Présent à la célébration des 30 ans de la cour constitutionnelle du Bénin et aux premières rencontres des hautes juridictions ouest africaines en charge du contentieux électoral, maître Issaka SOUNA, président de la commission électorale nationale indépendante du Niger (CENI), a bien partagé ses avis et ses impressions sur cet événement co-organisé par la cour constitutionnelle du Bénin et la division électorale de la CEDEAO.
\ » 30 ans de gestion de la chose électorale, c\’est d\’abord, 30 ans de réflexion sur le dynamisme de notre capacité à mettre en place un processus politique, démocratique formel qui se respecte, qui répond à l\’attente des populations et aux exigences modernes de la démocratie. C\’est aussi une bonne opportunité pour l\’ensemble des juridictions qui ont traité ces sujets assez complexes\ », mentionne Issaka SOUNA, président de la CENI du Niger, dès l\’entame de ses propos.
\ » Cet évènement est aussi une bonne opportunité de nous mettre ensemble avec les présidents des commissions ou des administrateurs des organes de gestion du scrutin, afin qu\’ensemble, on facilite d\’emblée les murs qu\’il y\’a entre les institutions sur le sujet. Ensuite, pour qu\’une meilleure coordination et concertation soient faites pour que les processus électoraux soient purgés des difficultés totalement inutiles pour que de meilleures relations soient créées entre les organes travaillant sur le sujet, afin que les échanges d\’expériences et les communications intéressantes soient partagés\ », a-t-il préconisé comme ses attentes.
\ » C\’est aussi bien que les universités soient conviées à réfléchir sur le sujet, qui est un très bon sujet. Et c\’est la meilleure façon de rendre service à l\’Afrique que, tout ce monde réfléchisse sur la façon de mieux intégrer les travaux, de mieux travailler ensemble, pour un processus démocratique\ », a-t-il ajouté.
\ » Cependant, tout processus est le fruit de l\’histoire des peuples, c\’est pourquoi, il faut interroger le passé, le comparer à ce qui se passe dans le présent, pour mieux imaginer le futur. Car, nous en avons besoin dans la quête de rendre perfectible nos institutions en charge des questions électorales, a-t-il conclu.
Alain Kolawolé ALAFAÏ