Dr Serge ABIHONA au sujet de la fondation de l\’Université d\’Abomey-Calavi: \ » Nous avons encadré plus de 1000 étudiants et diplômés, créant plus de 100 entreprises pour un chiffre d\’affaire de plus d\’un milliard de Fcfa annuel\ »

Présent au forum sur l’agriculture et l’agro-business qui se tient du 06 au 10 décembre au palais des congrès de Cotonou, Dr Serge ABIHONA, entrepreneur, chercheur en entreprenariat et directeur exécutif de la Fondation de l’Université d’Abomey-Calavi a présenté UAC Startup Valley. Lire les détails.

C’est un programme d’incubateurs d’entreprises qui est mis en place en 2014 pour participer et contribuer à résoudre le problème de chômage que nous avons au Bénin. Il faut non seulement donner de l’espoir aux milliers de diplômés qui sont sur le marché de l’emploi depuis des années, et qui recherchent en vain un emploi, mais aussi encadrer davantage les étudiants en cours de formation, pour qu’ils soient préparés à la culture de l’entreprenariat avant de finir leur formation, a-t-il planché.
Ça fait 06 ans que ce programme existe. En 06 ans, nous avons pu déjà encadrer plus de mille étudiants et diplômés, constitués en 322 groupes environ. Et sur les 322 groupes, nous avons pu faire créer une centaine d’entreprises collectives par les étudiants et diplômés. Et ces entreprises ont déjà généré plus de mille emplois directs et surtout quand on fait la somme des chiffres d’affaires annuels des 100 entreprises, nous avons plus d’un milliard F CFA de chiffres d’affaires par an, a-t-il ajouté.

C’est bien visible, parce que je peux vous faire visiter les 100 entreprises, vous allez voir les employés, les clients et leurs installations, si possible. Avec un peu plus de moyens, nous allons renforcer la communication et l’équipe d’encadrement. Nous allons faire bénéficier plus d’étudiants et diplômés, pour que notre initiative contribue de façon significative à résoudre le problème du chômage que nous connaissons au Bénin. Notre université seule met chaque année sur le marché de l’emploi, plus de 15000 diplômés. Avec un plus de moyens à cet incubateur qui a un modèle d’accompagnement efficace, on peut impacter un grand nombre, a-t-il appuyé.
Je vais lancer un appel aux jeunes étudiants et diplômés, pour leur dire qu’il y a très peu d’emplois salariés pour eux sur le marché. Que les entreprises capables de les recruter diminuent de façon drastique chaque année au Bénin. C’est une mauvaise nouvelle, mais derrière ça, il y’a une bonne nouvelle. Il y a des incubateurs d’entreprises qui sont nés pour les accompagner à devenir des entrepreneurs durables. Aux politiciens, je voudrais leur dire, d’investir davantage, dans les équipements, dans les infrastructures, dans des agropoles, dans des espaces hydro-agricoles aménagés pour accueillir les jeunes diplômés qui veulent entreprendre, pour qu’ils aient un écosystème d’entreprenariat favorable au développement de leurs entreprises pour qu’elles ne meurent pas, avant d’avoir les 03 ans, a-t-il conclu.

Alain Kolawolé ALAFAÏ