Il y\’a seulement quelques jours, le Bloc Républicain, un des partis politiques soutenant les actions du chef de l\’État, et de surcroît, ayant bénéficié d\’un financement public au cours de l\’année 2020, a rendu public les cotisations des membres en son sein. Lesdites cotisations varient entre 200f Cfa et 350.000f Cfa. Si on s\’en tient au montant fixé, cela veut dire que les cotisations varient d\’un membre à un autre, selon le titre, le grade et la qualité de la personnalité.
Cette disparité entre les cotisations vient tordre le coup à l\’esprit de la réforme du système partisan au Bénin. On prenait le temps d\’expliquer longuement, qu\’il fallait avoir non seulement des partis politiques d\’envergure nationale, mais aussi des partis politiques qui ne sont pas là propriété d\’une personne ou d\’un groupuscule de personnes. Car, entre temps, on voyait des partis politiques qui étaient financés que par le président. Donc, il était tout à fait normale que le président du parti prenne les décisions tout seul, sans souvent consulter les membres du parti et la base.
Cependant, en formant des partis politiques d\’envergure nationale, les partis qui animent la vie politique, bénéficieront d\’un financement de l\’État. Et cette réalité sur le financement public des partis politiques au Bénin, a été rendu possible grâce à la volonté du président Patrice TALON d\’assainir le paysage politique de son pays. Alors, pour le compte de l\’année 2020, seulement 03 partis politiques ont bénéficié de ce financement. Il s\’agit entre autres, de l\’Union progressiste (Up), du Bloc Républicain (Br) et des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).
Alors pourquoi instaurer les cautions au sein du Bloc Républicain sachant qu\’il aurait bénéficié du financement public pour faire face aux équations financières. Et si les dirigeants de ce parti veulent coûte que coûte que les militants cotisent pour faire peut-être face aux imprévus, pourquoi alors une disparité entre les cotisations ?
Seul les dirigeants dudit parti pourront répondre. Sinon que tout ceci vient confirmer la thèse du ministre Jean-Michel ABIMBOLA qui pense que les décisions sont pas prises de façon unilatérale. Et pire, voit que tel que ce parti se comporte, est contraire à la vie d\’un parti politique tel que voulu par la réforme du système partisan.
Alain Kolawolé ALAFAI