Thibaut OGOU placé au violon ce 10 mai 2024 au retour de la criet : j’implore la clémence du Juge.
Il m’a été donné de lire sur le site de Bip Radio ce qui suit : A l’annonce de la sentence, le prévenu Thibaut OGOU, qui a écopé de 38 mois, a déclaré dans un ton colérique « C’est une justice que nous avons? Ils peuvent me condamner comme ils veulent, je suis un cabri mort. »
A ces déclarations, le juge a ordonné aux gardes pénitentiaires de le mettre au violon et a dit au Ministère Public qu’il met le prévenu à sa disposition.
Monsieur le juge, énarque comme moi, vous aviez étudié entre autres, je présume la psychologie et la sociologie.
Permettez-moi de vous dire que ce n’était pas Thibaut qui parlait. C’est plutôt la douleur en lui qui s’extériorisait.
Vous vous étiez senti outragé, je comprends.
Avec le réquisitoire du Ministère Public, il était sûr de recouvrer sa liberté ce jour; mais vous l’avez condamné à 38 mois, prolongeant ainsi son séjour carcéral de deux (02) mois.
Pour un jeune qui a perdu femme, enfant pendant sa détention pour un fait qu’il continue de ne pas reconnaître, vous devriez comprendre son amertume, son état d’âme.
Je prie les psychologues de le prendre en charge.
Au nom de Thibaut, de la jeunesse béninoise, de l’humanité, je présente des excuses au juge.
Par ailleurs, je sollicite l’indulgence du juge, du procureur, du ministre de la justice, du président de la République afin que Thibaut OGOU retourne dans sa cellule habituelle et qu’aucune procédure ne soit enclenchée contre sa personne pour outrage à magistrat.
Vendredi 11 mai 2024.
DJENONTIN-AGOSSOU Valentin, Ancien Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme.