Du 28 au 29 avril 2022, les membres du Réseau des hôpitaux d\’Afrique de l\’océan indien et des caraïbes (RESHAOC), étaient à Cotonou (Bénin royal hôtel), pour la 4ème rencontre des points focaux afin de jeter les jalons d\’un réseau fort et conquérant. A l\’issu des travaux, le Bénin a maintenu le poste secrétariat exécutif et le Sénégal, à quant à lui pris le devant des choses, en s\’accaparant la présidence.
Prenant la parole à la fin des travaux, Dieudonné GNONLONFOUN, directeur général du Centre national hospitalier universitaire Hubert MAGA de Cotonou et secrétaire général du RESHAOC a fait l\’historique du réseau avant de donner les objectifs et le mode d\’adhésion.
Le RESHAOC veut dire tout simplement le réseau des hôpitaux d\’Afrique de l\’océan indien et des caraïbes. Quand vous ententez hôpital, c\’est un endroit où, on soigne les patients, c\’est par opposition de soin préventif. Le réseau a pour vocation de faire le focus sur l\’hôpital qui prend en charge les patients. Donc toutes les questions qui concernent l\’hôpital, qui concernent la prise en charge des patients, le réseau s\’y intéresse et le RESHAOC veut bien être à l\’avant garde de tout ce qu\’il faut faire pour que l\’hôpital puisse émerger. Le réseau se positionne pour être les conseillers des décideurs du système de santé en général en Afrique du coup, dans ces zones où il intervient, a-t-il déclaré.
Il faut cependant remarquer pendant longtemps, les Etats d\’Afrique en général ont beaucoup investi dans ce que nous appelons les soins de santés primaires, et l\’hôpital n\’a pas bénéficié d\’assez d\’investissements. Alors, il est important que les États puissent investir dans les hôpitaux. Je profite pour remercier le gouvernement béninois qui a bien compris le sujet et a d\’ailleurs mis en place une structure, le conseil national de la médecine hospitalière qui est là, pour élaborer les politiques et en même temps, il a mis en place une structure opérationnelle qui est la direction générale de la médecine hospitalière. Donc, cette dynamique est déjà à Cotonou et semble très proche de ce que nous faisons au RESHAOC. Et fort de ses 26 années d\’expériences, le réseau a déjà capitalisé d\’énormes expériences en la matière et est capable de conseiller nos décideurs à travers des thématiques pour que l\’investissement qui ira vers les hôpitaux, soit suffisamment mieux orienté, pour porter nos hôpitaux vers des sommets importants, afin que la prise en charge des patients soit optimale et que la qualité des soins reviennent suffisamment dans les hôpitaux, a-t-il ajouté.
En ce qui concerne le mode d\’adhésion, déjà statutairement et de façon historique, il fallait être un établissement hospitalier pour adhérer au RESHAOC. Mais avec l\’évolution, le réseau s\’est ouvert à des personnes physiques. Aujourd\’hui, nous avons 17 pays et 123 établissements hospitaliers qui sont membres du réseau. Bien entendu, il y\’a des personnes physiques qui ont adhéré. Et pour y adhérer, il faut remplir la fiche d\’adhésion, payer les droits d\’adhésions et à l\’occasion d\’une assemblée générale, l\’adhésion est prononcé, a-t-il précisé.
Pour Kébé Kadidjatou SARR, directrice du centre hospitalier regional El Hadj Ibrahim NIANSE de Kaolack au Sénégal et présidente du Réseau des hôpitaux d\’Afrique de l\’océan indien et des caraïbes (RESHAOC), mon centre est situé au centre du Sénégal. C\’est un centre hospitalier régional qui est un hôpital public de santé de niveau2, qui a une capacité de plus de 500 lits avec plus de 500 personnes et qui brasse une population de presque 02 millions d\’habitants. C\’est un grand centre qui est la référence dans tout l\’axe du centre du pays.
Cependant, mon mandat est placé sous le signe de la redynamisation parce que nous avons travaillé ici, au Bénin, sur un plan stratégique de relance des activités sur 03 ans, jusqu\’en 2024. Le Sénégal a donc pris la présidence et nous allons accueillir la rencontre bienale qui se tiendra en 2023. Le défi, c\’est la relance des activités. Beaucoup d\’activités sont programmées, et nous avons l\’engagement de les faire et voir avec le secrétariat exécutif, comment trouver les moyens de réaliser un fort taux, un peu honorable. Dans ce cadre, des sensibilisations seront menés pour que les hôpitaux puissent répondre massivement à l\’appel du RESHAOC et reprendre les activités convenablement, parce que plus nous sommes nombreux et unis, on est plus forts, a-t-elle conclu
Alain Kolawolé ALAFAÏ