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Aire marine protégée de Donaten (Cotonou): Un vaste programme de sauvegarde et de protection des espèces marines lancé par Nature Tropicale Ong et le RAMPAO

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La photo de famille

Sauvegarder et protéger les espèces marines, telle est la vision de Nature Tropicale Ong et le Réseau des aires marines de l\’Afrique de l\’ouest (RAMPAO) en initiant ce vaste programme composé des actions en faveur de l\’aire marine protégée de Donaten. C\’était devant les autorités du CENAGREF, les pêcheurs, les invités et les membres de l\’Ong, ce mardi 08 février 2022 sur les berges de Donaten, lieu dédié à l\’aire marine.

Sensibiliser les pêcheurs marins, les populations riveraines de même que l\’appui aux mareyeuses et femmes des pêcheurs de cette aire marine protégée de Donaten, voilà la mission de ce mini projet. Il s\’agira alors de, sensibiliser les pêcheurs et les mareyeuses, les groupements d\’intérêts économiques ainsi que les populations riveraines non seulement sur l\’aire marine protégée de Donaten et surtout, sur leurs rôles dans gestion durable, renforcer la capacité de ces acteurs et appuyer à titre pilote les pêcheurs et les mareyeuses dans la diversification de leurs sources de revenus.

Marie BODJRENOU, discours

Ce vaste et ambitieux projet sera décliné par diverses activités sur une période de 18 mois. Il s\’agit entre autres, d\’informer les parties prenantes sur la création de l\’aire marine protégée et la nécessité d\’adapter leurs activités au nouveau statut de cette zone pour sa gestion durable, d\’organiser une campagne d\’information et de sensibilisation adressée aux communautés locales, d\’organiser des sessions de renforcement des capacités sur la législation béninoise en matière de pêche, de former et doter les acteurs de matériel, d\’organiser et appuyer les mareyeuses et d\’aménager des sites d\’incubation sécurisés des oeufs des tortues marines pour les protéger de la prédation.

Pour Joséa BODJRENOU, président de Nature Tropicale Ong, notre projet est axé sur les acteurs (pêcheurs, mareyeuses, les écogardes, les femmes des pêcheurs et les populations riveraines), parce que nous avons l\’expérience. Savez-vous que nous avons des zones reconnues comme zones d\’intérêts pour les oiseaux navigateurs dans le sud Bénin. Mais en dehors de cette reconnaissance sur papier, est ce que vous voyez ces espaces aménagés ? Est ce que le comportement des populations a changé par rapport aux animaux qu\’ils trouvent (tortues et oiseaux) ? C\’est non. Justement parce que pour appliquer des réglementations, il faut mettre l\’accent sur les acteurs qui sont impliqués positivement comme négativement. Car, il n\’y a pas de richesse sans les hommes. Et s\’il doit avoir de richesse, ce sont les hommes qui manipulent les ressources qui doivent produire des richesses. Parce que, quand on crée un parc ou une aire marine protégée, mais la communauté qui était sur place, qu\’est ce qu\’on fait d\’eux. C\’est pour cela que nous mettons l\’accent sur les acteurs et nous devons travailler pour que chaque acteurs puisse reconnaître son rôle, a-t-il précisé.

Vue partielle de l\’activité

Il faut leur proposer des alternatives, si on veut protéger les ressources animales qui sont dans le milieu et il faut aller aux actes. Parce que les cas les plus précis que nous citons souvent, vous avez des pêcheurs qui sont impactés négativement par la protection des tortues. Car en effet, si par mégarde une tortue déchire les filets d\’un pêcheur, non seulement, il n\’aura pas de poisson, mais aussi il n\’est pas autorisé à tuer la tortue. Mais qui perd? Le pêcheur bien évidemment. C\’est pour cela qu\’il est un acteur qu\’il faut prendre en compte. Et si nous voulons protéger les ressources animales, nous devons trouver des alternatives pour ces pêcheurs. Et rassurez-vous, si chacun connait son rôle, il ne peut y avoir de conflit d\’intérêt, a-t-il ajouté.

Abdel Aziz BABA-MOUSSA, DG CENAGREF

Quant au CENAGREF, représenté par son directeur général, le consevateur de première classe, Abdel Aziz BABA-MOUSSA, il se dit heureux et ému d\’avoir pris part au lancement d\’un tel projet à l\’endroit des populations riveraines et des acteurs. \ » C\’est une initiative à encourager et à multiplier, car il faut impliquer d\’avantage ces acteurs dans la préservation de ces aires marines. Et si voulons des résultats à court et à long terme, il faut travailler avec les Ong comme \ »Nature Tropicale\ » qui a déjà l\’expérience et qui fait de son devoir pour protéger les espèces animales. Il mérite d\’être accompagné dans tous ces efforts louables, a-t-il ajouté.

Alain Kolawolé ALAFAÏ

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