Accueil Blog 69ème session de la Commission baleinière internationale: Nature Tropicale Ong invite le...

69ème session de la Commission baleinière internationale: Nature Tropicale Ong invite le Bénin à voter pour la protection des baleines, en réitérant son engagement pris au Brésil pour la création d’un sanctuaire baleinier

70
0

C’est en prélude de la 69ème session de la Commission baleinière internationale (CBI) qui se tiendra du 23 au 27 Septembre 2024, à Lima au Pérou, que Nature Tropicale Ong attire l’attention des dirigeants et décideurs à penser à la protection des espèces marines de façon générale, et celle des baleines de façon particulière. Et, cette politique de la protection des baleines entre dans la droite ligne de l’engagement du Bénin, pris au Brésil qui vise à soutenir la création d’un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique Sud. C’était en la faveur d’une conférence de presse tenue, ce lundi 16 septembre 2024, au siège de Nature Tropicale Ong, sis à Cotonou. L’intégralité de la déclaration.

Alain Kolawolé ALAFAÏ

1N/REF : 00_00405_ /24/NT/D
Cotonou, le 10 Septembre 2024

Chers Journalistes et hommes des médias, Au nom des Organisations Non Gouvernementales actives dans le domaine de la Nature, l’Environnement, la Biodiversité et le Développement Durable, il nous est très opportun de vous faire remarquer la nécessité de témoigner notre reconnaissance et féliciter la déclaration présidentielle conjointe faite par Son Excellence, Monsieur Patrice Talon, Président de la République du Bénin et Son Excellence, Monsieur Lula da Silva, Président de la République Fédérative du Brésil, s’agissant de soutenir la proposition visant à créer un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique Sud à l’occasion de la visite officielle effectuée au Brésil en mai 2024.

Du 23 au 27 Septembre 2024, se tient à Lima au Pérou, la 69ème session de la Commission baleinière internationale (CBI) que le Conseil des Ministres du mercredi 11 septembre 2024 a autorisé la participation du Bénin. Pour accompagner cette initiative, nous avons proposé d’organiser ce point de presse à notre siège, ce lundi 16 septembre 2024 afin de partager avec les médias la position de la société civile sur les tractations en cours pour la tenue de la 69ème session de la CBI.

Grâce aux résultats des prospections en mer en 2000 et 2001 réalisées dans le cadre de l’Accord sur le développement durable entre le Bénin, le Bouthan, le Costa Rica et les Pays-Bas coordonné par le Centre Béninois pour le développement durable (CBDD), le Bénin a été amis comme membre de la Commission Baleinière Internationale (CBI).

Depuis lors, le Bénin a VOTER POUR la levée du moratoire sur la chasse à la baleine et refusé la création d’un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique Sud. En mai 2024, à l’occasion de la visite officielle effectuée au Brésil, la déclaration présidentielle conjointe faite par Son Excellence, Monsieur Patrice Talon, Président de la République du Bénin et Son Excellence, Monsieur Lula da Silva, Président de la République Fédérative du Brésil, soutient la proposition visant à créer un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique Sud.

Nous voudrions faire remarquer que depuis que le Bénin prend part à ces sessions, les votes exprimés ont toujours en défaveur de la protection des baleines.

Pour preuve, Le Bénin s’associe à certain pays de la sous région pour voter afin de lever le moratoire sur la chasse à la baleine depuis 2002 et aussi contre la proposition visant à créer un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique Sud, portée par le Brésil et le Gabon.

Pour la session de septembre 2024, des tractations sont en cours entre les représentants des pays Africains afin de maintenir le cap sur ses positions pro-chasses et anti – conservation des baleines dans le monde.

Le Bénin et le Brésil ayant déclaré leur soutien à la proposition de création d’un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique Sud, dans le cadre de la Commission baleinière internationale (CBI). Il est maintenant utile pour nous d’attirer l’attention des uns et des autres afin d’éviter les surprises des résultats éventuels de la CBI69.

Cette proposition contribuera à sanctuariser près de 20 millions de kilomètres carrés, permettant aux populations de baleines de se reconstituer, après que celles-ci aient frôlé l’extinction au XXe siècle, victimes de la chasse pour leur chair et leur graisse.La Commission Baleinière Internationale (CBI), en tant que seul organisme mondial ayant un mandat pour la gestion et la conservation des baleines, offre un forum au Bénin pour réaliser les résultats positifs que pourrait apporter au plan national et même à la région les actions de préservation de cette biodiversité.

Initialement axée sur la problématique de la chasse commerciale à la baleine, la CBI s’est de plus en plus tournée vers d’autres activités humaines qui constituent des menaces graves et croissantes pour les cétacés. Elle aborde maintenant un large éventail de questions liées à la conservation et au bien-être, allant des prises accessoires, des collisions avec des navires, des pollutions chimiques et plastiques jusqu’à l’observation responsable des baleines à travers le Whale watching.

Ce sont des questions de plus en plus importantes pour la biodiversité marine du Bénin. Sans aucune ombre de doute, soutenir le travail de conservation de la CBI est totalement conforme à la position du Bénin dans d’autres politiques et engagements nationaux et internationaux. Par exemple, la loi 2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de faune en République du Bénin et son décret n°2011-394 du 28 mai 2011 protègent les mammifères aquatiques.

Le pays cherche à améliorer la conservation marine à travers sa stratégie nationale et son plan d’action national2 sur la biodiversité, et participe à divers projets soutenant l’ODD 14 : La Vie Aquatique. Le Bénin est signataire de mémorandums sur la conservation des espèces marines, notamment les mammifères aquatiques et les requins d’Afrique de l’Ouest, la Convention sur la conservation des espèces migratrices (CMS) et la Convention sur la diversité biologique (CBD) et a également donné son accord visant à protéger les espèces marines par le biais de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées (CITES).

Cette convention a été internalisée par la loi n°2021-04 du 08 juillet 2021 portant protection et règles relatives au commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction en République du Bénin. Par ailleurs, les cétacés offrent d’importants avantages environnementaux et économiques, fournissant des services écosystémiques essentiels qui améliorent la productivité marine et stimulent les économies côtières grâce au tourisme axé sur la nature. Le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) du Bénin souligne le tourisme côtier et naturel comme une opportunité de croissance potentielle pour le Bénin.

Chers, journalistes, comment pourrions nous justifier que notre pays va se joindre aux pro-chasses en contradiction fragrante avec ses engagements et perspectives ? La Coalition Afrique pour les Baleines à la CBI a initié une lettre ouverte intitulée : ‘’L’Afrique se déshonore à encourager la chasse à la baleine à la Commission baleinière internationale (CBI)’’.

Par ce message, nous appelons les dirigeants de nos pays à cesser de soutenir la chasse à la baleine et de s’opposer à la conservation à la CBI à l’aube de la 69ème session de la CBI à Lima, au Pérou en septembre 2024 (CBI69).

La Coalition Afrique pour les Baleines à la CBI est composée de scientifiques des pays africains, des experts de faune sauvage travaillant sur le continent africain, des membres de la société civile des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale, de même que les représentants d’organisations intergouvernementales d’Afrique.

www.naturetropicale.org

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici