J’ai deux conseils à donner aux jeunes qui veulent s’engager en politique ; engagement que je recommande d’ailleurs fortement à la jeunesse, ne serait-ce que pour l’expérience bénéfique qu’elle en tirera ; car si vous refusez de faire la politique, cette dernière vous fera de toutes les manières.
1- Ayez d’abord un emploi, un travail rémunéré peu importe car il n’y a pas de sot métier. Sinon vous serez à la merci de politiciens véreux et de la méchanceté politique dont il vous sera difficile de vous relever après un coup tordu comme cela ne manque jamais dans ce milieu. La politique n’est pas un métier pour la jeunesse. Elle pourrait toutefois le devenir à l’approche de l’âge à la retraite. Dans la force de l’âge, il faut entreprendre. Et si vous basez votre vie sur la politique à la recherche de poste ou de gain politique ou de la facilité, vous ne vous en sortirez pas. Vous serez surpris un jour à l’autre, car la politique reserve de ces surprises désagréables. Si vous ne voulez pas quémander demain, si vous ne voulez pas mettre votre famille en situation précaire, tenez compte de mon conseil !
2- Ne soyez pas pressé d’obtenir des postes et des gains politiques. Ne soyez pas de ces obstinés, ceux qui vendent frères et sœurs, pères et mères, famille pour grimper ; ceux qui n’ont rien à foutre de la morale et de la bonne vertu qui protègent et rendent invulnérables. La superficialité se venge amèrement. Sachez, que tout arrive à point à celui qui sait attendre son tour, son temps. Si vous êtes honnête et intègre, vous n’avez rien à craindre. Ayez confiance en vous-même et en la sagesse divine qui vous trace un chemin dans les dédales de la vie. C’est patiemment qu’il faut observer, apprendre, accepter d’être formé, se forger une réputation et une carapace ; ce qui revient à faire, à vivre des expériences. Un vieil adage bariba dit, la mouche qui est pressée, c’est le caca qui l’enterre.
A bon entendeur… !
Moïse KÉRÉKOU