Les amoureux et les adeptes des religions endogènes peuvent se frotter les mains, car un odyssée qui plonge le lecteur dans les arcanes du culte Vodoun est enfin là, et C’est l’œuvre de Angelica Mireille AZONHOTODÉ. La présentation du livre au grand public a été faite devant un parterre de dignitaires du culte Vodoun et d’invités, ce samedi 02 novembre 2024 au centre Paul VI sis à St Michel, une banlieue de Cotonou.
Pour un total de 115 pages, « Ma Foi, Ma Richesse » est un essai, subdivisé en 06 parties. C’est un ouvrage d’éducation citoyenne et spirituelle qui invite à une prise de conscience sur les bienfaits du Vodoun, non seulement pour l’harmonie et l’équilibre entre le monde visible et invisible, mais également pour la renaissance africaine à travers le retour aux valeurs endogènes et la promotion du patrimoine culturel et cultuel.
Le choix du lieux de lancement est motivé en quelques sortes parce que Paul VI était un ardent défenseur du concept de l’inculturation. Il a prôné l’évangile et la foi chrétienne partout jusqu’à sa mort. En choisissant, un lieu chrétien qui porte le nom Paul VI est pour sonner le début de la révolution et la prise de conscience des africains. C’est une audace avec une plume féminine qui trace les lignes d’un couvent Vodoun à un autre pour proclamer les bienfaits du Vodoun.
Angelica Mireille AZONHOTODÉ prône la renaissance africaine à travers un retour aux valeurs endogènes
Pour l’auteure, « aujourd’hui nous avons non seulement, le devoir de dediaboliser nos réalités endogènes et le Vodoun, mais nous avons aussi le devoir de recontextualiser et de replacer chaque chose à sa place. La jeune génération a le défi aujourd’hui et plus que jamais, avec conviction, mission et devoir ancestral, de dépoussiérer et de mettre sur orbite la religion afro-africaine », a-t-elle indiqué dans le livre. Elle poursuit en ces termes: » C’est une erreur de confondre le Vodoun à une religion. Le Vodoun est dans notre vie de tous les jours et n’est pas statique. Le Vodoun incarne une profonde connexion à la nature, aux ancêtres et aux forces invisibles qui influencent la vie quotidienne, a traversé les âges, s’adaptant aux évolutions culturelles et sociales tout en conservant son essence spirituel. Retourner à l’Afrique, c’est-à-dire à l’endogénéité et aux traditions ne signifie point une rupture avec la modernité. Un équilibre entre les 02 permet de jouir des avantages de chaque cotés. Et les traditions peuvent coexister harmonieusement avec la modernité et même en être enrichi« , a-t-elle décliné.
« Ce livre est un breviaire, un ABC du culte Vodoun, rédigé avec un langage très accessible à tout lecteur, afin de comprendre le message », a-t-elle formulé. Et son exhortation est de ramener les africains à la source. Car, elle est un témoignage vivant. « J’ai fait mes expériences à travers d’autres foi, mais mes expériences à travers le Vodoun a été plus convainquante et plus concluante. Alors, je m’engage à organiser des séances de sensibilisation afin de démontrer l’importance du Vodoun », a-t-elle conclu.
Alain Kolawolé ALAFAÏ