Accueil Blog Cote d’Ivoire: Guillaume SORO dénonce la corruption grandissante qui affecte les finances...

Cote d’Ivoire: Guillaume SORO dénonce la corruption grandissante qui affecte les finances et les institutions et fait une proposition de réforme

0

𝐃É𝐂𝐋𝐀𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐍° 𝟎𝟏𝟐 𝐃𝐄 𝐆É𝐍É𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍𝐒 𝐄𝐓 𝐏𝐄𝐔𝐏𝐋𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐋𝐈𝐃𝐀𝐈𝐑𝐄𝐒 (𝐆𝐏𝐒) 𝐑𝐄𝐋𝐀𝐓𝐈𝐕𝐄 À 𝐋𝐀 𝐕𝐈𝐄 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐍𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 – 08 octobre 2024

Le samedi 05 octobre 2024, à l’occasion de sa réunion ordinaire, le Cadre restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) a procédé à une analyse de l’actualité socio-politique internationale et nationale. Un intérêt particulier a été porté aux points ci-après.

𝐃𝐮 𝐗𝐈𝐗𝐞 𝐒𝐨𝐦𝐦𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐨𝐩𝐡𝐨𝐧𝐢𝐞 𝐭𝐞𝐧𝐮 𝐞𝐧 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝟒 𝐚𝐮 𝟔 𝐨𝐜𝐭𝐨𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟒

À 𝘭’𝘰𝘳𝘪𝘨𝘪𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘰𝘱𝘩𝘰𝘯𝘪𝘦 : 𝘶𝘯 𝘪𝘥é𝘢𝘭 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘢𝘨é ?

La Francophonie trouve son origine officielle en 1970 avec la création de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT). À ses débuts, cette agence visait à promouvoir la coopération dans les domaines de la culture, de l’éducation et de la recherche scientifique. En 1998, elle est devenue l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), qui se présente aujourd’hui comme un espace de promotion de la langue française, de la diversité culturelle et linguistique, ainsi que de la paix, de la démocratie et du développement durable.

Cependant, ce discours cache souvent une réalité plus pernicieuse, celle d’une domination continue de la France sur ses anciennes colonies, notamment en Afrique. Cette organisation, créée aux lendemains des indépendances, n’a fait que prolonger la mainmise culturelle, économique et politique de la France, sous couvert de coopération multilatérale.

𝘓𝘢 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘰𝘱𝘩𝘰𝘯𝘪𝘦 : 𝘶𝘯 𝘯é𝘰𝘤𝘰𝘭𝘰𝘯𝘪𝘢𝘭𝘪𝘴𝘮𝘦 𝘥é𝘨𝘶𝘪𝘴é ?

La Francophonie, bien qu’enrobée dans des idéaux de coopération et de solidarité, s’est transformée en un vecteur de néocolonialisme. Elle a permis à la France de maintenir son influence dans ses anciennes colonies, en particulier en Afrique, à travers la langue française, les programmes éducatifs et économiques qui continuent de renforcer la dépendance. Pour de nombreux pays africains, cette organisation n’a jamais été un espace d’égalité, mais plutôt un prolongement des rapports de domination d’antan. Alors que les peuples africains luttent pour leur autonomie, ils se retrouvent encore une fois subordonnés à des intérêts qui ne sont pas les leurs.

    𝘗𝘰𝘶𝘳𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘭𝘢 𝘱𝘳𝘰𝘮𝘰𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘧𝘳𝘢𝘯ç𝘢𝘪𝘴 𝘦𝘯 𝘈𝘧𝘳𝘪𝘲𝘶𝘦 ? 𝘘𝘶’𝘦𝘯 𝘦𝘴𝘵-𝘪𝘭 𝘥𝘦𝘴   𝘭𝘢𝘯𝘨𝘶𝘦𝘴 𝘢𝘧𝘳𝘪𝘤𝘢𝘪𝘯𝘦𝘴 ?

Une question fondamentale que nous devons poser est la suivante : pourquoi les pays africains devraient-ils continuer à promouvoir la langue française, héritage de la colonisation, au détriment de leurs propres langues si nous partons des objectifs fixés par à savoir, promouvoir la diversité culturelle ? Les langues africaines, qui sont porteuses des cultures, des traditions et des identités des peuples de notre continent, ne méritent-elles pas la même reconnaissance, le même respect ? La Francophonie, en perpétuant l’usage et la suprématie du français, maintient une dynamique où les cultures et langues africaines sont reléguées au second plan, privées d’une reconnaissance institutionnelle et internationale. Le véritable développement et l’émancipation des nations africaines passent par la valorisation de leurs propres langues, traditions et cultures.

Contrairement à la France, d’autres puissances telles que les États-Unis, la Russie, la Chine ou le Japon, n’imposent pas aux pays africains la promotion de leurs langues lors de sommets internationaux. Les sommets États-Unis-Afrique, Russie-Afrique, Chine-Afrique ou Japon-Afrique, ne contraignent pas les Africains à adopter l’anglais, le russe, le mandarin ou le japonais comme outils de coopération. Ces rencontres, qui sont devenues des modèles d’échange et de vrais partages, attirent plus les élites africaines, mettent en avant, contrairement aux rencontres de la Francophonie, des partenariats économiques et stratégiques sans exiger que les nations africaines sacrifient leur langue ou leur culture. Alors pourquoi la France continue-t-elle d’exiger cette soumission linguistique ?

𝘓𝘦 𝘣𝘪𝘭𝘢𝘯 : 𝘤𝘪𝘯𝘲𝘶𝘢𝘯𝘵𝘦 𝘢𝘯𝘯é𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘥é𝘱𝘦𝘯𝘥𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘭𝘪𝘯𝘨𝘶𝘪𝘴𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘦𝘵 é𝘤𝘰𝘯𝘰𝘮𝘪𝘲𝘶𝘦

Plus de cinquante ans après la création de la Francophonie, force est de constater que les inégalités entre les nations du Nord et celles du Sud, en particulier en Afrique, restent exacerbées. Les promesses de développement économique et social, souvent énoncées dans un discours paternaliste, ont rarement bénéficié aux populations locales. Les élites africaines, formées et influencées par le système français, perpétuent un statu quo qui privilégie les intérêts des anciennes puissances coloniales et de groupes locaux restreints.

Les initiatives de la Francophonie, loin de favoriser une véritable indépendance, continuent de lier l’avenir des pays africains à une langue et à un cadre de coopération qui ne servent pas leurs intérêts profonds. La question de la démocratie et des droits humains est souvent évoquée, mais les actions concrètes sont bien souvent absentes ou insuffisantes pour amener des changements significatifs dans les pays concernés.

     𝘓𝘦 𝘤𝘪𝘳𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘩𝘦𝘧𝘴 𝘥’É𝘵𝘢𝘵 : 𝘶𝘯 𝘴𝘱𝘦𝘤𝘵𝘢𝘤𝘭𝘦 𝘢𝘧𝘧𝘭𝘪𝘨𝘦𝘢𝘯𝘵 𝘴𝘢𝘯𝘴 𝘳é𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘢𝘷𝘢𝘯𝘤é𝘦

Les sommets de la Francophonie sont devenus des théâtres diplomatiques et des parades de légitimation où les chefs d’État africains et français affichent des alliances stratégiques sans réelle considération pour les besoins des peuples. Sous couvert de coopération et de développement, ces rencontres se transforment en occasions de renforcer la position de la France en Afrique, tout en reléguant les véritables enjeux à l’arrière-plan. Pendant que les discours politiques mettent en avant l’amitié franco-africaine, les défis de pauvreté, d’injustice et d’inégalité restent insuffisamment traités.

    𝘙𝘦𝘱𝘦𝘯𝘴𝘦𝘳 𝘭𝘢 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘰𝘱𝘩𝘰𝘯𝘪𝘦 𝘦𝘵 𝘭𝘢 𝘧𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘭’𝘶𝘯𝘪𝘷𝘦𝘳𝘴𝘢𝘭𝘪𝘴𝘮𝘦 : 𝘷𝘦𝘳𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘷𝘳𝘢𝘪𝘦 𝘪𝘯𝘥é𝘱𝘦𝘯𝘥𝘢𝘯𝘤𝘦

L’Afrique doit se libérer de cette tutelle linguistique et culturelle du monde occidental pour enfin affirmer son indépendance. Les langues africaines, qui incarnent l’essence même des cultures et des identités de notre continent, doivent être au cœur des politiques éducatives et culturelles. Il est temps que l’Afrique repense ses relations internationales sur la base de ses propres intérêts et aspirations. La Francophonie, telle qu’elle existe aujourd’hui, doit se réinventer ou disparaître. Si elle veut demeurer pertinente, elle doit cesser d’être un instrument de domination culturelle et linguistique.

      𝘗𝘰𝘶𝘳 𝘶𝘯𝘦 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘰𝘱𝘩𝘰𝘯𝘪𝘦 𝘳é𝘪𝘯𝘷𝘦𝘯𝘵é𝘦 𝘷𝘦𝘳𝘴 𝘶𝘯 𝘶𝘯𝘪𝘷𝘦𝘳𝘴𝘢𝘭𝘪𝘴𝘮𝘦 𝘵𝘳𝘢𝘯𝘴𝘤𝘶𝘭𝘵𝘶𝘳𝘦𝘭 : 𝘷𝘢𝘭𝘰𝘳𝘪𝘴𝘦𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘭𝘢𝘯𝘨𝘶𝘦𝘴 𝘢𝘧𝘳𝘪𝘤𝘢𝘪𝘯𝘦𝘴

L’avenir de la Francophonie doit passer par une reconnaissance pleine et entière des langues et cultures africaines. Quelques pistes pour une réinvention radicale incluent :

un multilinguisme véritable : Les langues africaines doivent être promues au même titre que le français. L’OIF doit encourager l’enseignement bilingue et la préservation des langues locales ;
la création d’une « Agence pour la Promotion des Langues Africaines » : Un organe dédié à la documentation, la préservation et la revitalisation des langues africaines, afin de les intégrer pleinement dans les sphères éducatives, administratives et culturelles ;
le respect des langues africaines dans les relations internationales : Les pays africains doivent pouvoir participer à des sommets internationaux sans se voir imposer la langue française. Comme lors des sommets avec d’autres puissances, les relations doivent se baser sur la coopération et non sur la domination linguistique.

En repensant la Francophonie, GPS pense que nous pouvons faire de cette organisation un espace de coopération égalitaire, où chaque langue, chaque culture est respectée. Pour GPS, l’Afrique mérite une véritable indépendance linguistique et culturelle, loin des chaînes invisibles du néocolonialisme français

𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐞𝐧𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐠𝐫è𝐯𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐬𝐞𝐢𝐠𝐧𝐚𝐧𝐭𝐬

Le 23 septembre 2024, plusieurs organisations syndicales, faîtières et fédérations du Ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, regroupées au sein de l’Intersyndicale du MENA (IS-MENA) ont déposé un préavis de grève auprès de la tutelle portant sur un arrêt de travail de 72 heures sur l’ensemble du territoire national du mardi 15 octobre 2024 à 7h30 jusqu’au jeudi 17 octobre 2024 à 18h00, à l’effet de réclamer une réponse satisfaisante à leurs revendications. Celles-ci sont prioritairement:

  • l’octroi d’une prime d’incitation aux personnels du secteur Éducation-Formation ;
  • l’institution d’une filière relative à l’administration scolaire avec création d’emplois nouveaux et un profil de carrière ;
  • le reversement des salaires retenus et suspendus pour cause de grève en 2019 et 2020 ;
  • la revalorisation des indemnités liées aux examens à grand tirage et leur paiement au plus tard deux semaines après la fermeture des secrétariats d’examens ;
  • la promotion des instituteurs adjoints.

La légitimité des revendications formulées par l’intersyndicale du MENA fait craindre le spectre d’une année académique mouvementée, susceptible de perturber considérablement les programmes scolaires.

GPS invite le gouvernement à accorder une priorité absolue aux revendications des enseignants en engageant des discussions franches et sincères, afin d’éviter de réelles perturbations pouvant entraîner des retards dans l’exécution des programmes. Notre système éducatif, déjà évanescent, ne mérite pas une année blanche.

C’est pourquoi, GPS encourage les différentes parties à un dialogue constructif au bénéfice des enseignants, des élèves et des parents d’élèves qui ploient depuis longtemps sous le poids de la cherté de la vie.

𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐚𝐜𝐚𝐨𝐲è𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐠𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭

GPS a pris note de l’annonce faite par le gouvernement ivoirien concernant la fixation du prix du cacao et du café pour la campagne agricole 2024-2025. Le prix d’achat du cacao a été fixé à 1.800 francs CFA par kilogramme, soit une hausse de 20 %, tandis que celui du café a été fixé à 1.500 francs CFA contre 900 francs CFA, en augmentation de 66% par rapport à l’année précédente.

Cette augmentation survient dans un contexte de flambée des prix internationaux du cacao, largement due à une baisse notable de la production mondiale, notamment en Côte d’Ivoire et au Ghana. Cette conjoncture sur le marché mondial a entraîné une hausse des cours du cacao, qui a dépassé les 10.000 dollars américains la tonne à New York et Londres. Malgré ce contexte international favorable, GPS constate avec déception que la hausse du prix d’achat aux producteurs ivoiriens reste nettement en deçà des attentes.

En effet, alors que les producteurs ghanéens ont bénéficié d’une augmentation de 45 % du prix de leur kilogramme de fèves, les paysans ivoiriens n’ont vu leur prix d’achat progresser que de 20 %. Pire encore, au Cameroun, grâce à une stratégie de vente groupée plus transparente et mieux encadrée par les autorités, les producteurs ont pu obtenir des prix records de 4.000 à 4.225 francs CFA par kilogramme, un niveau sans précédent dans la région.

Dans sa déclaration n°09, GPS avait estimé que pour que les paysans ivoiriens bénéficient pleinement de la conjoncture internationale actuelle, largement favorable aux producteurs, le prix juste aurait dû être fixé à 3.500 francs CFA par kilogramme. En décidant de ne payer que 1.800 francs CFA le kilogramme aux paysans de Côte d’Ivoire, le gouvernement n’a pas tenu sa promesse formulée lors de la réforme de 2012, qui était de garantir aux producteurs ivoiriens au moins 60 % du prix CAF (Coût-Assurance-Fret). Ce faisant, cela aurait pu permettre de rémunérer nos paysans à un prix compris entre 2.800 et 3.500 francs CFA.

Malheureusement, le régime du RHDP a choisi de priver les paysans ivoiriens d’une rémunération juste alors que les cours mondiaux explosent.

Il est évident qu’une rémunération plus juste et transparente des producteurs locaux de cacao aurait un impact immédiat sur l’amélioration des conditions de vie des paysans ivoiriens. Cela permettrait de réduire la pauvreté dans les zones rurales, où des millions de familles dépendent directement du cacao pour leur subsistance.

De plus, un meilleur revenu pour les producteurs permettrait de dynamiser le développement rural, en favorisant l’accès à des services essentiels comme l’éducation, la santé et l’amélioration des infrastructures locales.

GPS est convaincu que le secteur cacaoyer peut devenir un véritable levier de transformation économique pour la Côte d’Ivoire. Cependant, cela ne sera possible que si les producteurs sont enfin rémunérés à la hauteur de leur contribution et que la transparence devient la règle dans la gestion de cette filière cruciale pour l’économie ivoirienne. En attendant, et avec la complicité du gouvernement, les paysans ivoiriens continuent d’être les grands perdants de la chaîne de valeur du cacao.

𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐫𝐫𝐮𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 : 𝐮𝐧 𝐟𝐥é𝐚𝐮 𝐞𝐧𝐝é𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐞𝐧 𝐂ô𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞

La Côte d’Ivoire est aujourd’hui confrontée à une corruption endémique qui affaiblit ses institutions et freine son développement et ce n’est pas une affirmation péremptoire gratuite d’opposants. C’est bien le constat de ceux dont le gouvernement ivoirien lui-même se prévaut d’être l’élu à longueur de journée. Alors, visitons les observations d’organismes dont se réclame M. Ouattara.

𝘓’𝘪𝘮𝘱𝘢𝘤𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘤𝘰𝘳𝘳𝘶𝘱𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘨𝘦𝘴𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦𝘴 𝘧𝘪𝘯𝘢𝘯𝘤𝘦𝘴 𝘱𝘶𝘣𝘭𝘪𝘲𝘶𝘦𝘴

Selon Transparency International dans son Indice de Perception de la Corruption (CPI) 2023, la Côte d’Ivoire se classe à la 87e place sur 180 pays, avec un score de 40/100, en amélioration par rapport à 2022 où elle avait obtenu un score de 37/100 Cette situation met en évidence l’ampleur du problème qui continue de saper la confiance des citoyens dans leurs institutions et de limiter les opportunités économiques pour les plus vulnérables.

Le Fonds Monétaire International (FMI), dans son rapport sur les perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne de 2022, a exprimé son inquiétude quant à l’impact de la corruption sur la gestion des finances publiques en Côte d’Ivoire, soulignant que cela affaiblit la transparence budgétaire et réduit l’efficacité de l’allocation des ressources.

   𝘓’𝘪𝘮𝘱𝘢𝘤𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘤𝘰𝘳𝘳𝘶𝘱𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘴𝘶𝘳 𝘭’é𝘤𝘰𝘯𝘰𝘮𝘪𝘦 𝘪𝘷𝘰𝘪𝘳𝘪𝘦𝘯𝘯𝘦

La corruption a un effet direct sur la croissance économique et la compétitivité de notre pays. La Banque Mondiale, dans son rapport « Doing Business 2020 », a montré que la corruption entrave les investissements étrangers, décourage les entrepreneurs locaux et alourdit les coûts des affaires, ce qui rend le climat économique peu attractif.

Selon un rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD), la corruption en Côte d’Ivoire pourrait coûter à l’économie nationale plus de 300 milliards de francs CFA par an, affectant directement les investissements en infrastructures et en services sociaux.

Le département d’État américain, dans son rapport 2023 sur le climat des investissements, mentionne également que les entreprises opérant en Côte d’Ivoire sont confrontées à des défis importants liés à la corruption, notamment dans l’attribution des marchés publics.

  𝘓𝘢 𝘥é𝘧𝘢𝘪𝘭𝘭𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘪𝘯𝘴𝘵𝘪𝘵𝘶𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘦𝘵 𝘭𝘦 𝘥é𝘵𝘰𝘶𝘳𝘯𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦𝘴 𝘳𝘦𝘴𝘴𝘰𝘶𝘳𝘤𝘦𝘴 𝘱𝘶𝘣𝘭𝘪𝘲𝘶𝘦𝘴

Malgré l’existence d’institutions telles que la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), le Pôle pénal, économique et financier ou la Cour des comptes, pour ne citer que ceux-là, le cadre institutionnel anti-corruption reste largement inefficace. Un rapport de la Banque Mondiale de 2022 souligne que la Côte d’Ivoire souffre d’un manque d’indépendance de ses organes de lutte contre la corruption, ce qui limite la transparence dans la gestion des affaires publiques.

Un rapport de la BAD de 2021 a révélé des détournements massifs de fonds publics dans des secteurs vitaux tels que l’éducation, la santé et les infrastructures, privant ainsi les citoyens ivoiriens des services essentiels.

Le Trésor français, dans son analyse annuelle sur la gestion des finances publiques en Côte d’Ivoire, a régulièrement soulevé des problèmes liés au manque de transparence dans l’attribution des marchés publics et la gestion des fonds d’aide.

𝘓𝘦𝘴 𝘳é𝘧𝘰𝘳𝘮𝘦𝘴 𝘯é𝘤𝘦𝘴𝘴𝘢𝘪𝘳𝘦𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘶𝘯 𝘤𝘩𝘢𝘯𝘨𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘳é𝘦𝘭

GPS appelle à la mise en œuvre immédiate des recommandations des organisations internationales telles que le FMI, la Banque Mondiale et la BAD dans leurs rapports sur la gouvernance et la transparence. Parmi ces recommandations :

la transparence budgétaire : selon le FMI, le gouvernement ivoirien doit publier des budgets détaillés et transparents, accompagnés d’audits accessibles à tous ;
le renforcement l’indépendance judiciaire : l’Union Européenne insiste sur la nécessité de garantir l’indépendance des organes judiciaires afin de permettre à la justice de lutter efficacement contre la corruption ;
l’application de sanctions fermes contre la corruption : les gouvernements français et britannique, dans leurs consultations bilatérales avec la Côte d’Ivoire, ont souligné l’importance d’une application rigoureuse des sanctions contre les responsables de la corruption.

Pour finir, GPS note avec amertume que les dérives du régime au pouvoir continuent d’être criantes à tous les niveaux. Fidèle à sa volonté de créer les conditions d’une nouvelle gouvernance axée sur l’amélioration effective du bien-être des Ivoiriens, GPS réaffirme son engagement à continuer de dénoncer avec la plus grande énergie cet état de fait qui hypothèque l’avenir des générations futures et invite les Ivoiriens à refuser cette fatalité dans laquelle l’on veut les enfermer.

𝐅𝐚𝐢𝐭, 𝐥𝐞 𝟎𝟖 𝐨𝐜𝐭𝐨𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟒

𝐋𝐞 𝐂𝐚𝐝𝐫𝐞 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐫𝐞𝐢𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐆é𝐧é𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐏𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞𝐬 𝐒𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 (𝐆𝐏𝐒)

AUCUN COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Quitter la version mobile