Euthyme HESSOU, Enseignant et jeune acteur politique, invite les gouvernants à revoir les conditions de vie des Enseignants béninois.
Le gouvernement qui n\’aura pas réussi à redonner vie au système éducatif béninois verra toutes les autres réformes amorcées échouer…
Tout réside dans l\’éducation et surtout dans l\’éducation scolaire. Aucun développement durable et vivable ne peut se faire sans un système éducatif performant capable de produire des ressources humaines de qualité devant produire et porter cet essor. L\’école est le laboratoire où tout s\’éclore. Nos enfants y passent la majeure partie de leur temps. Le laborantin , c\’est l\’enseignant. Il est à choyer. Nos gouvernants africains doivent oser.
Au Bénin, plusieurs paramètres méritent d\’être revus pour redonner vie à l\’école :
- les conditions de vie des enseignants ;
- la charte scolaire ;
-les infrastructures et la logistique ; - l\’allègement et surtout la réadaptation des programmes d\’enseignement aux dynamiques nouvelles…
Nous allons , cette fois-ci, nous intéresser au point primordial qu\’est \ »l\’amélioration des conditions de vie des enseignants\ ».
En effet, les enseignants doivent être motivés car n\’importe qui ne devient enseignant.
Je conçois alors mal qu\’on demande implicitement aux enseignants, quel que soit leur statut, d\’avoir \ »un à-côté\ »; c\’est-à-dire une autre activité génératrice de revenus afin de satisfaire convenablement à leurs besoins vitaux. C\’est malhonnête. C\’est un crime. On amène ainsi les enseignants à saboter l\’éducation des enfants qu\’ils ont en charge et à aussi se surexploiter pour des fins pécuniaires. Du coup, ils deviennent inefficaces et c\’est l\’école pour laquelle ils sont recrutés qui en est la plus grande victime. Il en ressort que quelle que soit sa volonté, l\’enseignant béninois ne peut nullement donner le meilleur de lui s\’il ne perçoit qu\’un salaire de catéchiste.
Voilà le diagnostic que nous pouvons faire du système éducatif béninois et surtout des conditions de vie de ses premiers acteurs que constituent les enseignants. Le tableau clinique est critique. Pourtant nos autorités en sont conscientes. Elles le savent si bien. Et c\’est d\’ailleurs ce qui justifie la rareté de leurs enfants dans les établissements scolaires publics. Le gouvernement actuel doit faire quelque chose… C\’est la vie du pays qui en dépend.
Le Bénin doit aller à l\’école de certains pays africains tels que la Côte d\’Ivoire, le Sénégal, et d\’autres pays de l\’Afrique centrale etc afin que les écoles publiques béninoises ne se transforment en garderie, faute de motivation.
Notre pays mérite mieux que ce que nous avons actuellement en ce 21ème siècle.
Euthyme HESSOU