UN PEUPLE DE JOUISSEURS SANS SACRIFICE.
Frère Hounvi était adoubé. Chaque semaine quelqu’un partage avec moi sa chronique. Tellement il était célèbre à travers sa plume qui, pour ma part au-delà de l’activisme était d’une qualité intellectuelle au-dessus de la mêlée ( C’est mon avis).
Les mêmes qui jouissaient sous sa plume car ce qu’il disait leur donnait un plaisir fou et prenaient des notes puisque ses chroniques étaient d’une richesse inestimable de vocabulaire et de grammaire sont là à se moquer après son arrestation. Lui qui recevait leur applaudissements parce qu’il dénonçait à travers sa chronique ce que eux subissaient est désormais la risée. Il était leur porte voix mais le voilà depuis hier, fait objet de raillerie.
C’est ça la vraie nature des béninois dans leur majorité. Il ne sont solidaires de rien et ne t’applaudissent le temps de ta gloire. Ils n’ont du respect pour toi que le temps de leurs intérêts à tes côtés.
Le frère Hounvi, rappelle le cas de Sébastien Germain ADJAVON, dès qu’il s’est retrouvé en difficulté, ce sont les premiers à s’aligner pour aller percevoir la pitence chez lui qui lui ont jeté la pierre. Les partenaires politiques de circonstance lui ont tourné dos et sans vergogne sont venus à la télé pour le vilipender. Ses collaborateurs directs qui écrivaient ses discours ou l’orientation de sa politique ont été les premiers à s’aligner au palais pour louanger le nouveau maître.
Même les parents dont les enfants profitent des modules de classe construits ça et là ont accompagné la chute de leur bienfaiteur à travers des discours haineux. Oui le béninois est amnésique. Il oublie tout de toi dès que tu n’es plus en position de lui offrir quelque chose.
Frédéric Joël Aivo a été enlevé en pleine rue, déposé en prison et c’est un universitaire qui viendra lui enfoncer le clou à travers un témoignage dégradant et déshonorant. La communauté universitaire a fermé les yeux et a laissé faire car chacun veut maintenir sa position dans l’appareil.
Depuis qu’il est en prison , on dit de lui qu’il est une piètre personne, orgueilleuse, ambitieuse démesurément. C’est un mauvais patron. Il ne permet pas pas promotion de ses collaborateurs. Il y a un assistant dont on dit que c’est lui qui a toujours empêché la promotion. Il a fallu sa détention pour qu’il soit normé. Même ceux qui étaient dans sa cellule de communication se sont retrouvés rapidement de l’autre côté pour manger calmement.
Le béninois ne t’adule le temps de ta position.
Il attend le Messi pour le délivrer et fait son combat pas procuration.
Champion en reniement et en sournoiserie, il ne porte aucune lutte en vrai, il vocifére à tes côtés le temps de se trouver une place pour manger. Prêt à se renier lui même pour un titre ronflant dans la République.
Et ça Talon, le sait. Il connaît en détail le béninois et sait en général qu’il n’a ni conviction, n’est ni solidaire et avec peu, on peut lui fait faire tout et je dis tout. C’est pourquoi vous pouvez voir des universitaires se clochardisés, une élite infantilisée, des intellectuels facilement manipulables. Il lui suffit d’un titre ronflant et un peu d’argent pour que le béninois, vous le méconnaissez.
Oui, Talon nous connait assez, il suffit qu’il nous offre du spectacle une journée pour qu’on oublie nos douleurs et peines des 364 jours. Il suffit qu’un patronyme soit cité en conseil des ministres pour qu’on oublie nos dialysés, nos jeunes étudiants en détention, nos malades et les injustices sociales.
Il suffit qu’il nomme quelques uns pour tenir tous les autres en respect. Rassurez-vous avec un tel peuple on gouverne à vie et rien ne passe.
Mon frère, ma sœur, tu veux mener un combat, porter une lutte ?? Vas-y parce que tu as l’intime conviction que tes actions apporteront un changement. Fais le parce que tu y crois toi même et que tu as mesuré les risques et que tu es prêt à les assumer.
Si non que le peuple béninois en général n’est pas un peuple pour qui on se sacrifie.
Nelie DODJINOU.