Sentinelles de la vigilance morale
\ »La vie n\’est qu\’un éclair, une illusion qui s\’évanouit dans l\’air. L\’amour, celui qu\’on donne, est la clé qui fait vivre les hommes\ » extrait de Frédéric FRANÇOIS, chanteur compositeur
Plus que jamais d\’actualité. Je diffuse ce post pour une seconde fois en trois années pour que chacun comprenne l\’importance de l\’éducation à la citoyenneté, ses finalités et ses exigences méthodologiques.
On ne fait pas de l\’éducation à la citoyenneté parce qu\’on cherche à devenir président de la république, ministre, député ou directeur général d\’une agence ou société d\’État. C\’est une absurdité de penser ainsi car l\’éducation à la citoyenneté est une mission sacerdotale avec beaucoup d\’appelés et très peu d\’élus.
Que retenir de ce merveilleux cours d\’un homme de droit qui fait de la droiture une orientation spirituelle et de la science juridique, un système de justice sociale fondé sur l\’honnêteté intellectuelle et non sur des bricolages de la science : le droit est dit au nom des rapports de flux et non des rapports de force. Le droit existe pour le Peuple et rien que pour les intérêts du Peuple. Il conditionne l\’image d\’un Peuple devenu une Nation par la démolition des barrières géographiques, ethniques et religieuses.
L\’éducation à la morale et à la citoyenneté vise à doter une Nation d\’un vivier de sentinelles de la morale et de l\’éthique pour une gouvernance de qualité permettant de rendre possible le savoir vivre-ensemble.
Le pouvoir est fait pour servir le Peuple sinon, à quoi servirait un pouvoir si c\’est seulement pour se réfugier derrière une puissance publique arbitraire et insensible à la compassion et à la dignité humaine.
Une bonne éducation c\’est la clé de la réussite individuelle et collective. La réussite est alors sociale en nous référant aux travaux d\’Alain GIRARD. Mais la richesse n\’est pas que l\’accumulation de l\’argent et des patrimoines matériels. Elle est aussi immatérielles par la crainte de DIEU, le respect des Mânes des Ancêtres et l\’AMOUR INCONDITIONNEL pour sa Patrie.
Que vaut alors une confusion entre fonctions techniques et fonctions politiques?
Berceau de l\’humanité, l\’Afrique a un système de développement extraverti avec une incapacité de modéliser depuis 60 ans le processus de transformation sociale.
Le milieu politique est comme de la viande faisandée et puante. Il massacre le bien commun à travers ses différents réseaux de magouilles avec le monde des affaires dominé par des opérateurs économiques véreux. Ils ont tué les banques et les unités de production avec une surfacturation des marchés publics fabriquant des fonctionnaires milliardaires. Ce sont ces petits gens qui ont envahi les parlements, sorte de paniers à crabes, faits de gens peu crédibles et n\’incarnant nullement la devise de chaque pays. Ils jouissent tous d\’une représentativité faussement légitime à travers la corruption électorale.
Le milieu universitaire est aussi sans boussole; le bavardage académique par le gargarisme intellectuel d\’autosatisfaction et des égos surdimensionnés des statuts et des grades empêchent les interactions positives. Que l\’enseignement supérieur cesse d\’être un couvent des féodalités pour enfin devenir un écosystème du savoir, de la connaissance et de la création des riches. L\’Afrique de l\’ouest cessera alors de dépenser 5 000 000 000 FCFA pour importer de l\’Asie des COTON-TIGES. Quelle absurdité!
Il faut que triomphe l\’éthique dans tous les pays africains pour que les forts ne soient pas toujours les seuls à avoir raison tout le temps et sur tout malgré leur addiction aux abus de pouvoir.
Seule l\’éthique sauve le fort en freinant ses élans belliqueux et contrôlant le risque de basculement dans la violence et les guerres asymétriques. Nous sommes dans un monde dangereux et les dirigeants africains doivent le comprendre pour préférer le dialogue politique et social au militarisme de compromission.
Professeur Simon-Narcisse TOMETY