Frère HOUNVI, cher ami
Du tréfonds de mon âme, je partage ta douleur au fond de ta cellule.
Je bénis et je rends grâces à Dieu pour ta vie sauve.
Alors que tu bavais pendant que ton assaillant t’étranglait, ton arrêt de mort était déjà prononcé par l’autre gourou qui criait « il faut l’assommer » (tuer à l’aide d’un coup violent sur la tête).
Mais Dieu, dans sa grâce et sa suprématie infinies a touché le cœur du troisième qui s’est écrié « ne le faites pas ».
Oh Dieu de mes louanges, dans l’humilité, je t’apporte les fruits de mes lèvres.
Ton cadavre serait encore peut-être au fond de la mer ou en putréfaction dans la brousse; mais Dieu, Maître des temps et des circonstances ne l’a pas ainsi résolu! Alléluia à son Saint nom au plus haut des cieux.
Ton kidnapping a jeté l’émoi général dans l’opinion au-delà des frontières béninoises.
C’est la preuve manifeste de ta célébrité et de ta dignité.
C’est très difficile et affligeant, mais demeure fort.
Physiquement loin de toi certes, mais en esprit, je suis à tes côtés.
Hier, jouisseurs de tes chroniques, aujourd’hui, certains sont subitement devenus tes pourfendeurs.
Ainsi va la vie.
C’est une grande école qui ne cesse de nous enseigner.
Mais je sais que mon rédempteur est vivant, et il se lèvera le dernier sur la terre*. Job 19: 25.
Aujourd’hui, 15 août 2024, autour des mortiers et des plats fumants d’igname pilée, les débats dans ta ville natale se feront autour du frère Hounvi.
Je t’aime mon ami.
DJENONTIN-AGOSSOU Valentin