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Reckya Madougou en marge de la journée pour l\’éradication des violences faites aux femmes: \ »𝐧𝐨𝐬 𝐬𝐞𝐧𝐬𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐧𝐞́𝐜𝐞𝐬𝐬𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐮𝐧 𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥 𝐩𝐞𝐫𝐦𝐚𝐧𝐞𝐧𝐭 𝐚̀ 𝐥’𝐞́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐬𝐜𝐨𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧\ »

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𝐃𝐄𝐒 𝐈𝐍𝐒𝐈𝐃𝐈𝐄𝐔𝐒𝐄𝐒 𝐄𝐓 𝐃𝐑𝐀𝐌𝐀𝐓𝐈𝐐𝐔𝐄𝐒 𝐅𝐎𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐃𝐄 𝐕𝐈𝐎𝐋𝐄𝐍𝐂𝐄𝐒 𝐅𝐀𝐈𝐓𝐄𝐒 𝐀𝐔𝐗 𝐅𝐄𝐌𝐌𝐄𝐒 𝐄𝐓 𝐀𝐔𝐗 𝐅𝐈𝐋𝐋𝐄𝐒 𝐃𝐀𝐍𝐒 𝐍𝐎𝐒 𝐒𝐎𝐂𝐈É𝐓É𝐒

Chères amazoniennes et chers amazoniens,

La date du 25 novembre est une journée internationale consacrée par l’ONU à la noble cause de l’Élimination des violences faites aux femmes et aux filles. 𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐞 𝐜𝐚𝐝𝐫𝐞, 𝐣’𝐚𝐢 𝐬𝐨𝐮𝐡𝐚𝐢𝐭𝐞́ 𝐥𝐚 𝐦𝐚𝐫𝐪𝐮𝐞𝐫 𝐞𝐧 𝐦𝐞𝐭𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐞𝐧 𝐥𝐮𝐦𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐞́𝐫𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐭𝐲𝐩𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐯𝐢𝐨𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞́𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐬𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞. Ce sera à travers deux sensibilisations distinctes car chacune d’elles mérite une attention spécifique.

Aujourd’hui, j’évoquerai l’une des formes de violence les plus sournoises subies par des femmes et des filles. 𝐉’𝐚𝐢 𝐯𝐨𝐥𝐨𝐧𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐨𝐩𝐭𝐞́ 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐬𝐞𝐧𝐬𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐫 𝐥’𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐧𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐬 𝐬𝐞𝐮𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐭𝐬. 𝐋𝐞𝐬 𝐭𝐞́𝐦𝐨𝐢𝐠𝐧𝐚𝐠𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐛𝐞́𝐧𝐞́𝐟𝐢𝐜𝐢𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 œ𝐮𝐯𝐫𝐞𝐬 𝐜𝐚𝐫𝐢𝐭𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐭𝐞𝐫𝐞𝐳 𝐜𝐢-𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐯𝐚𝐢𝐧𝐜𝐫𝐨𝐧𝐭 𝐚̀ 𝐧’𝐞𝐧 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭 𝐝𝐨𝐮𝐭𝐞𝐫 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐣𝐮𝐬𝐭𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐝’𝐮𝐧 𝐭𝐞𝐥 𝐜𝐨𝐦𝐛𝐚𝐭. L’objectif est tout simple. Exhorter de nouveau ceux qui en ont la capacité à initier des actions à même de soulager un temps soit peu la douleur de familles démunies.

ONU FEMMES rapporte que 45 000 femmes et filles à travers le monde ont été tuées par leur partenaire intime ou un membre de leur famille en 2021. Cela signifie qu\’en moyenne, plus de cinq femmes ou filles sont tuées chaque heure par un membre de leur propre famille. De plus, 736 millions de femmes, soit près d\’une sur trois, ont été confrontées à des violences sexuelles et/ou physiques perpétrées par un partenaire intime ou en dehors de leur relation. Ces statistiques ne tiennent même pas compte du harcèlement sexuel.

Par ailleurs, ces chiffres maquillent à souhait un type de violence sur les femmes et jeunes filles dont les victimes se comptent de manière indénombrable. 𝐈𝐥 𝐬’𝐚𝐠𝐢𝐭 𝐧𝐨𝐭𝐚𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐠𝐫𝐨𝐬𝐬𝐞𝐬𝐬𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐧 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐧𝐧𝐮𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐚𝐮𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬. 𝐃𝐞 𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐠𝐫𝐨𝐬𝐬𝐞𝐬𝐬𝐞𝐬 𝐝𝐨𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐢𝐫𝐫𝐞𝐬𝐩𝐨𝐧𝐬𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞𝐬. Ce qui engendre des difficultés pour les mères à s’en occuper. 𝐂𝐞𝐬 𝐩𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐯𝐨𝐥𝐚𝐠𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐯𝐨𝐥𝐚𝐭𝐢𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐞𝐧𝐜𝐥𝐢𝐧𝐬 𝐚̀ 𝐬𝐞 𝐬𝐚𝐭𝐢𝐬𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐥𝐚𝐢𝐬𝐢𝐫𝐬 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐩𝐫𝐞́𝐜𝐚𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐚̀ 𝐥’𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞 𝐝’𝐚𝐬𝐬𝐮𝐦𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐞́𝐪𝐮𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬, 𝐢𝐥𝐬 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐚𝐫𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭 𝐦𝐲𝐬𝐭𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐮𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐯𝐢𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐮𝐯𝐫𝐞𝐬 𝐜𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞𝐬. Le conte de fée s’effondre tout à coup et la précarité des femmes s’accentue.

Je sais, vous me direz que les torts sont partagés avec les femmes concernées. Mais je vous rétorquerai que souvent les femmes sont confrontées à des personnages bipolaires ou de véritables comédiens qui changent du tout au tout lorsqu’une progéniture en gestation leur est annoncée. Il y a un « avant » et un « après ». Bien entendu, qu’on ne saurait occulter les cas de naïveté et légèreté de certaines jeunes filles. 𝐄𝐧 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐢𝐫𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐧𝐨𝐬 𝐬𝐞𝐧𝐬𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐧𝐞́𝐜𝐞𝐬𝐬𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐮𝐧 𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥 𝐩𝐞𝐫𝐦𝐚𝐧𝐞𝐧𝐭 𝐚̀ 𝐥’𝐞́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐬𝐜𝐨𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧.

Pour l’heure, écoutez plutôt quelques infortunes émouvantes de femmes abandonnées à leur triste sort, seules dans les 🏥 hôpitaux avec leurs bébés. On m’a fait part de leurs troublantes histoires. Bien que je ne puis les écouter comme vous, leurs mots qui m’ont été transcrits, expression émue de leur gratitude, 🙏🏽 de même que leurs sanglots de 🥲 soulagement, m’ont rendue fière d’avoir été derechef utile.

Ces femmes ont accouché et étaient gardées avec leurs nouveaux-nés du fait de leur incapacité à régler les factures dues. D’autres n’avaient pas de quoi assurer tout simplement les ordonnances en vue du traitement de leurs enfants gravement malades et hospitalisés. Je vous avais récemment fait cas de situations similaires que mes émissaires ont eu la bénédiction de soulager les années antérieures et encore le mois dernier dans un autre hôpital 🏥. C’est vous dire que de telles conditions dramatiques sont répandues dans les centres médicaux.

𝐒’𝐢𝐥 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐨𝐬𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐫𝐞́𝐬𝐨𝐮𝐝𝐫𝐞 𝐧𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐚𝐢𝐭-𝐜𝐞 𝐪𝐮’𝐮𝐧 𝐬𝐞𝐮𝐥 𝐜𝐚𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞́, 𝐧𝐨𝐭𝐚𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐏𝐄́𝐃𝐈𝐀𝐓𝐑𝐈𝐄𝐒, 𝐥’𝐡𝐮𝐦𝐚𝐧𝐢𝐭𝐞́ 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐞𝐧 𝐬𝐞𝐫𝐚 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞. 𝐀̀ 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐥𝐞 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬, 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞𝐳 𝐜𝐞 𝐦𝐞𝐬𝐬𝐚𝐠𝐞 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬. Vous sauverez des vies, vous apporterez de la joie 🤩 à des petits anges et à des familles vulnérables. Comme je vous le rappelle inlassablement, 𝐧’𝐚𝐲𝐞𝐳 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐚𝐠𝐞𝐫 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐮 𝐦𝐢𝐞𝐮𝐱 𝐪𝐮𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐞𝐳. 💝💝💝

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