Arrivée au Bénin, dans le cadre de l\’atelier d\’échange d\’expériences entre les acteurs de la conservation des tortues marines du Réseau des aires marines protégées en Afrique de l\’ouest (RAMPAO) en collaboration avec l\’Ong Nature Tropicale du Bénin, Abou SAMAKE, maire de la commune urbaine de Kassa, livre ses impression à la fin des 04 jours de travaux. Lire sa réaction.
Je suis ici présentement au Bénin, grâce au Réseau des aires marines protégées de l\’Afrique de l\’ouest (RAMPAO) en collaboration avec Nature Tropicale, ensemble ils ont organisé une visite d\’échange entre les aires marines protégées de 05 pays, à savoir le Bénin, la Guinée, la Gambie, le Sénégal et la Sierra-Leone.
À l\’issue des 04 jours de travaux, j\’ai été impressionné par la qualité des débats et l\’engagement des Amp des différents pays. Et j\’avoue, il y\’a 03 délégués par pays, mais tous les 03 délégués ne sont pas venus de la même contrée. Quand vous prenez la Guinée par exemple, il y\’a les îles de Nos, l\’île Trinstaos et le point focal.
Après 04 jours de débat et de visites de terrain, cela nous a encore galvanisé d\’avantage à préserver et conserver la tortue marine en particulier et les espèces marines en général. Ce que nous avons vu sur le terrain, notamment les éco-gardes qui évoluent volontairement, cela nous a beaucoup inspiré, surtout à Grand-popo, où les femmes sont au coeur de la lutte et de la conservation de la nature. Cela nous a épaté. Mais aussi l\’engagement de Nature Tropicale qui pendant plus de 25 ans, se met contre vent et marée à convaincre ses compatriotes. Vous n\’êtes pas sans savoir que partout en Afrique, la tortue se mangeait. Mais parvenir à changer l\’habitude, convaincre les autorités à prendre des décisions afin d\’élaborer des textes pour renforcer cette lutte, vraiment on leur tire chapeau. Ils sont à féliciter et à encourager. En tant que guinéen et ouest africain, il est rare de voir une Ong locale se développer dans le temps, à long terme jusqu\’à aboutir à ces résultats pareils, c\’est rare en Afrique. Parce que, chez nous en Afrique de l\’ouest, ce sont les Ong étrangères qui investissent et mettent des structures pour protéger ces espèces en voie de disparitions. Mais Nature Tropicale est une Ong locale, et ce sont que les béninois qui y travaillent. Et venir à ce résultat, cela nous a beaucoup inspiré et doit nous motiver à faire mieux chez nous.
Propos recueillis par Alain Kolawolé ALAFAÏ
