Ganiou SOGLO sur la politique globale d\’endêtement du Bénin: \ »Les infrastructures sapent la misère des béninois\ »

Invité sur une émission, d\’une chaîne étrangère, l\’ancien ministre Ganiou SOGLO passe au peigne fin la politique globale de l\’endêtement du Bénin, sous le régime de la rupture. Selon ses propos, il a envie de pleurer quand, il entend des compatriotes s\’extasier, par le dernier prêt de 650 millions de dollars du Fonds monétaire international (Fmi) au gouvernement béninois. \ » Pauvres de nous\ », a-t-il planché. << Quand, on jette un regard sur les taxes qui ne font qu\’augmenter \ »taxe à la banque, taxe sur les péages et taxe sur intérêt\ », les béninois finiront par mourir de faim. Car, très peu arrivent à s\’offrir les 03 repas par jour >>, a-t-il ajouté.

Le paradoxe dans tout ça, les gouvernants disent que dans \ » 20 ans, nos enfants vont bénéficier des fruits de nos réformes\ ». Pourtant quand le développement n\’est pas axé sur le capital humain, il n\’y a jamais de vrai développement. \ » Les infrastructures saperont, mais en réalité, il ne peut pas avoir de développement si la politique n\’est pas transparente. \ » Le président béninois ne rend compte à personne, ni à l\’Assemblée nationale, ni au peuple\ », rassure t-il. Cependant, \ » l\’axe fondamental sur lequel on devrait appuyer le financement est le capital humain, c\’est-à-dire l\’éducation et la santé. C\’est ce que fait les pays comme Singapour et l\’île Maurice\ », a-t-il précisé.

Ce qui choque, \ » le capital humain n\’intéresse pas les financiers qui veulent un retour rapide sur investissement. D\’où, les taxes et les impôts qui ne font que grimper. Le Bénin d\’aujourd\’hui ressemble aux pays d\’Amérique latine des année 80. Où la banque mondiale injectait des sommes colossaux dans des dictatures comme le Brésil, l\’Argentine et bien d\’autres pays\ », a-t-il résumé.

Alain Kolawolé ALAFAÏ