Le cap de bonne espérance, l\’histoire du développement en Afrique
Le développement : les premiers à échouer sont les pratiquants qui pensent qu\’en sédimentant le sol et en transformant la nuit en jour par l\’éclairage public, ça y est le bien-être du peuple est au rendez-vous. Ils ignorent ce qu\’est la sécurité humaine pour la construction d\’une nation et le grain de sel que constitue la solidarité nationale.
Les technocrates viennent à la rescousse avec leurs chapelets de banquiers centraux, de fonctionnaires de la Banque mondiale, du FMI et des Nations unies. C\’est la chute de leurs mythes à travers les fardeaux des échecs des réformes publiques impulsées. Ils ont bradé les biens publics pour enrichir les capitalistes, ces rapaces qui n\’ont pas d\’état d\’âme partout où il faut appauvrir l\’État. Ces technocrates savent travailler l\’argent mais pas travailler pour l\’épanouissement du capital humain. Ils ne sont pas politiques dit-on. Ils ne sont là paraît que pour redresser un pays par la technique. Et pourtant, ils occupent des postes politiques et s\’en mettent plein les poches. Ça s\’appelle de l\’hypocrisie technocratique.
Les théoriciens, riches des leçons apprises des échecs des deux premiers, ils considèrent que le développement du capital humain est l\’urgence de toutes les priorités. Sans même avoir commencé par fermer les prisons et renforcer les ressources d\’action de l\’école nouvelle de la république par l\’action coopérative et la primauté de l\’effort national sur le recours aux aides et endettements massifs, les pratiquants et les technocrates ont sollicité l\’aide de l\’armée pour perpétrer un coup d\’État militaire pour chasser du pouvoir les théoriciens.
Se retrouvent nez à nez pratiquants, technocrates, théoriciens et soldats. Pris par groupe d\’intérêt, aucun d\’eux n\’est parvenu à produire le vrai développement humain durable.
Chacun débarrassé de ses fantasmes a compris qu\’à quatre, ce développement est possible dans l\’interaction des positions, des idées et des actions.
Enfin, ils se préparent pour prendre le chemin et le peuple leur a accordé la route comme disent les Africains pour signifier que le bateau va enfin lever l\’ancre. Bonne gouvernance du navire de l\’espérance! Nous n\’avons plus droit à l\’erreur après six décennies d\’errements et d\’errances : assez la divagation.
Professeur Simon-Narcisse TOMETY
