Les centrales syndicales peuvent-ils encore mobiliser, travailleurs, étudiants, enseignants, marchands, zémidjans, femmes, commerçantes et chômeurs dans les rues de Cotonou? C\’est la question que tout le monde se pose. En tout cas, c\’est un grand test pour les centrales syndicales qui doivent mobiliser leurs syndiqués dans les rues pour manifester contre la cherté de la vie. Car, depuis plus de 05 ans, les centrales syndicales sont restées muettes. Et pour cause, leurs modes opératoires ont été étudiées puis durcis pour les empêcher de semer la zizanie dans les rues de Cotonou.
Cependant, la lutte a été orientée vers une cause noble, c\’est à dire la protestation contre la flambée des prix des denrées de premières nécessités. Cette fois-ci, il ne s\’agira pas de grever, mais de faire une marche pacifique pour demander la clémence du gouvernement afin de siffler la fin de la récréation, ou du moins de canaliser et harmoniser les prix. Et comme ce sont 02 choses qui tiennent le béninois en haleine (son ventre et son bas-ventre), les organisateurs de ladite marche espèrent qu\’une marrée humaine va envahir les rues de Cotonou.
C\’est un grand test de mobilisation à moins d\’un an des élections législatives, et ce sont les centrales syndicales qui sont à l\’honneur. C\’est la preuve que le régime de la rupture n\’est ni un régime autoritaire, ni un régime dictatoriale. Les centrales syndicales doivent saisir l\’opportunité et montrer la voie aux formations politiques qui sont en pertes de vitesse, surtout quand ils entendent le nom du président Patrice TALON, ils ont automatiquement l\’insomnie.
Alain Kolawolé ALAFAÏ