Non!
On est jeune, on n\’est pas dupe.
J\’ai lu à travers le journal le potentiel, le décryptage du président Emmanuel Golou du discours sur l\’état de la nation prononcé par le président Talon au palais des gouverneurs le 21 décembre passé.
En effet le président Golou invite la jeunesse béninoise à applaudir le discours du président Patrice TALON, sur l\’état de la nation. Du moins c\’est ce qu\’il a laissé comprendre à travers le journal le potentiel, je cite \ »la jeunesse doit applaudir ce discours quand on note les investissements massifs qui sont prévus ou qui se font déjà, au niveau des infrastructures quand vous voyez ce qui se fait, ce qui se prépare avec les grands lycées, les hôpitaux etc., on est heureux\ »
Ce passage m\’a fait tout de suite penser que le président Golou revient d\’un profond sommeil, un sommeil qui a fait que l\’insuffisance des enseignants qualifiés dans nos écoles, le manque de matériel approprié comme les scanners dans nos hôpitaux publics, le manque de véhicules d\’urgences chez les sapeurs pompiers, l\’abandon des anciens chantier de la république sur de faux prétextes, la priorisation des tranchées à la reconstruction des pistes rurales, et le renvoi des exportateurs étrangers par asphyxie fiscale avec ses corollaires les suicides lui ont échappé.
De retour de son sommeil, Golou est tombé sur ce que d\’aucuns appellent projet de société lu par le président Talon à Porto-Novo et sa réflexion s\’y est limitée.
Il a ajouté que c\’est le discours de l\’espoir et celui qui crée les fondements d\’une économie solide pour demain. Et là je me demande si l\’homme a connaissance que désormais les marchandises du Niger passeront par le port de Lomé et que le projet pipe-line qu\’on nous a vendu devant micro et caméra serait un poisson d\’avril, du moins si le pouvoir de Cotonou ne revois pas sa posture diplomatique vis-à-vis du Niger. Le terme économie solide me rappelle la fuite de la compétition que fait la rupture sur la question du soja et du cajou. Tous on a été d\’accord pour une transformation locale mais aucun amoureux du Bénin ne peut accepter qu\’on laisse des centaines de milliers de tonnes de produits stockés, sans preneurs quand les producteurs n\’ont d\’autre source de revenus que leur produits.
Sur la question de sécurité, notre fameux ami de la rupture a laissé lire \ »les recrutements des jeunes au profit des forces armées, la police républicaine et l\’acquisition de matériels et autres sont des initiatives qui doivent faire plaisir aux jeunes et leur garantir un avenir radieux\ ». J\’ai failli croire que notre cher président n\’a pas une notion claire du développement et de la sécurité. L\’armée est curative, c\’est la justice qui est préventive. Tant que le peuple et ses environs se sentent en insécurité parce que incapables de répondre à leurs besoins élémentaires, parce que traqués pour ceux qui sont censés leur faciliter les conditions et assurer leur sécurité, l\’armée n\’aura aucune force. Puisqu\’il semble n\’avoir jamais entendu parler des attaques terroristes, nous allons rappeler au président que ces recrutement dont il parle n\’ont pas pû arrêter l\’ennemi Jihadiste jusqu\’au lendemain du changement de régime au Niger. Et que les jeunes militants voyants leurs devanciers abandonné sur le champ de bataille sans équipements de pointe fuient l\’armée.
Aussi, que de vanter le recrutement pour le compte de l\’armée, l\’homme fera mieux de faire observer au président Talon qu\’en lieu et place de la condamnation de l\’attaque du Hamas, les béninois attendaient une minute de silence pour les âmes des victimes de Kaobagou (Kérou) refroidis par les Jihadistes, de Banikora, Karimama et ceux de l\’accident incendiaire de Dassa ,de l\’incendie de Sèmè et autres fautes de véhicules d\’urgences ou par retard de réactions des services d\’urgence.
Ce n\’est pas le nombre de militaires qui compte mais la qualité des hommes et le matériel dont ils disposent pour la mission.
Paix, pain et justice au Bénin !
G
nanki
SAKA SERO