Il est important de déconstruire l’image que les gens se font du Vodoun, dépeint comme étant l’émanation du mal.
Promouvoir et œuvrer pour le retour ou le recours massif vers nos valeurs endogènes, c’est faire avancer l’humanité dans la connaissance des lois de la nature et de la société.
Ces conclusions que je tire sont issues de mes discussions avec diverses personnes ressources et de ma participation à des rituels en l’honneur de diverses divinités (Minonnan – Mami Densou – Mami Sika – Dan – Tohossou – Hoho ou jumeaux – Lègba – Thron etc…), de ma participation à des cérémonies de libation pour les ancêtres, d’ailleurs je suis dans le Mono ce weekend pour assister ma sœur, la Reine Mère Agbogba Zomayitôhoué de Bopa qui fait une grande manifestation cultuelle annuelle pour magnifier ses divinités.
Nous devons << décomplexer >> les jeunes générations d’un sentiment d’infériorité en mettant l’accent sur le Vodoun comme religion de la paix et du savoir moral intégré à une connaissance de la nature et de ses ressources.
Quid du Vodoun ?
Le Vodoun est une religion qui englobe un vaste champ de pratiques, de rituels et de croyances. Il s’attache à repondre aux grandes questions humaines de l’essence de la vie mais aussi aux besoins du quotidien.
Pour nous les adeptes, il est essentiel de maintenir l’équilibre entre le monde visible (celui des animaux, des plantes et des humains) et le monde invisible (celui des divinités et des ancêtres).
Ainsi les deux mondes se doivent de communiquer par l’art de la divination, des chants, des danses, des objets, pour favoriser l’épanouissement des divinités, des ancêtres et des êtres humains.
Le Vodoun comprend un panthéon de plusieurs centaines de divinités, chacune possédant ses spécificités : sa fonction, ses rituels, ses symboles.
Finalement, il faut que la politique de nos pays africains en tant que vecteur de développement s’inspire et s’appuie sur nos richesses, nos valeurs culturelles et spirituelles.
Aux bonheurs rendus possibles grâce à la culture africaine.
Angelica Mireille Azonhotodé
(Juriste/ Adepte et Passionnée de la culture africaine…)
