Les délégués et les congrèsistes de l’Union nationale des syndicats de travailleurs du Bénin (Unstb) ont célébré non seulement, le cinquantenaire de leur centrale syndicale lors d’une journée de réflexion, mais aussi de distinction, et également festive. C’était en présence de plusieurs centrales syndicales du Bénin, mais des centrale venues de l’extérieur pour soutenir l’évènement, ce dimanche 17 novembre 2024, à la salle rouge du palais des congrès de Cotonou.
Dimanche 17 novembre 1974- dimanche 17 novembre 2024, cela fait exactement 50 ans que l’Union nationale des syndicats de travailleurs du Bénin (Unstb) a vu le jour. 50 ans après, les responsables et les syndiqués de cette centrale syndicale ont célébré avec faste cet évènement.
Pour Paul FAGNIDÉ, président de Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), « Unstb est le tout premier grand mouvement syndicale de ce pays qui a fait preuve de plusieurs actions en faveur des travailleurs. Cependant, Unstb est un partenaire de Unamab, et c’est dans cet esprit d’accord de partenariat que nous avons été invités pour être aux côtés de nos grands partenaires sociaux« , a-t-il précisé.
Quant à Maurice Kotcha KASSA, secrétaire départemental Atacora du syndicat national des enseignants du primaire du Bénin, « nous avons fait un long chemin. Il y’a beaucoup de choses qui ont été faites, car les Sg départementaux sont écoutés, n’ont pas de difficulté pour atteindre la centrale et les problèmes sont résolus comme nous le souhaitons. Néanmoins, pour les 50 prochaines années, nous espérons que l’action syndicale soit beaucoup plus écoutée par les gouvernants afin de réduire au maximum les frustrations », a-t-il exprimé comme vœux.
« Ma joie est immense, car 50 ans dans une vie d’une organisation, c’est beaucoup et nous sommes heureux d’être en vie pour célébrer cette grande fête. En vérité, l’Unstb a toute une histoire parce qu’elle est la première Confédération du Bénin. C’est de cette Confédération qu’est née toutes les autres centrales syndicales. Pendant les 50 ans, nous avons connu des moments de gloire, mais également nous avons connu des moments où nous avons failli changer de nom pour se régénérer. C’est pour dire que l’Unstb est et sera dans l’arène syndicale pour les 50 prochaines années », a indiqué Bonaventure AKIDJEMIN, secrétaire général adjoint de l’Unstb.
Les messages de soutien des centrales syndicales venues de l’extérieur
Pour Yao KOUADIO, 1er secrétaire général adjoint de la Centrale humanisme de Côte d’Ivoire, « c’est un message de félicitation. 50 ans, ça suppose que la centrale est résiliente, après tout ce qui s’est passé, la centrale est encore vivante et porte la voix des travailleurs. Nous les encourageons à faire en sorte que la centrale retrouve ses notes de noblesse, afin qu’elle soit très représentative surtout lors des prochaines élections professionnelles, pour cela elle doit continuer à se battre pour la cause des travailleurs », a-t-il mentionné.
Quant à Abass FALALOU, Secrétaire général adjoint de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger, « nous avons répondu à l’invitation d’une centrale sœur. L’Unstb est une centrale avec laquelle nous avons beaucoup de choses en commun, car nous avons cheminé ensemble pendant un bon moment. Alors, il était nécessaire que nous venons marquer notre présence aux activités marquant le cinquantenaire et le 9e congrès ordinaire de l’Unstb. Par contre, je souhaite le meilleur à l’ensemble des militants et militantes de l’Unstb pour qu’ils fassent en sorte que l’unité soit au rendez-vous, préserver les acquis et se projeter sur les défis au profit des travailleurs du Bénin », a-t-il précisé.
« L’Unstb est une organisation sœur jumelle de l’Union des syndicats de travailleurs du Niger (Ustn) qui a aussi 64 ans d’existence. Alors, notre présence est une marque de solidarité envers tous les travailleurs de l’Unstb, parce que nous sommes les travailleurs nés après les independances. Nous les encourageons à maintenir le cap, afin que nos enfants célèbrent le centenaire, les 50 prochaines années », a indiqué Alain ADIKOU, Secrétaire général de l’Union des syndicats des travailleurs du Niger.
Pour Djouga WADE, Secrétaire général adjoint de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), « je suis venu apporter le soutien et la solidarité à notre camarade Apollinaire AFFEWE, Secrétaire général de l’Unstb et à son syndicat, parce que le syndicat du Bénin est un partenaire très ancien de la Cnts et nous ne pouvons pas manquer de venir et d’apporter notre soutien. Cependant, nous devons construire aujourd’hui, un syndicat qui sera plus fort et plus solide dans les 50 prochaines années, je pense que c’est l’objectif que nous devons nous fixer », a-t-il suggéré.
Les mots de gratitude du secrétaire général de l’Union nationale des syndicats de travailleurs du Bénin
Prenant la parole pour clore les festivités marquant la célébration du cinquantenaire de l’Union nationale des syndicats de travailleurs du Bénin (Unstb), Apollinaire AFFEWE, Secrétaire général confédéral s’exprime en ces termes: « nous voulons témoigner notre gratitude aux délégués et congrèsistes qui ont porté leurs choix sur nous pour les 05 prochaines années. Je voudrais prendre l’engagement au nom du bureau directeur national, à travailler à relever les défis connus de tous. Mais pour y parvenir, nous auront besoin de votre soutien et de vos appuis. Cependant, nous devons également travailler avec les autres forces sociales du Bénin à redonner le pouvoir à la classe ouvrière. Car, c’est lorsque nous serons unis et solidaires que nous parviendrons à transformer le mouvement syndicale. Et, cet engagement est le nôtre et nous allons le réaliser par la grâce du seigneur », a-t-il décliné les grandes priorités de son mandat.
En somme, « nos remerciements aux pères fondateurs de l’Unstb. Nous leurs promettons que ce qui a été confié dans nos mains, nous allons continuer à en prendre soin et à travailler de manière à ce que cette unité qui a été réalisée à travers le congrès du dimanche 17 novembre 1974, se réalise à nouveau. Mais, cette fois-ci, en tirant les leçons positives du passé et en évitant les travers pour rester dans temps, et transmettre l’art du militantisme à la génération future », a-t-il conclu les festivités.
Alain Kolawolé ALAFAÏ