Il faut arrêter l’hypocrisie dans ce pays. Nous ne sommes pas tous des cancres.
Qu’est-ce que ça coûte de diligenter une enquête parlementaire pour vérifier s’il y a oui ou non des bases militaires françaises au Bénin?
En lieu et place d’une telle enquête, tout porte à croire que les députés de la mouvance présidentielle se sont organisés à tour de rôle pour soutenir le président Talon et désavouer le Président Tianni. Cette attitude politicienne est vilaine et contre-productive.
Moi, simple citoyen béninois et panafricaniste convaincu, c’est la position du parlement qui compte et non ce ballet de députés qui nous prennent pour leurs torchons jetables.
Le seul député de la mouvance présidentielle qui m’inspire assez de crédibilité et considération parce qu’il est convainquant quand il parle c’est le député Arifari Bako, originaire de Karimama. Je sais qu’il est bien en analyse géopolitique et géostrategique. Il vient d’une aire culturelle partagée avec le Niger que je connais bien pour avoir coordonné les études pour l’élaboration de la politique nationale de développement des espaces frontaliers.
Pourquoi n’a-t-il pas avec le député Issa originaire de Malanville poussé le parlement à prendre l’initiative d’une investigation pour constater dans le septentrion l’existence ou non d’une base militaire étrangère ? Ce sont ces sorties fracassantes des députés et du porte-parole du gouvernement qui jettent de l’huile sur le feu. Quelle est cette manière bizarre d’aider le chef de l’Etat béninois à gérer cette crise? Je trouve suspectes et mystificatrices toutes ces sorties qui n’ont aucune valeur ajoutée dans cette crise entre nos deux pays.
En politique, il y a deux façon d’être sage en situation de crise majeure : on parle si on a vérifié, on se tait si on a rien de sérieux à dire pour calmer les tensions.
C’est ma deuxième proposition après celle faisant appel à l’union africaine notamment à sa commission paix et sécurité renforcée par une délégation du forum des anciens chefs d’Etat pour vérifier s’il existe ou non des bases militaires étrangères dans notre pays. C’est le grief majeur à traiter au lié qu’on passe le temps à multiplier les déclarations de soutien au président Talon. Ça ne fait pas avancer, plutôt ça enlise et pendant ce temps, le Togo engrange substantiellement des rentes portuaires naturellement destinées à notre pays, tout tranquillement. J’en souffre de voir ça.
Le chef de l’Etat doit discipliner les membres de ses deux partis politiques au parlement ainsi que ceux non représentés.
Simon-Narcisse TOMETY