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Fermeture de la SUCOBE: La CSTB interpelle le gouvernement et fait des propositions pour préserver près de 4000 emplois directs et indirects

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C\’est au cours d\’un point de presse tenu ce vendredi 24 novembre 2023 à la bourse du travail que le syndicat de la Société sucrière de Savè (SUCOBE) appuyé par la centrale syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) ont dénoncé la perte de plus de 4000 emplois directs et indirects sous prétexte que la société n\’a pas eu de preneur. Pourtant les travailleurs disent qu\’une société chinoise était venue et était sidéré. Après une série de questions adressé au gouvernement, les travailleurs de la SUCOBE disent qu\’ils sont qualifiés pour prendre la gestion de la société, afin de préserver les emplois.

POINT DE PRESSE DE LA CSTB SUR LA FERMETURE PAR LE GOUVERNEMENT DU BENIN DE LA SOCIETE SUCRIETE DE SAVE APPELE SUCOBE

  • Camarades travailleurs ;
  • Chers amis de la presse,
    La CSTB a décidé de vous entretenir par rapport à une situation grave qui hypothèque la vie des milliers de béninois du point de vue de la perte des emplois et des citoyens de tout le pays en matière de souveraineté, dans la production de sucre.
    De quoi s’agit-il ?
    Depuis le 07 mai 2023, 209 travailleurs permanents et près de 4000 travailleurs occasionnels et saisonniers de la société sucrière de Savé, SUCOBE ont perdu leur emploi sur décision du gouvernement de la rupture.
    Cette société sucrière crée anciennement appelée SSS : Société Sucrière de Savè a été créée conjointement par les Etats du Nigéria et du Bénin depuis 1973 et a officiellement commencé la production en 1983. Après avoir interrompu la production pendant une dizaine d’année, la société a été confiée à une entreprise chinoise qui a repris la production sous le nom de SUCOBE pour un contrat de 20 ans à partir de mai 2003.
    Cette société qui fabriquait du sucre roux et blanc de très bonne qualité produisait pendant cette vingtaine d’année environ 15 mille tonnes de sucre par an et 3.087.000 m3 d’alcool par an.
    Ce sucre était convoité au Bénin et dans presque tous les pays de la sous-région. Malgré cela un (01) an avant la fin du contrat, les gouvernements du Bénin et du Nigéria ont envoyé à la société SUCOBE un préavis de non renouvellement de contrat pour non-respect de certaines clauses par la partie chinoise.
    Mais que s’est-il passé pour que jusqu’à la fin de toute une année de préavis que les gouvernements des deux pays ne trouvent pas de repreneur ?
    Nous avons suivi avec beaucoup d’étonnement et d’insatisfaction la Ministre de l’Industrie et de Commerce madame Sadiya Assouma répondant au nom du gouvernement aux questions des députés à l’Assemblée Nationale le jeudi 16 novembre 2023. Elle répondait en substance que les recherches des sociétés repreneuses ont démarré depuis 2021 sans succès.
    Pourtant les travailleurs témoignent qu’une société chinoise candidate s’est même présentée aux travailleurs plus d’un an avant la fin du contrat et est allé jusqu’à produire une pépinière d’expérimentation et faire une campagne d’essai concluante.
    Comment peut-on dire aujourd’hui qu’il n’y a eu aucun dossier de candidature ?
    Alors que l’information servie en son temps aux travailleurs était qu’on attendait la fin des élections présidentielles au Nigéria pour dépouiller les dossiers en attente.
    Dans tous les cas, même s’il n’y a pas d’investisseurs étrangers intéressés par la reprise, les travailleurs de SUCOBE, sont prêts à prendre en main la gestion de l’entreprise avec l’appui de l’Etat béninois car ils sont pétris pour la plupart de 20 ans d’expérience.
  • Camarades travailleurs ;
  • Chers amis de la presse,
    Dans notre sous-région de l’Afrique de l’ouest presque tous les pays, le Nigéria, le Togo, le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Ghana et autres produisent du sucre.
    On ne peut pas comprendre qu’après 60 années d’indépendance que le Bénin, un pays côtier avec tant de zone marécageuses ne produisent pas du sucre. Que le Bénin importe le sucre de la France qui est obligé d’utiliser la betterave pour produire du sucre parce qu’ils n’ont pas de canne à sucre, cela est inacceptable.
    Quelle est cette logique d’industrialisation où on parle de zone industrielle et dans le même temps on ferme COTEB dans le Nord, à Parakou et SUCOBE au centre du pays à Savè ?
    Plus de 200 travailleurs formés, expérimentés et productifs qu’on met au-dehors, c’est suicidaire pour notre pays. Le gouvernement est interpelé. Il lui faut prendre ses responsabilités en main. Surtout que la pépinière de canne à sucre est non entretenue et est menacée d’incendie en cette période d’harmattan. Si le gouvernement laisse bruler cette pépinière, il faut encore attendre des années avant de reprendre la production.
    Vive l’industrialisation de notre pays !
    Vive SUCOBE !

  • Le Secrétaire Général Confédéral
    Nagnini M. KASSA MAMPO. –

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