Nous venons d\’apprendre que le 64e sommet de la Conférence des Chefs d\’Etats et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l\’Afrique de l\’Ouest ( CEDEAO) a dans ses résolutions maintenu les sanctions contre le peuple frère du Niger et désigné un trio- médiateur dont le président TALON Patrice du Bénin.
S\’aurait été une fierté de savoir mon président dans le collège du trio médiateur désigné par l\’institution si sa présence pouvait présager une bonne fin de cette crise mais hélas !
Hélas parce qu\’il est vraiment difficile de transformer subitement le joueur d\’un Camp en arbitre et espérer que le match continue. Pire quand l\’instance organisatrice même a perdu toute sa neutralité .
Ou alors, y aurait-il un agenda caché par cette institution qui perd de plus en plus de crédibilité auprès de la communauté qui la qualifierait même de syndicat de chefs d\’états?
Si non comment comprendre le choix du président béninois dans les pourparlers avec la junte au pouvoir au Niger quand on sait la maladresse commise par ce dernier tout au début du renversement de l\’ordre constitutionnel dans ce pays frère ? Les relations actuelles entre la junte Nigérienne et le pouvoir de COTONOU ont-elles été mises au peigne fin au point d\’en arriver là ?
En espérant que les membres de cet organe réfléchissent à ces interrogations je voudrais en avoir pour preuve les derniers développements de l\’actualité où le numéro 1 de la junte a été reçu par le président togolais dans le cadre des relations bilatérales entre les deux pays. Les déclarations des deux personnalités à la sortie de l\’audience sont significatives.
Je n\’ose pas apprendre aux différents dirigeants de l\’espace CEDEAO présents à cette conférence que les qualités minimum d\’un médiateur sont l\’écoute, la neutralité, la patience et même l\’humilité. Il le savent, il faut juste le leur rappeler.
Au vu de ces aspects non pris en compte , cette désignation du président Patrice TALON risque de compromettre les négociations avec la junte Nigérienne qui s\’est radicalisée à un moment donné et se méfie beaucoup du régime de Cotonou, du moins, si la CEDEAO elle-même est de bonne foi sur sa volonté d\’en finir avec cette crise.
Irené DOSSAVI-YOVO