C\’est à l\’issue du 8èm congrès extraordinaire du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) que Cheikh Tidjane Thiam prend les rênes du plus grand et du plus vieux parti politique de la Côte d’Ivoire. C\’était ce vendredi 22 décembre 2023, à la Fondation Félix Houphët Boigny de Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire, fief incontesté du parti et village natal du père fondateur du parti, Félix Houphët Boigny.
En écrasant son concurrent Jean-Marc YACÉ, 4.001 voix contre 134 pour son challenger, lors d\’une élection de tous les risques, les membres du PDCI ont opté pour la jeunesse et rompant ainsi avec la vieille classe politique. Le PDCI a enfin un candidat qui fera non seulement l\’unanimité au sein de sa famille politique, mais également au sein de la jeunesse ivoirienne qui veut un sang neuf, après le règne des vieux briscards (BÉDIÉ, GBAGBO et OUATTARA) qui régnent sans partage depuis la mort de Félix Houphët Boigny.
En effet, Tidjane Thiam 61 ans est originaire du centre du pays et un des neveux du président Félix Houphët Boigny. Il a fait ses études dans le cursus ivoirien. Il est également le premier ivoirien à intégrer l\’institut national polytechnique. Après avoir fait des études en France, il revient au pays occupé plusieurs postes à la direction du contrôle des grands travaux, où il lance de vastes chantiers pour structurer la capitale économique. Ce sont entre autres, l\’extension du port d\’Abidjan, l\’aéroport et la centrale d\’Azito. Il est ensuite nommé ministre du plan, poste qu\’il occupe pendant une année. Tidjane Thiam se concentre sur sa carrière et se forge une crédibilité au plan international. Son dernier grand coup, il redresse le Crédit suisse en moins de 05 ans.
Cependant, à distance, il maintient un lien discret et solide avec le PDCI et est resté très proche du président Henri Konan BÉDIÉ. Les défis sont immenses, mais il va devoir adopter une démarche plus inclusive, s\’il veut vraiment briguer la magistrature suprême en 2025. Il faut préciser que parti à été créé en avril 1946, par Félix Houphët Boigny.
Alain Kolawolé ALAFAÏ
