Démarré avec 50 candidatures, la première édition du concours Miss politique Bénin est actuellement à sa phase de formation. Et, c’est 25 jeunes femmes qui bénéficient de cette première étape du concours axée sur l’acquisition des notions en leadership et en citoyenneté. Cette formation se déroule du 07 au 08 septembre 2024 au centre Nerd X, sis dans la commune d’Abomey-Calavi.
« L’initiative du concours Miss politique Bénin est partie d’un constat, de l’inefficacité des politiques publiques mises en oeuvre pour favoriser l’émergence des femmes dans l’arène politique. Malgré, les efforts du gouvernement du président, Patrice TALON pour favoriser l’émergence de la femme sur la scène politique, on se rend compte que de tous les effets escomptés de ces réformes, n’ont pas été atteint. Car, aujourd’hui nous avons des femmes à l’Assemblée nationale, mais elles ne sont pas actives, parce qu’à la base, il n’y a pas une préparation à la vie politique. Donc nous avons voulu combler un vide, celui de créer une école, ce que la plupart, des partis politiques, ne font pas », précise Gérémi Mahougnon CAKPO, secrétaire général de Cameld Bénin et promoteur du concours Miss politique Bénin
« Ce concours sera désormais un cadre, où les femmes apprennent la vie politique. L’idée du projet, c’est d’amener les femmes à avoir un engagement politique, de savoir s’affirmer sur la scène politique, de savoir construire et défendre une vision politique de manière constante, parce qu’une chose est d’avoir la vision, mais une autre chose est de garder la vision constante et de ne pas avoir une vision qui fluctue selon les pouvoirs et selon les moments », a-t-il décrit les objectifs dudit concours.
En ce qui concerne les critères, « À la phase de présélection ou à la phase d’inscription, les critères étaient d’avoir moins de 30 ans, être avoir un engagement associatif ou politique. Donc être dans un parti politique ou dans une association, avoir de la passion pour le leadership et les questions politiques », a-t-il énuméré.
« Le concours va se dérouler sur trois phases. La phase de présélection a déjà eu lieu, nous avions reçu 50 candidatures au départ, après la phase de présélection, nous sommes à 25 candidatures et ces 25 iront en phase de demi-finale et de finale. Les deux phases de demi-finale et de finale vont se dérouler le même jour, soit le 30 novembre 2024 au palais des congrès de Cotonou. Et, les épreuves que nous envisageons les soumettre sont entre autres, Un débat parlementaire sur la question de la légalisation de la Constitution. C’est pour évaluer leurs capacités à opiner sur les orientations de développement et les orientations des politiques. Donc, elles auront une simulation de débat parlementaire, où les candidates vont se mettre dans la posture de parlementaire et opiner sur une proposition fictive de loi et nous allons étudier la posture à amendez le posture à prendre la parole, à opiner sur ces genres de questions. Après cela, elles auront un discours de candidature à faire. L’idée, c’est également de les amener à savoir utiliser l’art de la rhétorique politique », a-t-il décliné le reste du programme.
En ce concerne la formation des participantes en leadership et citoyenneté, c’est le professeur Simon-Narcisse TOMETY, qui a eu la lourde responsabilité d’entretenir les candidates pendant des heures, et ce durant 02 jours. Intitulé, « comment construire et fortifier son leadership? », le module était regroupé en 04 parties. À savoir, le sens civique, le sens patriotique, le sens professionnel et sens spirituel.
Le premier est détaillé en ces points essentiels: le sens de la fidélité à la parole donnée et de la loyauté à la patrie, de l’organisation, de la curiosité et de l’observation, du respect du temps, de l’hygiène de vie, de la rigueur, de la discipline et du scrupule, le sens du sacrifice, du don de soi et du désintéressement, le sens de la vérité et justice, le sens de la responsabilité, de la recevabilité et de la sanction, le sens de l’équité genre, le sens du partage et de la solidarité nationale.
Le deuxième, est en 10 leçons: Le sens de l’inculturation du développement, la préférence nationale et africaine, l’Etat et de l’autorité, de la décision concertée, la délégation de pouvoir, la modestie financière, du militantisme et l’engagement citoyen, la valorisation des potentialités et produits nationaux, la révolte contre l’injustice et l’arbitraire et la protection de l’environnement.
Le troisième est en 08 parties: le sens du jeu collectif et de la synergie, de la pédagogie et de l’autoformation, l’innovation, de l’anticipation, de la performance, la capitalisation, l’ouverture d’esprit et le sens de la non corruption et de la résistance à la cupidité.
Le quatrième, contient 14 enseignements. Il s’agit entre autres, du sens de l’humilité, de la sacralité et de l’inviolabilité de la vie humaine, de la critique constructive, de la prudence, de l’amitié, des plaisirs partagés, de la tolérance, de la médiation, la communication pour la communion dans la vérité, de la réussite collective, le sens de la non-violence, de l’acceptation des erreurs de l’autre, le sens du sacré et le sens de l’honneur et de la dignité humaine sans discrimination aucune.
Alain Kolawolé ALAFAÏ