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Assemblée générale du cadre de concertation des forces politiques de l’opposition: Les termes de référence bientôt soumis au gouvernement pour le démarrage de l’audit de la liste électorale

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Le cadre de concertation des forces politiques de l’opposition a tenu son premier assemblée générale conformément aux textes en vigueur qui stipule que les membres du cadre doivent se réunir une fois le mois pour faire le point de leurs activités. C’était ce mercredi 18 décembre 2024 au siège du parti Les Démocrates. A la fin des travaux, une déclaration a été rendue publique. L’intégralité.

DECLARATION FINALE

Ce jour, mercredi 18 décembre 2024, s’est tenue la première Assemblée générale ordinaire du Cadre de Concertation des Forces de l’Opposition au siège du parti Les Démocrates sous la présidence de son Coordonnateur Monsieur Eugène AZATASSOU.Y ont participé les représentants de tous les partis politiques et mouvement membres.Trois points essentiels ont meublé les travaux et notamment :Le compte rendu des démarches menées dans le cadre de l’audit du fichier électoralA la suite du courrier officiel envoyé au Chef de l’État, le Ministre de la Justice a été instruit à l’effet de rencontrer le Cadre de Concertation afin de démarrer le processus. Ainsi, lors d’une séance tenue avec le Ministre le 18 novembre 2024, il a été réaffirmé l’engagement du gouvernement à accompagner la mise en œuvre de l’audit du fichier électoral. A la suite de cet accord réitéré, le cadre a entamé une tournée de consultation de toutes les forces politiques et sociales de la nation. A l’issue de ces rencontres, tous les partis politiques consultés qu’il ont exprimé leur soutien à l’idée d’un audit, reconnaissant qu’il s’agit d’une étape cruciale pour renforcer la crédibilité des élections à venir. Cependant, certains partis de la mouvance ont émis des réserves par rapport au calendrier de sa mise en œuvre. Ces partis ont souhaité qu’au lieu de la vérification du processus d’extraction de la liste électorale, l’audit soit fait après l’extraction de la liste. De leur côté, toutes les organisations de la société civile (……..) ont marqué leur accord pour l’audit du fichier électoral et ont formulé des recommandations. Une séance de travail a été donc tenue le lundi 16 décembre 2024 avec l’ensemble des organisations et parties pour harmoniser les TDR en vue de rendre le processus plus transparent et inclusif. La prochaine étape consistera à rendre compte au gouvernement dans les tout prochains jours afin que le processus soit enclenché conformément aux TDR. A cet effet, l’AG remercie le chef de l’Etat pour son engagement renouvelé à faire aboutir le processus, et félicitent les acteurs qui s’y sont impliqués pour les contributions pertinentes et constructives apportées au document initial. En outre, l’AG invite tous les citoyens et citoyennes, acteurs à divers niveaux, à s’impliquer, à s’engager et à œuvrer pour l’aboutissement du processus en vue de garantir une élection de vérité fondée sur la transparence et l’équité, conditions sine qua non d’une paix durable.

L’analyse de la situation des droits humains dans notre paysIl est à rappeler que depuis son accession à la magistrature suprême, le pouvoir dit de la rupture a utilisé la majorité mécanique qu’elle s’est arbitrairement attribuée à l’Assemblée nationale pour faire voter une série de loi liberticide et antidémocratiques. Il s’agit entre autres, de la loi N°2017-20 portant Code du numérique en République du Bénin qui a tristement ouvert la voie au bâillonnement des médias et à l’insécurité juridique de ses acteurs. Cette loi a d’emblée enseveli progressivement la liberté d’opinion. En application des dispositions de l’article 550 de ce code, des journalistes, des webactivistes et blogueurs ont été arrêtés au Bénin en 2020 et jetés en prison, parfois en violation des dispositions du Code de l’Information et de la Communication applicable au secteur des médias. De même, la liberté syndicale et le droit de grève ont été mis à mal par la loi N°2018-34 du 05 octobre 2018 modifiant et complétant la loi n°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit grève en République du Bénin. Cette nouvelle loi, préjudiciable à la liberté syndicale consacre l’interdiction du droit de grève à certaines corporations et la restriction de ce dernier à d’autres.

En outre, le cadre législatif a été davantage vicié, le gouvernement a fait modifier le Code Pénal et y a introduit « le délit d’attroupement non armé non autorisé » pour supprimer le droit à la manifestation. Désormais, pour faire une marche ou un mouvement de protestation, il faut avoir une autorisation préalable que les autorités compétentes ne délivrent presque plus. En termes clairs, il s’agit d’une suppression tacite du droit de grève et de manifestation au Bénin. Ce dispositif répressif a donné les résultats escomptés par le pouvoir puisque depuis 2018, il n’y a presque plus de grève au Bénin. Les rares marches de protestation ont été soit interdites ou réprimées violemment. Par ailleurs, avec l’avènement de la CRIET, la justice béninoise a perdu son indépendance et est devenue au fil des jours, un instrument manipulable, utilisé par le pouvoir pour persécuter ses opposants. Ainsi, les prisons et maisons d’arrêt sont remplis de prisonniers politiques et de personnalités de l’opposition.

De même le droit à la santé a pris un coup avec la situation des dialysés qui n’a toujours pas été résolue malgré les multiples cris de cœur. Dans la même veine, il faut évoquer la situation des producteurs savamment mais constamment spoliés et esclavagisés dans leurs activités sans aucun droit à la parole. Face à toutes ces dérives et atteintes graves aux droits de l’homme, l’Assemblée Générale a décidé d’alerter à nouveau l’opinion publique internationale puis a retenu une série d’actions qui seront mises en œuvre dans les jours et mois à venir aux fins d’appeler le gouvernement à prendre des mesures de correction de cette situation déplorable. les conditions de vie des Béninois.

L’AG s’est préoccupée de la cherté de la vie qui érode le pouvoir d’achat des populations, de la précarité de l’emploi et de l’esclavage imposé aux producteurs agricole, toutes choses qui accroissent le fossé entre riches et les pauvres. Par conséquent, le Cadre en appelle au respect du serment du Président de la République de gouverner pour le bien-être tous les béninois.

les perspectives

Le cadre de concertation, a réitéré sa désapprobation des dispositions crisogènes du code électoral de 2024 et continuera à discuter avec toutes les forces vives de la Nation pour obtenir sa relecture consensuelle. Par ailleurs, les participants ont salué le sens de l’engagement et surtout la démarche d’ouverture de la coordination qui a consisté à consulter toutes les forces politiques et sociales de la nation aux fins d’obtenir une large adhésion au projet d’audit.

Enfin, l’AG du cadre a salué la qualité du compte rendu présenté par la coordination et a pris note des différentes recommandations faites par les différentes parties prenantes à la séance de synthèse en vue d’une meilleure orientation et d’un bon aboutissement du processus d’audit.

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