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Loi sur l\’avortement au Bénin: 04 questions du professeur Temety pour situer les responsabilités et justifier que la loi est trompeusement émancipatrice

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Les députés béninois : défaut de HIKIMA dans le processus de vote de la loi sur l\’avortement

Mieux vaut éduquer les filles et les garçons à l\’usage des préservatifs féminins et masculins que l\’État doit subventionner fortement plutôt que de proposer l\’avortement qui n\’est qu\’un acte dangereux et de décence limitée.

Les partis politiques se refusent d\’animer la vie publique pour traiter de ces questions mais leurs représentants au parlement ont le temps de fabriquer des lois trompeusement émancipatrices.

Les parents et l\’école ont démissionné aussi oubliant que le bon comportement sexuel de la fille et du garçon dépend de l\’audace d\’aborder ces questions de sexualité avec les enfants. Nous ne sommes pas préparés à ces échanges intergénérationnels sur la sexualité et ses risques. Hélas avec cet excès de fausse pudeur qui nous ronge et abîme l\’avenir de l\’enfance et de la jeunesse béninoises !

Les députés nous imposent encore une loi conflictogene et hypocrite en faisant semblant d\’ignorer leur responsabilité sociétale et familiale. Ces députés vivent bien évidemment sur la planète Mars bien déconnectés et se fichent pas mal de l\’avenir du peuple terrestre.

Comment le gouvernement oriente-t-il l\’éducation sexuelle en milieu scolaire et de l\’apprentissage?
Comment ce programme est-il enseigné dans les écoles normales?
Quelle est la part de responsabilité des inspecteurs du système éducatif dans leurs offres de conseils et de contrôles pédagogiques ?
Comment chaque association de parents d\’élèves accompagne-t-elle l\’éducation à la sexualité dans les établissements scolaires ?

La presse de proximité surtout les radios locales devraient disposer dans leurs grilles des émissions, une séquence d\’émissions interactives de 30 mn deux fois par semaine avec des fiches techniques montées à cet effet et diffusée dans nos langues maternelles et en français facile. Au lieu que la HAAC se transforme en Gendarme qui pourchasse des journalistes, voilà un chantier que nous lui proposons pour être utile au moins à la jeunesse béninoise. Cette institution nous fait honte. Le Conseil économique et sociale du Bénin, je ne sais même pas qui sent son existence sur cette thématique de l\’éducation nationale, surtout sur les défis de la SEXUALITÉ RESPONSABLE.

Aujourd\’hui, la vie associative scolaire et étudiante est volontairement étouffée, alors qu\’elle constitue un creuset pour éduquer à la sexualité. Quand nous étions jeunes, c\’est à travers notre vie militante scolaire comme syndicats, dans la croix rouge (secourisme), le club UNESCO, les groupes de théâtre… que nous recevions des enseignements sur les comportements sexuels.

Les confessions religieuses font des efforts mais se posent aussi des cas de relâchement et parfois de contre-exemple chez certains hommes de foi.

Sur le plan moral et éthique, il ne faut surtout pas prendre cette classe politique pourrie comme un exemple à suivre. Il en est de même pour certains se disant leaders de la société civile. Cette catégorie de dirigeants politiques et de la société civile a les pieds et les mains liées fortement. Aucune vraie lutte politique et civique n\’est plus envisageable avec ces genres de personnes qui ne poursuivent que leurs intérêts personnels. Elle a de tout temps mangé le fruit défendu. Les discours de campagnes électorales de la présidentielle de 2021 sont clairs et irréfutables à ce propos. C\’est pourquoi nous avons inventé le mot DJAMANISME pour montrer comment ces sangsues viennent en politique comme des carnassiers de leurs propres peuples. Le DJAMANISME c\’est le partage du bien commun entre un petit groupe de prédateurs de la république à travers le vol organisé dans les Administrations et Institutions publiques.

Les lois qu\’ils sont en train de voter pour donner une nouvelle virginité au Bénin qui aspire à devenir un pays normal et de respect des droits de l\’homme ne suffisent pas pour corriger les abus de pouvoir que nous subissons avec des tueries, emprisonnements difficiles à prouver sans oublier tous ces braves compatriotes qui ont été obligés de fuir la patrie pour vivre une vie d\’exilés politiques et économiques.

La promotion de l\’approche Genre à travers l\’échelle ou la bouée de sauvetage que constitue l\’Institut national de la femme est une stratégie inopportune car le monde entier y compris les Nations unies savent très bien que le Bénin n\’est plus un pays où les droits de l\’homme sont respectés.

Ses droits sont bafoués, piétinés et écrasés. La preuve en est que l\’unique femme accusée de terroriste, malmenée et emprisonnée pour la première fois au monde est Béninoise de père et de mère. Celle-ci fut ministre de la justice et garde des sceaux dans ce même Bénin. J\’adresse un grand bouquet de fleurs à cette femme brave et intelligente privée de ses droits de maman puisqu\’elle a ses enfants qu\’elle ne peut pas dorloter.

Je respecte cette femme car les politiciens n\’ont pas pu la terrasser avec ce discours trop facile de première femme terroriste de la planète. Il faut rendre public le procès sur le statut de terroriste de cette femme comme les Français ont eu le courage de rendre public le procès de Bataclan. Les juges chargés de ce dossier doivent avoir ce courage et tout le monde entier découvrira comment les chasses à la battue des femmes et des hommes sont bien organisées au Bénin, mon pays.

Professeur Simon-Narcisse TOMETY

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