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Assassinat manqué, fête d\’indépendance, des réformes enfer, législatives 2023 et prophétie: « Je ne suis pas contre un homme, mais contre un système mis en place qui fait mal à tout un peuple », dégaine Ganiou SOGLO

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L’ex ministre béninois, Ganiou SOGLO

L’ex ministre béninois, Ganiou Soglo a effectué une nouvelle sortie médiatique, ce vendredi 05 août 2022, sur la chaîne étrangère \ »Sibikan Médias\ », pour se prononcer sur la gouvernance de son pays. Droit dans ses convictions, l’homme a déploré la façon dont le Bénin continue d’être géré. Assassinat manqué, fête d\’indépendance, des réformes enfer, législatives 2023 et une prophétie pour conclure, voilà sujets de l’actualité nationale parcourus par le ministre Ganiou SOGLO et sa conclusion reste amère.

Dans la tête de l’ancien ministre Ganiou Soglo qui a géré le portefeuille des sports et de la culture au Bénin sous le régime du président Boni Yayi, tout est clair. « Je n’ai aucun cadavre dans mon placard. Je ne suis pas contre un homme, mais contre un système mis en place qui fait mal à tout un peuple », a rappelé le ministre. Droit dans ses bottes donc, Ganiou Soglo n’a pas sa langue dans sa poche. Il a exprimé ses sentiments sur ce qui s’est passé le 1er août dernier. Du moins, il rappelle « Je n’ai pas regardé les festivités marquants le 1er août, parce que je suis en situation de ne pas le regarder. La fête nationale se fête quand vous êtes un pays uni derrière des valeurs, quand vous êtes une nation. Ma feue maman disait souvent : Si tu n’es pas en situation, tu peux détourner le regard », a indiqué le ministre.

Par ailleurs, le fils de l’ancien président Nicéphore Dieudonné SOGLO a déploré la gestion opaque du président Patrice Talon et du gouvernement de la rupture. Dans cette veine, il a fait allusion à l’euphorie de certains de ses compatriotes autour des différents monuments dont le monument des amazones, monument aux dévoués, monument de Bio Guerra érigés dans certaines villes dans une globale opacité, « Les gens peuvent s’extasier devant les monuments sans savoir combien cela coûte aux contribuables », a-t-il regretté.

Néanmoins, L’ancien ministre n’a pas occulté l’effet esthétique de ces réalisations dans le pays, mais là n’est pas le mal. « C’est sûr que ces monuments ont embelli nos villes. Mais à quel prix ? combien à la charge du contribuable béninois ? Il faut se poser les bonnes question », s’étonne le ministre avant d’ajouter que « Le président (Patrice Talon, NDLR) ne rend compte à personne si ce n’est à lui-même ».

Le Bénin agonisant sous la rupture

Ganiou Soglo, ancien ministre et candidat recalé à la dernière élection présidentielle persiste et signe. « Le Bénin va mal et très mal ». L’ex-ministre, farouche défenseur de la démocratie déplore le recul des libertés démocratiques, le recul des acquis sociaux, la grande paupérisation des populations ainsi que la mise à mal du vivre ensemble du fait de la gouvernance de Patrice Talon. Le ministre Ganiou Soglo a affirmé lors de cette sortie sur Sibikan Médias que « Le régime de patrice Talon est une démocrature ».

L’occasion était propice pour l’ancien ministre, fils de l’ex chef d’Etat de mettre certaines autorités actuelles du pays face à leur propre miroir. Pour lui, au lieu de manifester leur indignation face au régime autocratique de Talon, se muent en laudateurs zélés de ce dernier. Il en veut pour preuve un Barthélémy Kassa qui a juré fidélité et loyauté à Yayi avant de devenir un féru de la rupture de nos jours sans occulter Sévérin Quénum, Joseph Djogbénou et autres hier animateurs des mercredis rouges.

Des réformes enfer

Dans son intervention, le ministre Ganiou Soglo s’est intéressé aux réformes vendues par la rupture et ses adeptes et son chef. Dans l’esprit du ministre, soucieux du bien-être du peuple, il n’en n’est rien. « Les réformes qui vaillent sont celles qui sont basées sur le capital humain, c’est-à-dire des réformes qui prennent en compte le capital humain. C’est un leurre de faire croire qu’il faut construire des infrastructures et des monuments et le pays est developpé », a-t-il laissé entendre. Le Bénin gagnerait, indique le ministre à voir ses dirigeants s’investir dans l’homme et à mettre les conditions qu’il faut pour garantir l’éducation à l’instar de la Corée du sud voire du Japon

Souvenir amer d’un assassinat manqué

« je déplore tout de même que l’on crie souvent que des citoyens sont en prison et en exil sans rappeler que quelqu’un a failli être assassiné parce qu’il a décidé d’être candidat aux élections présidentielles », a regretté le ministre Ganiou Soglo qui revenait sur la tentative d’assassinat dont il a été victime en 2021. Pour l’homme, c’est un fait suffisamment grave qu’il est opportun de rappeler à chaque fois.

Ganiou Soglo a affirmé que c’est inadmissible qu’un citoyen soit porté candidat à une élection dans son pays pour, aux yeux des dirigeants, mérite d’être assassiné. « Le chef de l’Etat aurait dit à un homologue que ce sont les braqueurs qui ont tiré sur moi et ce dernier l’a rapporté à mon père », a-t-il confié.

L’ancien candidat à la présidentielle de 2021 ne se laisse pas intimider tout de même par ces situations. « Je vais continuer à circuler dans mon pays. Mais si un jour, vous entendez de la part des gouvernants que ce sont les djihadistes qui ont attenté à ma vie, vous en déduirez ce que vous voulez », a-t-il dit avant de conclure que « le combat de la liberté est un combat difficile, mais il mérite d\’être mené ».

Législatives 2023

L’ex ministre s’est également prononcé sur les joutes électorales qui se pointent à l’horizon. Selon Ganiou Soglo, c’est sans équivoque. « Les conditions ne sont pas réunies pour qu’il y ait élection au Bénin ». A l’en croire, « ceux qui se réclament de l’opposition ne peuvent aller à cette élection sinon ils seront comptables de ce qui adviendra ». Pour conclure, l’ancien ministre a indiqué que les opposants qui participeront à cette compétition électorale vont dresser le tapis vert à Patrice Talon pour se couler douce à sa manière.

Pour finir l’ancien ministre de yayi prophétise que nous allons vers l’an 1 de l’ère TALON car des bruits courent qu’on veut changer l’hymne nationale et le nom de notre pays. Cela va indubitablement découler sur une autre modification de notre constitution et donc vers un troisième mandat. Ainsi va la république.

Sources extérieures

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