Après 04 jours de travaux suivis de visites sur les sites, les participants de l\’atelier d\’échange d\’expériences des acteurs de la conservation des tortues marines du Réseau régional d\’aires marines protégées en Afrique de l\’ouest (RAMPAO) en collaboration avec l\’Ong Nature Tropicale ont mis fin aux travaux, ce jeudi 25 novembre 2021 à Cotonou.
Pour Marie Suzanna TRAORÉ, représentante du secrétariat du RAMPAO, nous avons opté pour une approche de complémentarité et de synergie entre toutes les structures engagées dans la protection des tortues marines, a-t-elle planché dès sa prise de parole.
A travers ce projet, le RAMPAO veut réduire ou atténuer de manière significative les captures des tortues marines à travers des activités comme la mise à disposition d\’informations, les échanges entre ses membres, les sensiblisations, mais également le renforcement des capacités des gestionnaires des sites prioritaires, a-t-elle ajouté.
Les techniques ne sont certes pas pareilles parfois d\’un pays à un autre, mais nous avons tous le même objectif et attendons tous le même résultat qui est la protection des tortues marines, a-t-elle souligné.
Pour Joséa DOUSSOU-BODJRENOU, président de l\’Ong Nature Tropicale Bénin, nous avons eu des échanges en salle, mais les points forts de cette visite d\’échanges étaient les visites du terrain, où les participants ont vu toutes les actions que mènent Nature Tropicale avec les communautés. Depuis plus de 25 ans, nous avons travaillé à conscientiser les populations sur la nécessité de protéger ces espèces et de limiter les menaces anthropiques, c\’est à dire qui viennent directement de l\’homme à savoir les captures et les menaces naturelles, telle que l\’érosion côtière et les animaux en mer qui peuvent tuer les tortues marines. Si on peut éviter l\’action de l\’homme, le reste peut être satisfaisant, a-t-il précisé.
Les participants ont vu que malgré que les espaces n\’étaient pas protégés, il y\’a des populations conscientes qui travaillent pour la préservation de ces espèces rares. Les éco
-garde travaillent également dans ce sens, et colletent les oeufs en les mettant en incubation et à la naissance des bébés, les éco-gardes libèrent les bébés en mer, en présence des touristes. La seconde chose, c\’est d\’amener les eco-gardes a véritablement tirer profil de cette activité qui peut être rentable pour eux. Nature Tropicale est en train de mettre des centres d\’éducation environnementales sur le littoral du Bénin, pour sensibiliser de façon permanente toutes les communautés, toutes les parties prenantes. Mais, nous devons avancer dans l\’application des lois, parce que, tant qu\’on ne va pas appliquer les lois, les ressources ne seront pas protégées, a-t-il ajouté.
Ce sont les expériences vécues au Brésil grâce au projet Totamar que nous essayons de reproduire chez nous. Et pour ça, il faut être non seulement motivé, mais aussi engagé. Nous, pensons qu\’un jour nous allons y arriver, a-t-il relevé.
Notre message aux autorités, c\’est de recommander au gouvernement d\’accélérer le processus de la création des Aires marines protégées (Amp). Et en officialisant ces Amp, il faut les protéger par des decrets et arrêtés. L\’étape suivant va concerner comment faire les plans d\’aménagements?, les plans de gestions?, comment intégrer ces communautés dans la gestion de ces ressources?. Si nous réussissons à élaborer ces plans d\’engagements, les financements existent pour accompagner la mise en oeuvre et le RAMPAO est une opportunité, a-t-il conclu.
Alain Kolawolé ALAFAÏ
