Le collège d\’avocat acquis à la cause du jeune Watowédé Schadrac HOUNGNIBO, dénonce l\’arbitraire dans l\’arrestation du jeune panafricaniste qui ne faisait que dénoncer l\’impérialisme français dans la sous-région et principalement au Niger. C\’était devant un parterre de panafricanistes venus soutenir leur camarade, ce samedi 16 décembre 2023, au Guest House Cica sis à Akogbato dans la commune de Cotonou.
Arrêté pour << injures avec motivation raciste et xénophobe commis par le biais d\’un système informatique, incitation à la haine et à la violence >>, voilà les faits qui sont rapprochés au sieur Watowédé Schadrac HOUNGNIBO qui dénonçait l\’impérialisme français au Niger. Pour Me Juan BRANCO, \ »ce jeune est placé en détention, parce qu\’il a eu le courage et la descence de critiquer l\’impérialisme français et ses velléités dans la zone et au Niger. Alors, je me suis demandé si cet homme vivait dans une colonie française? Où du moins, si le Bénin était redevenu une colonie ? Où, le gouverneur était chargé de faire la remontrance aux récalcitrants, ou emprisonnait ceux qui osaient tenir tête à sa majesté, en dénonçant la violence de la puissance coloniale et ses velléités\ », expliquait-il avec effroi, l\’avocat français venu défendre le jeune panafricaniste.
Pour Me Boubacar BAPARAPE, \ »nous considérons notre ami Chedrac comme un détenu politique. Cependant, entre le régime autocratique de KÉRÉKOU et ce que nous vivons aujourd\’hui, c\’est juste la sémantique qui a changé. En effet, le régime autocratique d\’alors, traitait les jeunes révolutionnaire d\’anarcho-gauchiste et refusait l\’idée selon laquelle, il y avait des détenus politiques dans son pays. Aujourd\’hui, est-ce que l\’histoire ne se répète pas. Le président a dit que << ceux qui sont en prison ont fait usage du terrorisme à connotation d\’action politique >> . Donc, ils sont des terroristes\ », a-t-il expliqué.
En luttant contre l\’impérialisme, \ »vous luttez pour avoir de bon emploi, des salaires décents et avoir un pouvoir à votre goût. Je crois que vous êtes sur la bonne voie\ », ainsi s\’exprimait Laurent METONGNON aux jeunes panafricanistes. Et, \ »lorsque que avez compris que le bouchon pour aller de l\’avant dans cette lutte, on ne devrait pas vous priver de vous exprimer\ », a-t-il ajouté.
C\’est pourquoi, \ »j\’appelle la jeunesse consciente à plus de détermination et de discipline pour mener cette lutte. La jeunesse béninoise à l\’instar des autres peuples d\’Afrique ne devrait pas être privé de l\’expression. C\’est la raison pour laquelle nous exigeons la libération sans condition du jeune panafricaniste. Nous devons soutenir notre camarade lors de sa première audience prévue le 18 décembre 2023\ », a-t-il motivé les siens.
Alain Kolawolé ALAFAÏ