Serge ABIHONA au sujet de la fondation de l\’Université d\’Abomey-Calavi: \ »Nous avons déjà encadré plus de 1000 étudiants et diplômés, créant une centaine d\’entreprises collectives (…) Avec un peu plus de moyens, nous allons renforcer la communication et faire bénéficier plus de jeunes afin de lutter de façon significative au problème du chômage\ »

Présent au forum sur l\’agriculture et l\’agro-business qui se tient du 06 au 10 décembre 2021 au palais des congrès de Cotonou, Dr Serge ABIHONA, entrepreneur, chercheur en entreprenariat et directeur exécutif de la fondation de l\’Université d\’Abomey-Calavi a présenté la startup valley. Lire les détails.

C\’est un programme d\’incubateur d\’entreprises mise en place en 2014 pour participer et contribuer à résoudre le problème de chômage que nous avons au Bénin. Il faut non seulement, donner de l\’espoir aux milliers de diplômés qui sont sur le marché de l\’emploi depuis des années, et qui recherchent en vain un emploi, mais aussi encadrer d\’avantage les étudiants en cours de formation, pour qu\’ils soient préparés à la culture de l\’entreprenariat avant la fin de leur formation, a-t-il planché.

Ça fait 06 ans que ce programme existe. En 06 ans, nous avons pu déjà encadrer plus de milles étudiants et diplômés, constitués en 322 groupes environs. Et sur les 322 groupes, nous avons pu créer une centaine d\’entreprises collectives par les étudiants et diplômés. Et ces centres ont déjà généré plus de milles emplois directs et surtout quand on fait la somme des chiffres d\’affaires annuel des 100 entreprises, nous avons plus d\’un milliard de chiffres d\’affaires annuel, a-t-il ajouté.

C\’est bien visible, parce que je peux vous faire visiter les 100 entreprises, vous allez voir les employés, les clients et leurs installations, si possible. Avec un peu plus de moyens, nous allons renforcer la communication. Nous allons plus impacter les étudiants et diplômés, pour que notre initiative contribue de façon significative à résoudre le problème du chômage que nous connaissons au Bénin. Notre université seule met chaque année sur le marché de l\’emploi, plus de 15000 diplômés. Avec un plus de moyens à cet incubateur ,qui est un peu plus efficace, on peut impacter un grand nombre, a-t-il appuyé.

Je vais lancer un appel aux jeunes étudiants et diplômés, \ »il y\’a pas d\’emploi salarié pour eux sur le marché. Que les entreprises capables de les recruter diminuent de façon drastique chaque année au Bénin. C\’est une mauvaise nouvelle, mais derrière ça, il y\’a une bonne nouvelle. Il y\’a des incubateurs d\’entreprises qui sont nés pour les accompagner à devenir des entrepreneurs durables. Aux politiciens, je voudrais leur dire, d\’investir d\’avantages, dans les équipements, dans les infrastructures, dans des agropôles, dans des espaces hydroagricoles aménagés pour accueillir les jeunes diplômés qui veulent entreprendre, pour qu\’ils aient un écosytème d\’entreprenariat favorable au développement de leurs entreprises afin qu\’elles ne meurent pas, avant d\’avoir les 03 ans\ », a-t-il conclu.

Alain Kolawolé ALAFAÏ