C’est le centre de traitement des déchets et de produits agricoles de l’Ong Bethesda qui a servi de cadre pour l’incinération des produits et des animaux saisis qui sont en voie de décomposition. C’était, ce vendredi 20 septembre 2024, en présence des agents des eaux forêts et chasses, des membres de l’Ong Nature Tropicale, la chargée des programmes de Éléphant protection initiative Fondation (Epif), le centre national de gestion des réserves de faune (Cenagref) et la directrice du centre Bethesda.
Crânes, come, queues, cornes, peaux, corps, spécimen entier, oreilles, pattes, sabots, trompes, coquille, voici les éléments des animaux tels que singes oiseaux, Kob de buffon, cheval, antilopes, hyène tachetée et non tachetée, guib harnaché, caméléon, crocodylus niloticus, loxodonta africana, buffle, hipotrague, chacal, pangolin, grenouille, tortue et hippotragus en décomposition qui ont été brûlés. Cette incinération s’inscrit dans le cadre du projet des procédures opérationnelles standardisées (Pos) et le stockage management système (Sms).
Depuis 2020, le Bénin s’est engagé à lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages et à valoriser tous les efforts fournis dans le passé. « Il s’agit de s’assurer que le sang qui a été versé par nos forestiers, par nos agents d’application des lois pour arriver à opérer ces saisies, que les produits de ces saisies ne se retrouvent pas dans le trafic illégal », a détaillé Ulysse KOROGONE, point focal Bénin de Éléphant protection initiative fondation. Il poursuit en disant: « pour y arriver, il faut sécuriser pour que demain, lorsqu’une pièce doit disparaître dans un de nos magasins, que la responsabilité soit automatiquement située. Et notre système digital qui est le stock management système, nous permet systématiquement lorsqu’un produit est saisie et enregistré à Kandi et partout sur le territoire, nous avons la traçabilité, les photos et les informations de base », a-t-il indiqué.
Pour Joséa BODJRENOU, directeur exécutif de Nature Tropicale Ong, « en dehors de l’ivoire, il y’a des produits vivants et biologiques des animaux qui sont saisies. Et lorsque, les conditions ne sont pas réunis pour la conservation et l’utilisation, les produits se détériorent. Alors, il faut les détruire pour assainir les milieux où sont stockés les produits qui sont autres que les greffes, les tribunaux et les inspections forestières », a-t-il mentionné.
Très heureuse de l’initiative, madame Ruth MUSGRAVE, directrice des programmes de Éléphant protection initiative fondation (Epif) pense que « le Bénin fournit un effort assez encourageant qui mérite d’être féliciter et soutenu », a-t-elle décrit la situation du Bénin vis-à-vis des engagements pris. Quant au Lieutenant-colonel Amandine ASSOGBA DELEKE, représentante du directeur général des eaux forêts et chasses, « cet événement est essentiel pour l’administration forestière, d’autant plus c’est la première fois, que nous procédons à l’incération des spécimen de faune, des animaux sauvages qui ont été saisi au niveau des juridictions et des inspections forestières sur tout l’étendue du territoire national. Et ces éléments incérés ne constituent pas l’ensemble de ce qui a été saisie, mais la partie en détérioration. Donc, il fallait procéder à l’incération pour assainir le milieu », a-t-elle ajouté.
Il faut préciser que dans le cadre du projet des procédures opérationnelles standardisées, le Bénin dispose d’un magasin central de stockage à Cotonou, un magasin secondaire à Parakou et des magasins au niveau des 02 parcs et pratiquement dans toutes les inspections forestières, il y’a des magasins de stockage pour la conservation des produits d’espèces sauvages.
Alain Kolawolé ALAFAÏ