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Clin d\’oeil du professeur Tomety à Leonce Houngbadji: \ »L\’un des célèbres exilés politiques béninois en France, il dit NON au confinement de l\’esprit, l\’autre prison appelée EXIL\ »

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Leonce Houngbadji et son devoir de mémoire

Mon compatriote et frère Leonce Houngbadji est un grand homme, un exilé politique qui a du talent de l\’intelligence, de la mémoire, de l\’écriture et de la combativité au service du peuple béninois. Je l\’admire pour sa lucidité intellectuelle et son courage dans cet univers social et institutionnel béninois fait d\’hypocrisie, d\’égoïsme, d\’addiction à la corruption, à la malhonnêteté ambiante et surtout de traîtrise et d\’injustice.

Il est un soldat au front pendant que la plupart des intellectuels sont devenus des captifs et des fugitifs de l\’esprit; chacun craint pour sa vie en observant un silence total. Leonce Houngbadji fait partie des symboles de la lutte contre la dictature au Bénin.

L\’un des célèbres exilés politiques béninois en France, il dit NON au confinement de l\’esprit, l\’autre prison appelée EXIL. Il porte sa croix de douleur et de sacrifice pour la restauration des libertés démocratiques au Bénin. Il force mon admiration et personne ne comprendra mon indifférence à l\’égard de son noble combat.

Écrire c\’est bien, pouvoir témoigner pour combattre l\’oubli c\’est de la sagesse de haute classe. Une première dictature et nous avons dit \ »PLUS JAMAIS ÇA\ » à la conférence des forces vives de la nation. Entretemps, la plus grosse erreur fut la rançon de l\’oubli, beaucoup croyant que c\’est la fin du règne de l\’injustice, de la brutalité, de la violation des droits humains par des abus de pouvoirs avec des tueries et des incarcérations arbitraires. Les événements sont récidivistes quand les hommes, les femmes et toute la communauté deviennent amnésiques. L\’oubli détruit la cohésion sociale et l\’espérance. IL NE FAUT JAMAIS OUBLIER. Et c\’est là la force de cette pensée d\’Albert Camus à intégrer pour rester dans la vérité et la dignité : \ »Mal nommer les choses, c\’est ajouter aux malheurs du monde.\ » Nous y sommes.

Leonce Houngbadji est désormais un journaliste historien le plus grand traceur et transcripteur de la dictature au Bénin depuis 2016. Il a choisi de dédier un ouvrage aux causes et manifestations profondes du deuxième cycle de dictature dans son pays. Il vient ainsi d\’accomplir un devoir citoyen de haute portée, un ouvrage que l\’éducation à la citoyenneté doit valoriser. Les Béninois d\’aujourd\’hui et ceux de demain, dans un siècle voire au-delà, doivent savoir ce qui a pu marquer un coup d\’arrêt brutal à notre processus démocratique apprenant. Le pays a été pris en otage avec un système d\’insémination de la peur bien préparé, organisé et entretenu par certains hommes d\’affaires, des hommes de professions libérales, des dirigeants de partis politiques et de la société civile. Ce réseau s\’est coalisé pour faire renaître la dictature au Bénin. Ça doit se savoir.

En attendant d\’avoir l\’ouvrage sous la main comme mon breuvage et mon bréviaire, les quelques extraits que l\’auteur a bien voulu partager avec moi suffisent pour lui adresser mes chaleureuses félicitations. Leonce Houngbadji fait partie des grands espoirs de demain proche.

Avec mes encouragements

Simon-Narcisse Tomety
Vétéran de la Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990

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