Chronique Criminelle
Le corps sans vie d’un enfant de 9 mois a été pêché d’un puits à grand diamètre par le groupement des sapeurs-pompiers. Voici comment le couple inculpé des faits d’infanticide et de complicité d’infanticide s’est défendu devant le juge à la session criminelle au tribunal d’instance d’Abomey-Calavi au Bénin.
Quatre ans après cette scène horrible, Jeanne Adèle AGBETOU est située sur le sort qui lui est réservé. En effet, le lundi 15 janvier 2018, les sapeurs-pompiers ont sorti d’un puits à grand diamètre le corps sans vie d’un enfant de 9 mois.
Comment en est-on arrivé à cette scène macabre ?
Dame Adèle AGBETOU la génitrice a déclaré qu’elle était en train de puiser de l’eau au puits avec cet petit être au dos quand le pagne qui le maintenait s’est dénoué et l’enfant est tombé par-dessus son épaule pour se retrouver au fond du puits en dépit de ses efforts pour le sauver. C’est du moins ce qu’elle a servi aux riverains et autres curieux sur la scène du crime. Mais Luc HOUEZO, son employeur l’a conduit au commissariat de Togba le 16 janvier 2018 sous prétexte qu’elle lui a avoué avoir jeté volontairement son enfant dans le puits sous instruction de son concubin Paul Bassam BODOKI.
Interpellés, dame Adèle AGBETOU et le sieur Paul BODOKI ont été inculpés respectivement des faits d’infanticide et de complicité d’infanticide. Crime prévu et puni par les art 468 à 473 et 476 du code pénal. Avec une peine de 5 ans à 20 ans de réclusion criminelle et une amende de 500.000F à 1.000.000 F.
A la barre au cours de la première session du tribunal statuant en matière criminelle à Ab-Calavi, dame Adèle AGBETOU n’a pas reconnu les faits mis à sa charge mais dit tout simplement que c’est un accident. Elle soutient sa thèse selon laquelle l’enfant de 9 mois est tombé de son dos ‘’ derrière ‘’ et a atterri dans le puits ‘’ devant‘’ Paul BODOKI quant à lui soutient n’avoir jamais instruit Adèle AGBETOU de tuer son enfant.
Chers lecteurs de l’hebdomadaire La Voix de la Justice, c’est à des techniciens du droit qu’une telle version des faits a été servir.
Pour le Ministère public représenté par Gracia GNANCADJA, il y a manifestement l’établissement des faits d’infanticide et de complicité d’infanticide à l’égard des accusés. D’ailleurs après avoir rappelé les faits, le parquet a relevé l\’existence des éléments constitutifs d’une infraction à savoir : l’élément matériel, l’élément moral ou intensionnel, avant de demander à la cour de les retenir dans ces liens de la prévention des faits et de les condamner chacun à 15 ans de réclusion criminelle et à une amende de 500.000fcfa chacun.
Maîtres Cyrille DJIKUI et Elie VLAVONOU, Avocats commis d’office respectivement pour dame Adèle AGBETOU et le sieur Paul BODOKI ont tous plaidé la relaxe au bénéfice du doute. Ils ont tous estimés ne pas être convaincu des faits tels que décrits. Mieux, l’instruction à la barre ne leur a pas permis d’être convaincus non plus.
Le tribunal a donné la parole aux accusés en dernier et s’est retiré pour statuer. A la délibération, Jeanne Adèle AGBETOU est reconnu coupable d’infanticide. Elle est condamnée à 10 années de réclusion criminelle. Elle aura encore six (06) années à passer en prison. BODOKI Bassam Paul quant à lui est acquitté au bénéfice du doute et est donc désormais libre de ses mouvements.
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Dura lex sed lex