Du 02 au 12 févier 2023, Nature Tropicale Ong et ses éco-gardes ainsi que les femmes mareyeuses célèbrent la 19ème édition de la journée nationale des tortues marines et la première édition des Aires marines protégées. Les présentes manifestations se déroule à Tokplégbé (Aire marine protégée de Donaten) du 02 au 05 février, et se poursuivront du 06 au 12 février 2023 sur l\’Aire Marine Protégée de Grand-Popo. Le lancement desdits travaux a été lancé ce samedi 04 février 2023 par le ministre de l\’agriculture, de l\’élevage et de la pêche, devant un parterre d\’invités, venus voir le relâchement des bébés tortues en mer.
En ce qui concerne le programme des manifestations, Nature Tropicale Ong a sorti le grand jeu. Il faut noter entre autres, la caravane sur près de 04 kilomètres avec les zangbéto. Ces gardiens de nuit participent déjà à sauver des tortues sur le littoral, et ils sont associés afin de montrer leurs rôles, la libération de 500 bébés tortues en mer, démonstration des différents types de reptiles qu\’on trouve au Bénin et montrer que tous les serpents sont pas dangereux pour l\’homme, la conscientisation des gens sur le comportement à avoir vis-à-vis de la nature, remise de prix aux éco-gardes, atelier de dessin \ »écolo-challenge\ » à l\’intention des enfants et des animations culturelles.
C\’est une véritable messe annuelle pour cette Ong et ses partenaires qui participent et contribuent à la préservation non seulement de l\’environnement de façon générale, mais également à la sauvegarde des espèces marines migratoires. En effet, il existe 04 espèces de tortues qui viennent sur les côtes. Parmi elles, 02 pondent. Il s\’agit entre autres de la tortue olivâtre et la tortue luth. En plus, il y\’a les tortues imbriquées et les tortues vertes. \ »Je crois que c\’est une grosse opportunité pour le Bénin, de sauver et de protéger ces espèces marines. Nous profitons de l\’organisation de ces journées pour les tortues marines, pour célébrer aussi les Aires marines protégées (AMP) dans notre pays\ », a lâché Joséa BODJRENOU, directeur exécutif de Nature Tropicale Ong.
\ »Nous avons travaillé avec les communautés locales, les pêcheurs, les éco-gardes, les femmes mareyeuses et les résultats sont très satisfaisant, en ce qui concerne la prise de conscience des communautés riveraines pour préserver les ressources. Nous avons formé des jeunes et des éco-gardes qui ont contribué à collecter des œufs, faire la surveillance sur les plages, mettre les œufs en incubation. Et quand les bébés tortues sortent, volontairement, ces populations ont libéré ces tortues avec les visiteurs. Je crois que c\’est le début de l\’écotourisme, et c\’est une initiative que nous devons renforcer\ », a-t-il décliné comme les actions à l\’actif de son Ong.
Cependant, \ »nous avons aussi montré au cours ces journées, les impacts négatifs des tortues marines sur les moyens d\’existence des pêcheurs. Où des tortues luths de plus de 300 kg rentrent dans les filets, déchirent totalement les filets. Et les pêcheurs perdent non seulement leurs poissons, mais aussi perdent leurs filets pour continuer leur business. C\’est le moment de sensibiliser tous les acteurs. Et nous devons encourager et soutenir une telle initiative venant des pêcheurs\ », a-t-il mentionné comme difficultés.
Pour Gaston DOUSSOUHOUI, ministre de l\’agriculture et de la pêche, \ » c\’est un bénévolat qui nous a conduit à protéger les espèces marines menacées, et ce bénévole s\’est professionnalisé pour apprendre les rudiments nécessaires pour protéger les œufs, les conduire à l\’éclosion, gérer les petites tortues et faire le relâchement en mer. Il mérite d\’être félicité et encouragé\ », a-t-il mentionné lors de son discours d\’ouverture des manifestations.
\ »Ce qui est encore intéressant dans ce qu\’ils font, c\’est de baguer les tortues qui arrivent, de prendre leurs références, leurs caractéristiques et leurs données. Cela permettra de voir si, elles vont encore revenir ou pas sur nos plages. Et si elles se retrouvent dans un autre écosystème, les échanges entre les différents pays permettent de voir un peu le niveau de migration de ces tortues. Nous allons encourager les éco-gardes pour le travail de sauvegarde de l\’environnement qu\’ils sont en train de mener. Que les réglementations soient compris et connus de tout le monde. Ce qui favorisera le développement de l\’écotourisme dans notre pays. J\’invite les autorités locales à accompagner de leur modeste contribution, ces bonnes œuvres\ », a-t-il précisé.
Les présentes manifestations se poursuivent cette semaine à Grand-Popo et prennent fin le 12 février 2023. Une fête qui restera gravée dans les anales de Nature Tropicale Ong.
Alain Kolawolé ALAFAÏ