Procréation responsable : un discours trop facile et simpliste pour être vrai
Encore un vrai faux débat national qui ne correspond à aucune urgence nationale par les temps qui courent.
La procréation responsable relève de la citoyenneté responsable. Peut-on être un citoyen, sujet de droits et de devoir quand on navigue entre la pauvreté et la misère ? Non!
Comment des personnes qui n\’ont aucune aucune jouissance de la sécurité humaine peuvent être citoyens et responsables ?
Pour être responsable, il faut être redevable avec une capacité de résilience qui permet de résister à la pauvreté et le basculement dans la misère.
Les indigents sociaux qui sont dans le dénument malgré la volonté de produire vont répondre de quoi? Le Bénin étonne!
Le préalable du contrôle des naissance c\’est quand on a la sécurité alimentaire et un pouvoir d\’achat pour faire face aux autres besoins vitaux de l\’homme.
Allez-vous vous ligaturer les trompes des femmes et enlever les testicules des hommes comme du temps de l\’esclavage pour finir avec la procréation irresponsable ?
En définitive, ce sont les pauvres qui élisent et après, une fois que vous montez au sommet de la pyramide, vous oubliez vos responsabilités d\’aider ces pauvres pour sortir de la pauvreté. Pour que la procréation soit responsable, la gouvernance publique doit être fortement responsable et éthique sans la moindre complaisance envers les dirigeants.
Franchement, l\’abus n\’a plus de limites.
A quoi sert en définitive l\’éthique de la pensée, l\’éthique de la parole et l\’éthique de l\’action.
Tout n\’est pas permis c\’est pourquoi les juristes éclairés ont mis au point depuis 2008 un outil méthodologique de self-control appelé ANALYSE D\’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION pour vérifier la faisabilité de ce que veut un pouvoir avant de décider.
De l\’ignorance, je cultive mon impertinence.
C\’est la pauvreté qui encourage la forte démographie.
J\’ai particulièrement observé le phénomène dans les pays saheliens.
Donnez du pouvoir d\’achat, améliorer le bien-être des populations pauvres et vous comprendrez que l\’auto- régulation des naissances suivra automatique et la procréation sera vécue comme une charge sociale pesante empêchant l\’épanouissement individuel et collectif.
Plus les conditions de vie se dégrade chez les pauvres, plus le désir d\’enfants est élevé, ceci corrélé par une forte virilité des hommes et une grade fertilité ou fécondité des femmes.
A-t-on besoin d\’être démographe ou journaliste spécialiste de tout pour faire ce constat basique ?
C\’est la bataille pour le pouvoir d\’achat qui fait la Procréation responsable. Arrêtons avec nos arrogances.
L\’Afrique n\’est pas assez peuplé, alors j\’encourage ceux qui veulent avoir d\’enfants, d\’en faire si tel est leurs choix.
Ceux et celles qui sont déjà rassasiés et jouissent de la vie facile ont-ils eux-mêmes une sexualité responsable ?
A votre débat national, je vous propose un panel sur le thème suivant :
De la sexualité irresponsable à la procréation irresponsable : où en sont les acteurs politiques et les dirigeants administratifs au Bénin de 1990 à nos jours.
Simon-Narcisse Tomety