THINK & DO TANK TEAM RM (Laboratoire de réflexions et d’actions)

NOTE DE POLITIQUE PUBLIQUE N*14-2023

𝗟𝗔 𝗦𝗧𝗥𝗔𝗧𝗘𝗚𝗜𝗘 𝗗𝗘 𝗗𝗜𝗩𝗘𝗥𝗦𝗜𝗙𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗘𝗦 𝗘𝗖𝗢𝗡𝗢𝗠𝗜𝗘𝗦 𝗔𝗙𝗥𝗜𝗖𝗔𝗜𝗡𝗘𝗦 : 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗘𝗡𝗧 𝗣𝗔𝗦𝗦𝗘𝗥 𝗗𝗘 𝗟𝗔 𝗖𝗨𝗟𝗧𝗨𝗥𝗘 𝗗𝗨 𝗖𝗢𝗧𝗢𝗡 𝗔 𝗨𝗡𝗘 𝗖𝗥𝗢𝗜𝗦𝗦𝗔𝗡𝗖𝗘 𝗜𝗡𝗖𝗟𝗨𝗦𝗜𝗩𝗘 ?

𝘓𝘢 𝘤𝘦́𝘭𝘦̀𝘣𝘳𝘦 𝘥𝘦́𝘤𝘭𝘢𝘳𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦 𝘙𝘦𝘯𝘦́ 𝘋𝘶𝘮𝘰𝘯𝘵 𝘦𝘯 1962 𝘴𝘦𝘭𝘰𝘯 𝘭𝘢𝘲𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦 \ »𝘭\’𝘈𝘧𝘳𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘮𝘢𝘭 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘪𝘦\ » 𝘢 𝘦𝘶 𝘶𝘯 𝘪𝘮𝘱𝘢𝘤𝘵 𝘪𝘮𝘱𝘰𝘳𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘦𝘵 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘪𝘯𝘶𝘦 𝘥𝘦 𝘴𝘶𝘴𝘤𝘪𝘵𝘦𝘳 𝘥𝘦𝘴 𝘳𝘦́𝘢𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴. 𝘋𝘶𝘮𝘰𝘯𝘵 𝘴𝘰𝘶𝘵𝘦𝘯𝘢𝘪𝘵 𝘯𝘰𝘵𝘢𝘮𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘢̀ 𝘭\’𝘦́𝘱𝘰𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘪𝘯𝘥𝘦́𝘱𝘦𝘯𝘥𝘢𝘯𝘤𝘦𝘴, 𝘲𝘶𝘦 𝘭\’𝘪𝘯𝘵𝘳𝘰𝘥𝘶𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦 𝘤𝘶𝘭𝘵𝘶𝘳𝘦𝘴 𝘥\’𝘦𝘹𝘱𝘰𝘳𝘵𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘵𝘦𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘵𝘰𝘯 𝘦𝘵 𝘭\’𝘢𝘳𝘢𝘤𝘩𝘪𝘥𝘦 𝘯\’𝘢 𝘱𝘢𝘴 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘢𝘪̂𝘯𝘦́ 𝘶𝘯𝘦 𝘮𝘰𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪𝘴𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦 𝘭\’𝘢𝘨𝘳𝘪𝘤𝘶𝘭𝘵𝘶𝘳𝘦 𝘦𝘯 𝘈𝘧𝘳𝘪𝘲𝘶𝘦. 𝘉𝘪𝘦𝘯 𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘯𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘯𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘪 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘰𝘶 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘋𝘶𝘮𝘰𝘯𝘵, 𝘪𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘪𝘯𝘥𝘦́𝘯𝘪𝘢𝘣𝘭𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘢𝘯𝘢𝘭𝘺𝘴𝘦 𝘳𝘦́𝘷𝘦̀𝘭𝘦 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘵 𝘥𝘦 𝘷𝘦́𝘳𝘪𝘵𝘦́, 𝘴𝘶𝘳𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘦𝘯 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘤𝘰𝘯𝘤𝘦𝘳𝘯𝘦 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘵𝘰𝘯. 𝘗𝘭𝘶𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘱𝘢𝘺𝘴 𝘢𝘧𝘳𝘪𝘤𝘢𝘪𝘯𝘴 𝘰𝘯𝘵 𝘢𝘥𝘰𝘱𝘵𝘦́ 𝘵𝘳𝘦̀𝘴 𝘵𝘰̂𝘵 𝘭𝘢 𝘤𝘶𝘭𝘵𝘶𝘳𝘦 𝘥𝘶 𝘤𝘰𝘵𝘰𝘯, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘱𝘳𝘰𝘥𝘶𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘯\’𝘢 𝘱𝘢𝘴 𝘦𝘶 𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘦𝘧𝘧𝘦𝘵𝘴 𝘣𝘦́𝘯𝘦́𝘧𝘪𝘲𝘶𝘦𝘴, 𝘦𝘯 𝘥𝘦𝘩𝘰𝘳𝘴 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘴𝘴𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘦́𝘤𝘰𝘯𝘰𝘮𝘪𝘲𝘶𝘦, 𝘭𝘢𝘲𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘯’𝘢 𝘥’𝘢𝘪𝘭𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘦́𝘵𝘦́ 𝘲𝘶𝘢𝘭𝘪𝘵𝘢𝘵𝘪𝘷𝘦

En effet, ce sont les petits cultivateurs, dont une majorité sont africains, qui produisent plus de 60 % du coton à l\’échelle mondiale. Cependant, ils comptent parmi les populations les plus pauvres de la planète. 𝗜𝗹𝘀 𝗻𝗲 𝗿𝗲𝗰̧𝗼𝗶𝘃𝗲𝗻𝘁 𝗾𝘂\’𝘂𝗻𝗲 𝗶𝗻𝗳𝗶𝗺𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲 𝗱𝘂 𝗽𝗿𝗶𝘅 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗹 𝗱𝗲 𝘃𝗲𝗻𝘁𝗲 𝗱\’𝘂𝗻 𝘃𝗲̂𝘁𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁, 𝗮𝘂 𝗺𝗶𝗲𝘂𝘅 𝟭𝟬 % 𝗽𝗼𝘂𝘃𝗮𝗻𝘁 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗱𝗲𝘀𝗰𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗷𝘂𝘀𝗾𝘂\’𝗮̀ 𝟮 𝗼𝘂 𝟯 % 𝘀𝗲𝗹𝗼𝗻 𝗹𝗮 𝗙𝗮𝗶𝗿𝘁𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗙𝗼𝘂𝗻𝗱𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻. 𝗖𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘀𝗶𝘁𝘂𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘀𝘁 𝘁𝗼𝘂𝘁 𝘀𝗶𝗺𝗽𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘀𝗰𝗮𝗻𝗱𝗮𝗹𝗲𝘂𝘀𝗲. 𝗗𝗲 𝗻𝗼𝗺𝗯𝗿𝗲𝘂𝘅 𝗰𝘂𝗹𝘁𝗶𝘃𝗮𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝘀𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗮𝗰𝗿𝗮𝗻𝘁 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗰𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗱𝘂 𝗰𝗼𝘁𝗼𝗻, 𝗻𝗼𝘁𝗮𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗲𝗻 𝗔𝗳𝗿𝗶𝗾𝘂𝗲, 𝘃𝗶𝘃𝗲𝗻𝘁 𝗮𝗶𝗻𝘀𝗶 𝗲𝗻 𝗱𝗲𝘀𝘀𝗼𝘂𝘀 𝗱𝘂 𝘀𝗲𝘂𝗶𝗹 𝗱𝗲 𝗽𝗮𝘂𝘃𝗿𝗲𝘁𝗲́. Dans ce contexte, les grandes structures internationales de vente au détail réalisent le plus gros bénéfice en tant que conglomérats qui dominent la chaîne de valeur mondiale du textile et de l\’habillement. 𝗟𝗲𝘀 𝗶𝗻𝗱𝘂𝘀𝘁𝗿𝗶𝗲𝘀 𝗺𝗮𝗻𝘂𝗳𝗮𝗰𝘁𝘂𝗿𝗶𝗲̀𝗿𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗲́𝗴𝗿𝗲𝗻𝗲𝘂𝗿𝘀 𝘀𝘂𝗶𝘃𝗲𝗻𝘁, 𝗹𝗮𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝘂𝗹𝘁𝗶𝘃𝗮𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗲𝗻 𝗯𝗮𝘀 𝗱𝗲 𝗹\’𝗲́𝗰𝗵𝗲𝗹𝗹𝗲.

C\’est en cela que le débat actuel au Bénin sur le coton est opportun. En effet, depuis le démarrage de la commercialisation du coton fin mars 2023 pour la campagne 2022-2023, une certaine opinion s\’est emparée du sujet à des fins propagandistes pour célébrer la hausse du prix d\’achat du kilogramme de coton graine chez les cotonculteurs. 𝗖𝗲𝗽𝗲𝗻𝗱𝗮𝗻𝘁, 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻𝗶𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝘆 𝗮𝗳𝗳𝗲́𝗿𝗲𝗻𝘁𝗲 𝗮 𝗰𝗿𝗲́𝗲́ 𝘂𝗻 𝗺𝗮𝗹𝗮𝗶𝘀𝗲 𝗰𝗵𝗲𝘇 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝗺𝗯𝗿𝗲𝘂𝘅 𝗰𝗶𝘁𝗼𝘆𝗲𝗻𝘀 𝗲𝗻 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁 𝗱𝗲 𝗿𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲 𝘃𝗶𝗲 𝗺𝗶𝘀𝗲́𝗿𝗮𝗯𝗹𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗼𝘁𝗼𝗻𝗰𝘂𝗹𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝘀𝗼𝘂𝗹𝗶𝗴𝗻𝗲𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗹\’𝗮𝘂𝗴𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗺𝗼𝗱𝗲𝘀𝘁𝗲 𝗱𝘂 𝗽𝗿𝗶𝘅, 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗮𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝟮𝟲𝟱 𝗳𝗿𝗮𝗻𝗰𝘀 𝗖𝗙𝗔 𝗽𝗮𝗿 𝗸𝗶𝗹𝗼𝗴𝗿𝗮𝗺𝗺𝗲 𝗹\’𝗮𝗻𝗻𝗲́𝗲 𝗱𝗲𝗿𝗻𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗮̀ 𝟯𝟬𝟬 𝗳𝗿𝗮𝗻𝗰𝘀 𝗖𝗙𝗔 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘀𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝘁𝗼𝗻 𝗰𝗼𝗻𝘃𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹, 𝗻𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗴𝗲𝗿𝗮 𝗽𝗮𝘀 𝗳𝗼𝗻𝗱𝗮𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗮 𝘃𝗶𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗲𝘀 𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀. Sur les plateformes de discussion, les débats sont allés au-delà de la culture du coton et se sont étendus à l\’agriculture en général.

Toutefois, ce sujet ne doit pas être politisé. D\’ailleurs, c\’est dans le but de contribuer qualitativement à des débats de société portant généralement sur les politiques publiques que 𝗥𝗲𝗰𝗸𝘆𝗮 𝗠𝗮𝗱𝗼𝘂𝗴𝗼𝘂 𝗲𝘁 𝘀𝗲𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗲𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗼𝗻𝘁 𝗰𝗿𝗲́𝗲́ 𝗹𝗲 𝘁𝗵𝗶𝗻𝗸-𝗮𝗻𝗱-𝗱𝗼 𝘁𝗮𝗻𝗸, 𝗧𝗲𝗮𝗺 𝗥𝗠, 𝗹𝗮𝗯𝗼𝗿𝗮𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗿𝗲́𝗳𝗹𝗲𝘅𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗱’𝗮𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗶𝗻𝗻𝗼𝘃𝗮𝗻𝘁𝗲𝘀. 𝗖𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗹𝘂𝗶 𝘁𝗶𝗲𝗻𝘁 𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗮̀ 𝗰œ𝘂𝗿, 𝗰𝗲 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗿𝗲́𝗳𝗹𝗲𝘅𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗶𝗻𝗶𝘁𝗶𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲𝘀 𝘃𝗶𝘀𝗮𝗻𝘁 𝗮̀ 𝗮𝗺𝗲́𝗹𝗶𝗼𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗮 𝘃𝗶𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗼𝗽𝘂𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀.

Avant de nous plonger dans l\’essentiel, soulignons que l\’industrie de la transformation du coton brut représente une valeur économique considérable. Selon le think tank International Institute for Sustainable Development basé au Canada, cette industrie a été estimée à plus de 18 milliards de dollars US en 2021 et soutient les moyens de subsistance de 100 millions de foyers dans 75 pays. Au Bénin, où la production de coton est encore à l\’état embryonnaire, basée sur l\’exportation du brut, le secteur fait tout de même partie des piliers de l\’économie nationale, représentant près de 40% du PIB et 80% des recettes d\’exportation selon UMOA-titres dans une publication intitulée \ »Benin: Africa’s leading cotton producer\ ». En fait, le Bénin serait devenu le plus grand producteur d\’or blanc en Afrique, avec une production de 728 000 tonnes de coton brut en 2021.

𝗨𝗿𝗴𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹\’𝗶𝗻𝗱𝘂𝘀𝘁𝗿𝗶𝗲 𝗱𝘂 𝗰𝗼𝘁𝗼𝗻 𝗮𝘂 𝗕𝗲́𝗻𝗶𝗻 : 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝗮𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗮𝗺𝗲́𝗹𝗶𝗼𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀

𝘗𝘭𝘶𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘢𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘱𝘦𝘶𝘷𝘦𝘯𝘵 𝘦̂𝘵𝘳𝘦 𝘦𝘯𝘷𝘪𝘴𝘢𝘨𝘦́𝘦𝘴.

D’abord, investir dans la recherche pour développer des variétés de coton plus rentables et adaptées au climat local. Le Bangladesh, qui est considéré comme un pays en développement, a réussi à créer des variétés adaptées aux conditions locales grâce à la technologie nucléaire, pour approvisionner en coton national son importante industrie de prêt-à-porter.

Ensuite, envisager une généralisation de l’association de la culture du coton avec des cultures vivrières permettrait de générer d\’autres sources de revenus et garantir la sécurité alimentaire des agriculteurs.

Par ailleurs, le Bénin peut devenir un leader mondial du coton biologique. D\’après une étude réalisée par Grosscurt et collaborateurs en 2016 et rendue publique par le think tank International Institute for Sustainable Development dans son dernier rapport sur les marchés mondiaux, intitulé \ »Prix du coton et Durabilité\ », 𝗹𝗲𝘀 𝗲𝘅𝗽𝗹𝗼𝗶𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝘁𝗼𝗻 𝗰𝗲𝗿𝘁𝗶𝗳𝗶𝗲́𝗲𝘀 𝗯𝗶𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗲𝗻 𝗜𝗻𝗱𝗲 𝗼𝗻𝘁 𝗲́𝘁𝗲́ 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗿𝗲𝗻𝘁𝗮𝗯𝗹𝗲𝘀 𝗮̀ 𝟱𝟮% 𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝘁𝘆𝗽𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘃𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹, 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗱𝗲𝘀 𝗯𝗲́𝗻𝗲́𝗳𝗶𝗰𝗲𝘀 𝗮𝗻𝗻𝘂𝗲𝗹𝘀 𝗱𝗲 𝟯𝟲𝟱 𝗲𝘂𝗿𝗼𝘀/𝗵𝗮 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗲 𝟮𝟰𝟬 𝗲𝘂𝗿𝗼𝘀/𝗵𝗮 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗲𝘅𝗽𝗹𝗼𝗶𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲 𝘁𝘆𝗽𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘃𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹. 𝗖𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘀𝘁𝗮𝘁𝗶𝘀𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗺𝗼𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝘁𝗼𝗻 𝗯𝗶𝗼 𝗽𝗲𝘂𝘁 𝗮𝗶𝗱𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗼𝗱𝘂𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗮̀ 𝗺𝗶𝗲𝘂𝘅 𝗴𝗮𝗴𝗻𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝘃𝗶𝗲.

Au-delà de ces actions à mettre en œuvre, la transparence et la coordination entre les acteurs de la chaîne de valeur du coton doivent être encouragées pour que les cultivateurs reçoivent une juste part des bénéfices. 𝗟𝗮 𝘁𝗿𝗮𝗻𝘀𝗽𝗮𝗿𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗰𝗿𝗲́𝗲 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗶𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗺𝘂𝘁𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗲𝘁 𝗽𝗲𝘂𝘁 𝗱’𝗮𝗶𝗹𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗮𝗰𝗰𝗿𝗼𝗶̂𝘁𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗺𝗼𝘁𝗶𝘃𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀.

De même, l\’amélioration des conditions de vie des petits cultivateurs de coton nécessite leur participation active dans la prise de décision, notamment en ce qui concerne la mise à disposition de semences de qualité, la certification biologique pour une meilleure rentabilité, les programmes de crédit et d\’assurance agricole, ainsi que les prix des intrants, etc. Cela relève également des conditions d\’une croissance inclusive en bout de chaîne.

En outre, jusque-là, le Bénin n\’a pas encore réussi à développer une industrie textile locale, au-delà des anciennes gloires mitigées telles que COTEB et SOBETEX. 𝗟𝗲 𝗽𝗮𝘆𝘀 𝗻’𝗲́𝗰𝗵𝗮𝗽𝗽𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝗮𝘂𝘅 𝗳𝗿𝗲𝗶𝗻𝘀 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗽𝗿𝗼𝗴𝗿𝗲𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹\’𝗶𝗻𝗱𝘂𝘀𝘁𝗿𝗶𝗲 𝗺𝗮𝗻𝘂𝗳𝗮𝗰𝘁𝘂𝗿𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗲𝗻 𝗔𝗳𝗿𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗿𝗲𝗻𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝘂̂𝘁 𝗱𝗲 𝗹\’𝗲́𝗻𝗲𝗿𝗴𝗶𝗲, 𝗹𝗲 𝘁𝗿𝗮𝗻𝘀𝗽𝗼𝗿𝘁, 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗿𝗿𝘂𝗽𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻𝗱𝗲́𝗺𝗶𝗾𝘂𝗲, 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝗴𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝗹𝗮 𝘀𝗲́𝗰𝘂𝗿𝗶𝘁𝗲́, 𝗹\’𝗲𝘅𝗲́𝗰𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗮𝘁𝘀 𝗲𝘁 𝗹\’𝗶𝗻𝘀𝘁𝗮𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲, 𝗾𝘂𝗶 𝗮𝘂𝗴𝗺𝗲𝗻𝘁𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝘂̂𝘁𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗶𝗻𝘃𝗲𝘀𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝘂𝗿𝘀. 𝗥𝗲𝗹𝗲𝘃𝗲𝗿 𝗰𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗳𝗶𝘀 𝗮𝗳𝗶𝗻 𝗱𝗲 𝗳𝗮𝘃𝗼𝗿𝗶𝘀𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹\’𝗶𝗻𝗱𝘂𝘀𝘁𝗿𝗶𝗲 𝗺𝗮𝗻𝘂𝗳𝗮𝗰𝘁𝘂𝗿𝗶𝗲̀𝗿𝗲, 𝗻𝗼𝘁𝗮𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗲 𝘁𝗲𝘅𝘁𝗶𝗹𝗲 𝗮𝘂 𝗕𝗲́𝗻𝗶𝗻 𝗱𝗲𝘃𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗲𝘀𝘀𝗲𝗻𝘁𝗶𝗲𝗹. 𝗖𝗲𝗹𝗮 𝗱𝗲𝘃𝗿𝗮𝗶𝘁 𝗰𝗼𝗻𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗽𝗵𝗮𝘀𝗮𝗴𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗶𝗻𝗶𝘁𝗶𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲𝘀 𝗲𝗻 𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝗭𝗼𝗻𝗲 𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗾𝘂𝗲 𝘀𝗽𝗲́𝗰𝗶𝗮𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗚𝗹𝗼-𝗗𝗷𝗶𝗴𝗯𝗲́ 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗲𝗻 𝗲𝘀𝗽𝗲́𝗿𝗲𝗿 𝘂𝗻 𝘀𝘂𝗰𝗰𝗲̀𝘀 𝗳𝗿𝗮𝗻𝗰 𝗲𝘁 𝗱𝘂𝗿𝗮𝗯𝗹𝗲

𝗔𝘂-𝗱𝗲𝗹𝗮̀ 𝗱𝘂 𝗰𝗼𝘁𝗼𝗻, 𝗶𝗹 𝗲𝘀𝘁 𝗲𝘀𝘀𝗲𝗻𝘁𝗶𝗲𝗹 𝗱𝗲 𝗱𝗶𝘃𝗲𝗿𝘀𝗶𝗳𝗶𝗲𝗿 𝗹’𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗲 𝗮𝗳𝗶𝗻 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗺𝗼𝘂𝘃𝗼𝗶𝗿 𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗿𝗼𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗶𝗻𝗰𝗹𝘂𝘀𝗶𝘃𝗲

Reckya Madougou préconise notamment une révolution agricole complète, qui va au-delà de l\’industrie du coton. 𝐋\’𝐨𝐛𝐣𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟 𝐞𝐬𝐭 𝐝\’𝐚𝐦𝐞́𝐥𝐢𝐨𝐫𝐞𝐫 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐯𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐜𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐯𝐢𝐯𝐫𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐬𝐞́𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐧𝐫𝐞́𝐞𝐬 𝐩𝐞́𝐫𝐢𝐬𝐬𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐚̀ 𝐟𝐨𝐫𝐭 𝐩𝐨𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐞𝐧 𝐬𝐞 𝐬𝐩𝐞́𝐜𝐢𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧 𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐫𝐞𝐢𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐬𝐩𝐞́𝐜𝐮𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐞𝐧 𝐝𝐞́𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐚𝐧𝐭 𝐥\’𝐚𝐠𝐫𝐨-𝐢𝐧𝐝𝐮𝐬𝐭𝐫𝐢𝐞 𝐞𝐭 𝐥\’𝐀𝐠𝐫𝐢𝐛𝐮𝐬𝐢𝐧𝐞𝐬𝐬

L\’Éthiopie est un exemple de diversification économique réussie. En effet, il y a quelques années, l\’économie de ce pays était essentiellement basée sur l\’exportation du café brut. Au milieu des années 2000, les autorités d\’Addis-Abeba ont décidé de se concentrer sur le développement de l\’horticulture, bien que ce secteur n\’existât pas auparavant. Les conditions climatiques et géographiques étaient idéales pour la production de produits forestiers et horticoles, et l\’Éthiopie est aujourd\’hui le quatrième plus grand producteur mondial de roses. Si vous offrez des fleurs pour la Saint-Valentin, il est donc possible qu\’elles proviennent de ce pays. Et pourtant, l\’Éthiopie a traversé des périodes difficiles, notamment deux famines, une guerre civile, une dictature, le \ »socialisme des casernes\ », des persécutions, l\’exode des élites et de lourdes pertes humaines entre la chute de Haïlé Sélassié en 1974 et la fuite de Mengistu en 1991. 𝐓𝐨𝐮𝐭𝐞𝐟𝐨𝐢𝐬, 𝐜𝐞 𝐫𝐞𝐥𝐚𝐭𝐢𝐟 𝐬𝐮𝐜𝐜𝐞̀𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐢 𝐥\’𝐨𝐧 𝐬\’𝐞𝐧 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧𝐬, 𝐢𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐨𝐬𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐮𝐫𝐦𝐨𝐧𝐭𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞́𝐟𝐢𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐫𝐞́𝐮𝐬𝐬𝐢𝐫 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐬𝐮𝐫𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞 𝐠𝐞́𝐧𝐞́𝐫𝐚𝐥𝐞.

Bien qu\’il reste beaucoup à faire en Ethiopie pour améliorer la sécurité alimentaire notamment, il est nécessaire de célébrer les progrès réalisés par un pays qui, pendant de nombreuses années, a été classé au dernier rang pour tous les indices socio-économiques et qui était le deuxième pays le plus pauvre au monde en 2000. 𝐔𝐧 𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐥𝐥𝐞́𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐧\’𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞 𝐪𝐮𝐞𝐥 𝐬𝐮𝐩𝐞𝐫𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞́ 𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧 𝐫𝐞́𝐯𝐞̀𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐫𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐞́𝐭𝐡𝐢𝐨𝐩𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞𝐬, 𝐧𝐨𝐭𝐚𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐜𝐚𝐟𝐞́ 𝐓𝐨𝐦𝐨𝐜𝐚, 𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐪𝐮\’𝐚𝐮𝐩𝐚𝐫𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐛𝐫𝐮𝐭 𝐝𝐞 𝐜𝐞 𝐜𝐚𝐟𝐞́ 𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐞𝐱𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞́𝐝𝐢𝐞́ 𝐚̀ 𝐥\’𝐞𝐱𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧.

Il y a l\’exemple du Rwanda qui occupe la première place du classement des pays africains qui se sont le plus illustrés dans la transformation agricole devant l’Éthiopie selon CAVIE, le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Economique. 𝗘𝗻 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗱𝗲 𝗹\’𝗵𝘂𝗶𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗼𝗶𝘃𝗿𝗲 𝗔𝗸𝗮𝗯𝗮𝗻𝗴𝗮 𝗾𝘂𝗶 𝗶𝗻𝗼𝗻𝗱𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝘀𝘂𝗽𝗲𝗿𝗺𝗮𝗿𝗰𝗵𝗲́𝘀, 𝗹𝗲 𝗥𝘄𝗮𝗻𝗱𝗮 𝘀\’𝗲𝘀𝘁 𝗲́𝗴𝗮𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗮𝗻𝗰𝗲́ 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝘁𝗿𝗮𝗻𝘀𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱\’𝗮𝘃𝗼𝗰𝗮𝘁𝘀 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗹𝗮𝗻𝗰𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱\’𝘂𝗻𝗲 𝘂𝘀𝗶𝗻𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗽𝗿𝗼𝗱𝘂𝗶𝘁 𝗱𝘂 𝘀𝗮𝘃𝗼𝗻, 𝗱𝘂 𝘃𝗶𝗻, 𝗱𝗲 𝗹\’𝗵𝘂𝗶𝗹𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝘃𝗮𝘀𝗲𝗹𝗶𝗻𝗲 𝗮̀ 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿 𝗱𝗲 𝗰𝗲 𝗳𝗿𝘂𝗶𝘁 𝘀𝘂𝗿𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗶𝗿𝗼𝗻𝗶𝗾𝘂𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗲 « 𝗯𝗲𝘂𝗿𝗿𝗲 𝗱𝘂 𝗽𝗮𝘂𝘃𝗿𝗲 ». 𝗢𝗻 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗿𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘁𝘁𝗲𝘀𝘁𝗲𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗹\’𝗮𝘃𝗼𝗰𝗮𝘁 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲́𝘀𝗼𝗿𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗲 \ »𝗯𝗲𝘂𝗿𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗿𝗼𝘀𝗽𝗲́𝗿𝗶𝘁𝗲́\ » 𝗮𝘂 𝗥𝘄𝗮𝗻𝗱𝗮, 𝗰𝗮𝗿 𝗶𝗹 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲𝘃𝗲𝗻𝘂 𝘂𝗻𝗲 𝘀𝗼𝘂𝗿𝗰𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗲́𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗿𝗶𝗰𝗵𝗲𝘀𝘀𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗱\’𝗲𝗺𝗽𝗹𝗼𝗶𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗽𝗮𝘆𝘀 𝗱𝘂 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗱’𝘂𝗻𝗲 𝘀𝗽𝗲́𝗰𝗶𝗮𝗹𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝘁𝗿𝗮𝗻𝘀𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻.

Le Bénin quant à lui se concentre principalement sur le coton et les noix de cajou, malheureusement sans la valeur ajoutée de la transformation. 𝐑𝐞𝐜𝐤𝐲𝐚 𝐌𝐚𝐝𝐨𝐮𝐠𝐨𝐮 𝐦𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞 𝐞𝐧 𝐟𝐚𝐯𝐞𝐮𝐫 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐫𝐞́𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐠𝐫𝐢𝐜𝐨𝐥𝐞. 𝐋𝐞 𝐁𝐞́𝐧𝐢𝐧 𝐚 𝐮𝐧 𝐩𝐨𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥 𝐚𝐠𝐫𝐢𝐜𝐨𝐥𝐞 𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭, 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐞𝐧𝐯𝐢𝐫𝐨𝐧 𝟕 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝\’𝐡𝐞𝐜𝐭𝐚𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐞𝐬 𝐜𝐮𝐥𝐭𝐢𝐯𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬, 𝐬𝐨𝐢𝐭 𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐝𝐞 𝟔𝟑% 𝐝𝐞 𝐬𝐚 𝐬𝐮𝐩𝐞𝐫𝐟𝐢𝐜𝐢𝐞 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝟏𝟏𝟐 𝟔𝟐𝟎 𝐤𝐦².

La diversification économique, que le Think & do tank Team RM appelle de tous ses vœux implique également le renforcement du capital physique de nos petits exploitants. Les méthodes agricoles ancestrales limitent leur potentiel de croissance. Devenir plus compétitif équivaut à investir efficacement dans le capital physique et humain de l\’agriculture. 𝗟𝗲 𝗠𝗲́𝗰𝗮𝗻𝗶𝘀𝗺𝗲 𝗜𝗻𝗰𝗶𝘁𝗮𝘁𝗶𝗳 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗙𝗶𝗻𝗮𝗻𝗰𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹\’𝗔𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗳𝗼𝗻𝗱𝗲́ 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗮𝗴𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗿𝗶𝘀𝗾𝘂𝗲𝘀 (𝗠𝗜𝗙𝗔) 𝗮𝘂 𝗧𝗼𝗴𝗼, 𝗱𝗼𝗻𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗲́𝘁𝘂𝗱𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗮𝘂𝘅 𝗱𝗲 𝗺𝗶𝘀𝗲 𝗲𝗻 𝗽𝗹𝗮𝗰𝗲 𝗼𝗻𝘁 𝗲́𝘁𝗲́ 𝗱𝗶𝗿𝗶𝗴𝗲́𝘀 𝗽𝗮𝗿 𝗥𝗲𝗰𝗸𝘆𝗮 𝗠𝗮𝗱𝗼𝘂𝗴𝗼𝘂 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹\’𝗮𝗽𝗽𝘂𝗶 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗕𝗮𝗻𝗾𝘂𝗲 𝗔𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝗲 𝗱𝗲 𝗗𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 (𝗕𝗔𝗗), 𝗺𝗲́𝗿𝗶𝘁𝗲 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝘁𝗼𝘂𝗿. 𝗟𝗲 𝗱𝗶𝘀𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗳 𝗠𝗜𝗙𝗔, 𝗾𝘂𝗶 𝗲𝘀𝘁 𝗲𝗻 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗲𝗻𝗮𝗿𝗶𝗮𝘁 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲𝘀 𝗯𝗮𝗻𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗿𝗰𝗶𝗮𝗹𝗲𝘀, 𝗮 𝗿𝗲𝗰̧𝘂 𝗱𝗲𝘀 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗻𝗰𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀 𝗮𝘂 𝗽𝗿𝗼𝗳𝗶𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝘁𝗲𝗹𝘀 𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗲𝘂𝘅 𝗱𝘂 𝗙𝗼𝗻𝗱𝘀 𝗜𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹 𝗱𝗲 𝗗𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗔𝗴𝗿𝗶𝗰𝗼𝗹𝗲 (𝗙𝗜𝗗𝗔). 𝗜𝗹 𝘀\’𝗮𝗴𝗶𝘁 𝗱\’𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗽𝘁 𝗱𝗲 « 𝗱𝗲𝗿𝗶𝘀𝗸𝗶𝗻𝗴 » (𝗺𝗮𝗶̂𝘁𝗿𝗶𝘀𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗿𝗶𝘀𝗾𝘂𝗲𝘀) 𝗶𝗻𝘀𝗽𝗶𝗿𝗮𝗻𝘁, 𝗼𝗳𝗳𝗿𝗮𝗻𝘁 𝗮𝘂𝘅 𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝘂𝗻 𝗮𝗰𝗰𝗲̀𝘀 𝗮𝘂 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗻𝗰𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗮𝗱𝗮𝗽𝘁𝗲́ 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗻𝗮𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗮𝗰𝘁𝗶𝘃𝗶𝘁𝗲́𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗮𝗺𝗲́𝗹𝗶𝗼𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗿𝗲𝗻𝗱𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝘀𝘀𝗶𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗱\’𝗮𝗰𝗰𝗲́𝗱𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗺𝗲́𝗰𝗮𝗻𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻.

Au titre des priorités énoncées par Reckya Madougou, et qui ne concernent pas spécifiquement le coton, figure la question des pertes post-récolte. Les pertes post-récolte (PPR) constituent l’une des faiblesses majeures de l\’agriculture africaine, représentant 37% de la production, selon APHLIS (African Postharvest Losses Information System), qui est actuellement la principale initiative internationale de collecte, d\’analyse et de diffusion de données sur les pertes post-récolte des cultures céréalières en Afrique subsaharienne. Si les pays africains souhaitent développer l\’agro-industrie, il est essentiel de mettre un terme à ces importantes pertes agricoles post-récolte. Les infrastructures de stockage et de transport et surtout les pistes rurales sont donc des contraintes à lever. L\’amélioration de la productivité dans l’agriculture contribuera directement à la réduction de la pauvreté. Selon l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques), une augmentation de 10 % du rendement des cultures permet de réduire de 6 à 10 % le nombre d’individus vivant avec moins d’un dollar par jour.

𝗨𝗻𝗲 𝗼𝗿𝗴𝗮𝗻𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗳𝗳𝗶𝗰𝗶𝗲𝗻𝘁𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗼𝗱𝘂𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗮𝘂𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗮 𝗽𝗿𝗼𝗺𝗲𝘀𝘀𝗲 𝗱’𝗮𝗰𝗰𝗿𝗼𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗿𝗲𝘃𝗲𝗻𝘂𝘀.

Il en est ainsi du référencement des petits exploitants agricoles en groupements ou de leur mise en lien direct avec les plateformes des grandes entreprises agroalimentaires. Des initiatives de développement telles que celles menées par Cafédirect au Kenya et le projet Terra Forte au Brésil, qui fournissent aux petits agriculteurs une assistance technique, des semences améliorées, une formation technique et des marchés directs avec des entreprises chocolatières, sont essentielles pour améliorer leur pouvoir de négociation et leur revenu. Les petites exploitations agricoles sont souvent des acteurs clés dans l\’économie des pays en développement, et leur intégration dans les chaînes de valeur peut aider à améliorer leur sécurité alimentaire et leur résilience économique.

𝗟\’𝗶𝗻𝗰𝗼𝗻𝘁𝗼𝘂𝗿𝗻𝗮𝗯𝗹𝗲 𝗿𝗼̂𝗹𝗲 𝗱𝘂 𝘀𝗲𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿 𝗱𝗲𝘀 𝘀𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝗰𝗿𝗼𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂𝗿𝗮𝗯𝗹𝗲

En dépit des progrès récents dans les services marchands, le Bénin doit encore consentir des efforts pour intégrer les services à forte intensité de connaissances (SFIC) dans son économie. Bien que les services représentent plus de la moitié du PIB en 2020, la part des SFIC reste très faible. 𝗢𝗿, 𝗰𝗲𝘀 𝗱𝗲𝗿𝗻𝗶𝗲𝗿𝘀 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗹𝗲𝘃𝗶𝗲𝗿𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗼𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗲́𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱\’𝗲𝗺𝗽𝗹𝗼𝗶𝘀 𝗯𝗶𝗲𝗻 𝗿𝗲́𝗺𝘂𝗻𝗲́𝗿𝗲́𝘀 𝗲𝘁 𝗷𝗼𝘂𝗲𝗻𝘁 𝘂𝗻 𝗿𝗼̂𝗹𝗲 𝘃𝗶𝘁𝗮𝗹 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹\’𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲, 𝗱𝗲 𝗹\’𝗮𝗴𝗿𝗼-𝗶𝗻𝗱𝘂𝘀𝘁𝗿𝗶𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗹\’𝗶𝗻𝗱𝘂𝘀𝘁𝗿𝗶𝗲 𝗺𝗮𝗻𝘂𝗳𝗮𝗰𝘁𝘂𝗿𝗶𝗲̀𝗿𝗲

Par exemple le développement des TIC qui fait partie des 8 SFIC peut aider les agriculteurs à accéder à des informations importantes sur les conditions météorologiques, les prix des produits, les pratiques agricoles durables, les techniques de production, voire un accès au financement à travers le e-banking (la banque électronique). Les agriculteurs peuvent également vendre leurs produits directement aux consommateurs en utilisant les TIC, ce qui augmente leur revenu et leur permet d\’investir dans leur exploitation. Les technologies avancées telles que les drones, la télédétection et les capteurs peuvent améliorer la productivité et la qualité des produits agricoles.

Un autre exemple de SFIC est le secteur de la recherche et développement (R&D). Ce secteur est indispensable pour le développement de l\’agro-business car il peut contribuer à améliorer les techniques de production, les semences, les engrais, les équipements et les procédés de transformation des produits agricoles. P𝗮𝗿 𝗲𝘅𝗲𝗺𝗽𝗹𝗲, 𝘂𝗻𝗲 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲 𝘀𝗽𝗲́𝗰𝗶𝗮𝗹𝗶𝘀𝗲́𝗲 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝘁𝗿𝗮𝗻𝘀𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗺𝗮𝗻𝗴𝘂𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗿𝗮𝗶𝘁 𝗶𝗻𝘃𝗲𝘀𝘁𝗶𝗿 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝗥&𝗗 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗱𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗿 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂𝘅 𝗽𝗿𝗼𝗰𝗲́𝗱𝗲́𝘀 𝗱𝗲 𝘁𝗿𝗮𝗻𝘀𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗳𝗿𝘂𝗶𝘁𝘀, 𝗾𝘂𝗶 𝗽𝗲𝗿𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗮𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗹𝗼𝗻𝗴𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗱𝘂𝗿𝗲́𝗲 𝗱𝗲 𝘃𝗶𝗲 𝗲𝘁 𝗱\’𝗮𝗺𝗲́𝗹𝗶𝗼𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗾𝘂𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗻𝘂𝘁𝗿𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹𝗹𝗲. 𝗖𝗲𝘀 𝗶𝗻𝗻𝗼𝘃𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗿𝗮𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗲𝗻𝘀𝘂𝗶𝘁𝗲 𝗲̂𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗮𝗴𝗲́𝗲𝘀 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗲𝘁𝗶𝘁𝘀 𝗽𝗿𝗼𝗱𝘂𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗱𝗲 𝗺𝗮𝗻𝗴𝘂𝗲𝘀, 𝗹𝗲𝘀𝗾𝘂𝗲𝗹𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝗱𝗼𝗽𝘁𝗲𝗿𝗮𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗮𝗺𝗲́𝗹𝗶𝗼𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗿𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗱𝘂𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗿𝗲𝘃𝗲𝗻𝘂.

Les technologies financières (fintech) participent de la concrétisation des SFIC dans le développement de l\’agrobusiness. Les fintechs sont susceptibles de proposer des solutions de financement innovantes. Par exemple, l\’entreprise kényane, FarmDrive, utilise des technologies de pointe pour collecter des données sur les agriculteurs et leur production, puis utilise ces données pour évaluer leur capacité de remboursement et leur risque de crédit. Sur la base de ces évaluations, FarmDrive fournit des prêts abordables et accessibles aux agriculteurs kényans, contribuant ainsi à leur croissance et à leur développement économique.

𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐟𝐚𝐯𝐨𝐫𝐢𝐬𝐞𝐫 𝐥\’𝐮𝐭𝐢𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐒𝐅𝐈𝐂 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐬𝐨𝐮𝐭𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐥𝐞 𝐝𝐞́𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥\’𝐚𝐠𝐫𝐢𝐜𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥\’𝐢𝐧𝐝𝐮𝐬𝐭𝐫𝐢𝐞 𝐭𝐞𝐱𝐭𝐢𝐥𝐞 ?

Il est évident que la mise en place d\’une économie basée sur les SFIC pour soutenir le développement des autres secteurs ne se fera pas du jour au lendemain. Les discours trompe-l’œil ont des effets éphémères. Il urge donc de reconnaître que les domaines du secteur des services qui absorbent actuellement la main-d\’œuvre ne sont pas productifs. Se concentrer sur deux ou trois SFIC ayant des liens directs avec l\’agrobusiness est plus indiqué en terme d’efficacité.

𝗣𝗼𝘂𝗿 𝘆 𝗽𝗮𝗿𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿, 𝗶𝗹 𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗿𝗶𝗺𝗼𝗿𝗱𝗶𝗮𝗹 𝗱\’𝗶𝗻𝘁𝗲́𝗴𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗦𝗙𝗜𝗖 𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝗳𝗶𝗲́𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗼𝗯𝗷𝗲𝗰𝘁𝗶𝗳𝘀, 𝘀𝘁𝗿𝗮𝘁𝗲́𝗴𝗶𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗽𝗿𝗼𝗴𝗿𝗮𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗱𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁. 𝗜𝗹 𝗳𝗮𝘂𝗱𝗿𝗮 𝗲́𝗴𝗮𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗶𝗻𝘃𝗲𝘀𝘁𝗶𝗿 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹\’𝗲́𝗱𝘂𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻 𝗱𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗮𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗲́𝘁𝗲𝗻𝗰𝗲𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝘀𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗳𝗼𝗿𝘁𝗲 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗻𝘀𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲𝘀. 𝗗𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗼𝗴𝗿𝗮𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝗿𝗼𝗳𝗲𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗰𝗶𝗯𝗹𝗲́𝘀, 𝗱𝗲𝘀 𝗯𝗼𝘂𝗿𝘀𝗲𝘀 𝗱\’𝗲́𝘁𝘂𝗱𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗶𝗻𝗰𝗶𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗳𝗶𝘀𝗰𝗮𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲𝘀 𝗶𝗻𝘃𝗲𝘀𝘁𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝘁 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗲𝗺𝗽𝗹𝗼𝘆𝗲́𝘀 𝗱𝗲𝘃𝗿𝗮𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗲̂𝘁𝗿𝗲 𝗲𝗻𝘃𝗶𝘀𝗮𝗴𝗲́𝘀.

Cela soulève également la récurrente question des réformes urgentes pour adapter la formation aux réalités et ambitions économiques, de façon généralisée. Des exemples de pays tels que Singapour, la Corée du Sud et Taiwan ont montré que la mise en place d\’une économie basée sur les SFIC peut conduire à un développement rapide et soutenu de l\’économie.

𝗔𝘂 𝘁𝗼𝘁𝗮𝗹, 𝗹𝗮 𝘃𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗥𝗲𝗰𝗸𝘆𝗮 𝗠𝗮𝗱𝗼𝘂𝗴𝗼𝘂 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹\’𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗲𝗻 𝗔𝗳𝗿𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗹𝗮𝗶𝗿𝗲 : 𝗼𝗽𝘁𝗲𝗿 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘂𝗻𝗲 𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗼𝗿𝗶𝗲𝗻𝘁𝗲́𝗲 𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗹\’𝗮𝗴𝗿𝗼-𝗶𝗻𝗱𝘂𝘀𝘁𝗿𝗶𝗮𝗹𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗮𝗳𝗶𝗻 𝗱\’𝗲𝗻 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝘃𝗲́𝗿𝗶𝘁𝗮𝗯𝗹𝗲 𝘀𝗼𝘂𝗿𝗰𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗼𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗾𝘂𝗮𝗹𝗶𝘁𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲, 𝗰\’𝗲𝘀𝘁-𝗮̀-𝗱𝗶𝗿𝗲 𝗶𝗻𝗰𝗹𝘂𝘀𝗶𝘃𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝘂𝗿𝗮𝗯𝗹𝗲. 𝗖𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘃𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗶𝗺𝗽𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱\’𝗶𝗻𝘃𝗲𝘀𝘁𝗶𝗿 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗰𝗮𝗽𝗶𝘁𝗮𝗹 𝗽𝗵𝘆𝘀𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗵𝘂𝗺𝗮𝗶𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀, 𝗱𝗲 𝗿𝗲𝗻𝗳𝗼𝗿𝗰𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗶𝗻𝗳𝗿𝗮𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝘂𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝘀𝘁𝗼𝗰𝗸𝗮𝗴𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝘁𝗿𝗮𝗻𝘀𝗽𝗼𝗿𝘁, 𝗱𝗲 𝗳𝗮𝘃𝗼𝗿𝗶𝘀𝗲𝗿 𝗹\’𝗮𝗰𝗰𝗲̀𝘀 𝗮̀ 𝘂𝗻 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗻𝗰𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗮𝗱𝗲́𝗾𝘂𝗮𝘁, 𝗲𝘁 𝘀𝘂𝗿𝘁𝗼𝘂𝘁, 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗺𝗼𝘂𝘃𝗼𝗶𝗿 𝗹\’𝗼𝗿𝗴𝗮𝗻𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗲𝘁𝗶𝘁𝘀 𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗲𝗻 𝗴𝗿𝗼𝘂𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀 𝗲𝘁 𝗰𝗼𝗼𝗽𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗶𝗻𝘁𝗲́𝗴𝗿𝗲𝗿 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗮𝗶̂𝗻𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝘃𝗮𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗮𝗴𝗿𝗼𝗮𝗹𝗶𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀.

𝗟\’𝗮𝗽𝗽𝗿𝗼𝗰𝗵𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗶𝘀𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗮̀ 𝗮𝗶𝗱𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗲𝘁𝗶𝘁𝘀 𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗮̀ 𝗮𝗺𝗲́𝗹𝗶𝗼𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗽𝗿𝗼𝗱𝘂𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝗮̀ 𝘀𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗻𝗲𝗰𝘁𝗲𝗿 𝗱𝗶𝗿𝗲𝗰𝘁𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗮𝘂𝘅 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲𝘀 𝗮𝗴𝗿𝗼𝗮𝗹𝗶𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝘃𝗶𝘀𝗲 𝗮̀ 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹\’𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲 𝘂𝗻 𝗺𝗼𝘁𝗲𝘂𝗿 𝗱𝗲 𝗱𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗾𝘂𝗲, 𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗲𝗻 𝗿𝗲𝗻𝗳𝗼𝗿𝗰̧𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗮 𝘀𝗲́𝗰𝘂𝗿𝗶𝘁𝗲́ 𝗮𝗹𝗶𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝗿𝗲́𝗱𝘂𝗶𝘀𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝘂𝘃𝗿𝗲𝘁𝗲́ 𝗿𝘂𝗿𝗮𝗹𝗲. 𝗟𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗶𝗻𝗰𝗶𝗽𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗹\’𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗲 𝘀𝗼𝗹𝗶𝗱𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗺𝗼𝗱𝗲𝗿𝗻𝗲, 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗻𝗼𝘁𝗮𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰𝗮𝘁𝗮𝗹𝘆𝘀𝗲𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗦𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗙𝗼𝗿𝘁𝗲 𝗜𝗻𝘁𝗲𝗻𝘀𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗲 𝗖𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲𝘀, 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗶𝗻𝗱𝗶𝘀𝗽𝗲𝗻𝘀𝗮𝗯𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗲𝘁 𝗹\’𝗲𝗻𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗮𝗶̂𝗻𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝘃𝗮𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝗼𝗹𝗲𝘀, 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗻𝗰𝗶𝗲̀𝗿𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝘁𝗲𝗰𝗵𝗻𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗰𝗶𝗯𝗹𝗲́𝗲𝘀. 𝗔𝗶𝗻𝘀𝗶, 𝗹𝗲𝘀 𝗺𝗮𝗶𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗱\’𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗿𝗼𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗶𝗻𝗰𝗹𝘂𝘀𝗶𝘃𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝘂𝗿𝗮𝗯𝗹𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗿𝗮𝗶𝗲𝗻𝘁 𝘀\’𝗲𝗻𝗰𝗵𝗲𝘃𝗲̂𝘁𝗿𝗲𝗿 𝗵𝗮𝗿𝗺𝗼𝗻𝗶𝗲𝘂𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁.

TeamRM #CroissanceInclusive

Afin de vous en faciliter la lecture, la présente Note de Politique Publique est disponible en version PDF téléchargeable sur le compte LinkedIn de madame Reckya Madougou https://bit.ly/3KzMzTY