3ème journée nationale de Cardiologie: L\’hypertension artérielle au coeur des échanges, comment l\’éviter et comment la guérir

La 3ème journée nationale de cardiologie s\’est déroulée ce vendredi 22 octobre 2021 au chant d\’oiseau de Cotonou. Cette initiative de la société béninoise de cardiologie a réuni les cardiologues, les généralistes, les paramédicaux, les infirmiers et les sage-femmes.

La société béninoise de cardiologie fait parler d\’elle en organisant des journées scientifiques pour renforcer les capacités des membres, mais aussi élargir ces séances d\’informations et de partages aux autres collègues qui les aident dans l\’accomplissement de leurs tâches. Et en multipliant ces journées scientifiques ces dernières années, la société béninoise de cardiologie vise à inciter les populations dans la prévention, plutôt que dans le curatif.

Pour Dr Codjo Léopold, Maître de conférence, Agrégé en cardiologie, enseignant à la faculté des sciences de santé (Fss), et président du comité scientifique des 3ème journée nationale de cardiologie, nous comémorons chaque année, la journée nationale de cardiologie qui vise 02 objectifs principaux. C\’est de rendre hommage dans un premier temps au professeur Hyppolite Agboton qui est le père fondateur de la cardiologie béninoise. De son vivant, nous qui sommes ses élèves, avons voulu marquer sa mémoire, en organisant une journée scientifique. Ce qui débouche sur le deuxième objectif qui est l\’objectif scientifique, a-t-il précisé d\’entrée de jeu.

Cette journée nous permet de faire la mise au point sur des questions concernant notre domaine et des domaines connexes. Et cette mise au point, nous permet d\’impacter nos collègues spécialiste, généraliste, paramédicaux, infirmiers et sage-femmes sur une problématique bien précise. Et la problématique de cette année est l\’actualité de l\’hypertension artérielle focalisée sur la femme. Alors, nous avons développé 02 sous-thèmes qui sont \ » l\’hypertension artérielle et grossesse\ », pour parler de la problématique de l\’hypertension artérielle chez la femme, particulièrement pendant la grossesse. Et \ » l\’hypertension artérielle mâle\ », qui est une forme d\’urgence hypertensive incidieuse. C\’est donc une situation habituellement méconnue, mais hautement dangereuse. Et les participants sont servis en terme de contenus scientifiques. Ils participent activement, ce qui dénote de l\’intérêt qu\’ils ont pour cette journée, a-t-il ajouté.

Selon une enquête de 2015, l\’hypertension artérielle, est le 1er facteur de risque de maladie cardiaux vasculaires en Afrique et particulièrement au Bénin. Et 2/3 de ces patients l\’ingnorent. En effet, l\’hypertension artérielle évolue à petit pas, mais expose le sujet à des complications graves, tels que la paralysie, qu\’on appelle accident vasculaire cérébrale, la crise cardiaque et l\’insuffisance cardiaque qui entraine des gonflement du corps et des troubles de respirations.

L\’hypertension artérielle est très grave et très fréquent. C\’est donc, un problème de santé publique. Et chez la femme, c\’est encore plus grave et plus fréquent. D\’où, notre intérêt à ce thème. Cependant pour lutter contre cette maladie, il y\’a 03 choses à faire. Il s\’agit entre autres, de contrôler l\’alimentation, respecter les consignes et conseils donnés par l\’agent de santé, et faire une auto-surveillance, en vérifiant votre tension, votre poids et votre glycémie pour être sûr que vous êtes en bonne santé, a-t-il partagé par expérience.

Nous avons retenu le thème de l\’hypertension artérielle à cause du contexte épidémiologique. Et à partir du moment où, on sait qu\’on peut prévenir cette pathologie, il faut revoir nos stratégies en matière de prise en charge, mais également nos stratégies en matière de détection. C\’est pourquoi nous faisons de la prévention, notre cheval de bataille. Un pays qui n\’a pas beaucoup de ressources, comme le nôtre, ne peut pas se mettre dans du curatif. Notre objectif à la société béninoise de cardiologie est de prévenir les maladies cardiaux vasculaires afin de baisser au maximum les chiffres des personnes atteintes par cette pathologie, a appuyé Dr Salimatou Assani.

La société béninoise de cardiologie entend mettre les bouchées doubles afin que les populations cultivent l\’esprit de prévention, plutôt que le curatif. Car, non seulement la prévention coûte moins chère et comporte moins de risque. Et pour moins de risques liés à cette pathologie au Bénin, les populations doivent être réceptives aux messages de la société béninoise de cardiologie.

Alain Kolawolé ALAFAÏ