\ » Président, on dit quoi\ », est un titre du tout dernier album, de Yodé et Siro. Dans cette chanson, les artistes ivoiriens, dans leur style habituel, \ » en zouglou, gbê est mieux que drap\ », peindent la misère du peuple ivoirien en particulier, mais la misère de tout un contient en général. Un contient, très riche en ressources minières, mais très pauvre en matière de ressources humaines de qualités. C\’est sans doute ce qui motive un autre artiste ivoirien à dire que << l\’Afrique est comme un gros camion plein de marchandises, mais qui n\’a pas de bon chauffeur >>. Malheureusement, c\’est ça les réalités africaines. Du sud, à l\’est, en passant par le Maghreb, et à l\’ouest, le constat est le même. Le peuple souffre énormément. C\’est pourquoi le professeur Simon-Narcisse TOMETY, non seulement attire l\’attention des uns et des autres à écouter la chanson, \ »président, on dit quoi\ » de YeS, comme ils aiment si bien qu\’on les appelle, mais aussi inviter les dirigeants à prendre conscience. Lire la réaction du professeur.
Le rêve brisé d\’une Afrique malmenée par ses enfants
L\’Afrique en larmes, ses peuples en détresse et ses dirigeants ont le sourire en attendant de passer à l\’éclat de rires.
Quand un peuple s\’installe dans la misère et le désespoir, surtout sa jeunesse, il est prêt à donner sa poitrine contre sa vie.
En demandant à un chauffeur maghrébin ce qui pousse à la révolution, il répondit qu\’il est dangereux pour un régime politique de laisser un peuple avec des poches trouées et sans aucun sous de survie. Pour lui, l\’argent du pauvre n\’est pas beaucoup mais il représente beaucoup de choses alors que l\’argent est pour le riche ce que représente un seau d\’eau prélevé dans un puits.
Cachant ma méditation sur sa révolte intérieure, j\’ai compris qu\’il est difficile que des gens qui croupissent dans la misère sans aucune perspective d\’avenir soient porteurs d\’une paix durable, surtout lorsqu\’ils considèrent que la cause principale de leur misère vient des injustices sociales, de la vie chère, du chômage des jeunes et de l\’enrichissement illicite de ceux qui sont investis d\’une mission de services publics pour le bien-être de tous.
Chaque pays africain peut se mirer dans la chanson attachée à ce texte.
Professeur Simon-Narcisse TOMETY