De la mouvance aujourd\’hui, vous avez été opposant pour la plupart par le passé.
Les couleurs politiques devraient se prosterner devant les droits de l\’homme dans une société qui se veut humaine.
Je laisse d\’abord les soi-disant motifs d\’arrestation de dame MADOUGOU et de Joël AÏVO, je me concentre sur le traitement auquel ils sont assujettis depuis leurs attestations.
J\’étais le 08 mars dernier (Journée Internationale des droits de la Femme) à Missérété, ne serait-ce, avec d\’autres femmes, pour souhaiter bonne fête à l\’amazone et lui témoigner combien vaut sa lutte pour la justice et les droits humains en général.
Mais quelle n\’a été ma désolation, mon indignation face aux consignes laissées aux agents sensés nous introduire.
On y était allé comme tout les autres visiteurs d\’autres détenus de la maison qui eux, malgré leur nombre n\’ont pas tardé à être reçus et conduits j\’ose le croire, vers leur parents/amis. Mais mon équipe et moi avons été refusé d\’accès à la prison au motif que c\’est sur instruction, il nous était même interdit de rester au portail parceque de là, imagine t-on qu\’elle peut de loin nous voir et gagner cette joie d\’avoir des gens qui tiennent à elle. Aujourd\’hui on apprend qu\’il lui est également refusé la visite d\’un de ses avocats, et qu\’elle est en situation d\’isolement.
Cher rupturiens, permettez moi de laisser votre commandant et de vous adresser ce message. Vous sentez-vous vraiment en paix et fier de suivre quelqu\’un qui n\’a aucun égard pour vous ? Ou êtes-vous aussi en train d\’encourager ces actes ignobles, inhumains que pose votre camarade et ami Patrice Talon contre vos frères et sœurs béninois ?
Séverin QUENUM arrive-t-il à dormir les soirs ? La cours AMOUDA a-t-elle la satisfaction morale ? Qu\’attendent Mario METONOU, Cyriaque DOSSA et consorts pour leurs repentie ?
Et toi, député de la mouvance présidentielle, que fais-tu pour garantir le respect des droits de tes semblables ?
Avant de devenir prisonniers, Rekya MADOUGOU, AIVO et les autres détenus politiques ont été béninois, ils le reste toujours, alors que faites-vous du peuple que vous êtes sensés servir ?
Sachez si vous ne faites rien que vous serez chacun responsable de la moustique qui aura piqué cette femme et les autres. Vous serez comptable devant l\’histoire qui sera narrée tôt ou tard, pensez à vos enfants…
Libérez MADOUGOU et les autres détenus politiques, le Bénin ne sera pas construit par des prisonniers mais bien par les efforts conjoints de ses filles et fils libres et unis.
Le pouvoir humain n\’est pas éternel
Gnanki SAKA SERO, membre du parti Les Démocrates