Au début des années 60, alors que l’Afrique entrait dans une phase de décolonisation rapide, les intellectuels et les dirigeants des pays nouvellement indépendants se sont efforcés de libérer leur histoire ainsi que celle de leur nation.
Ceci a conduit en partie à l’accentuation de la méconnaissance de l’histoire africaine tant par les Africains que par le monde extérieur.
S’il faut reconnaître que des efforts sont faits et continuent de se faire pour changer cette donne, il est primordial d’insister et d’inviter les filles et fils d’Afrique à se retourner vers leur source, vers leur tradition, vers leur culture afin de fournir au continent noir sa renaissance, ce que j’appelle Renaissance Africaine.
L’Afrique est au cœur de l’humanité. Ses peuples, ses cultures, ses tendances, qui au fil des siècles mettent en valeur sa véritable identité.
Le continent africain possède la plus longue histoire du monde. C’est le berceau de l’humanité. Tous les évènements liés à l’histoire du monde remonte à l’Afrique.
Comme l’a martelé le Paléontologue Kenyan Richard Leakey : << Aujourd’hui, aucun être humain ne peut affirmer que l’Afrique n’est pas sa patrie mère… >> .
La contribution des cultures africaines au progrès général du monde n’est plus à démontrer.
La Renaissance Africaine, telle que je la vois, est juste une nouvelle manière de construire l’Afrique. Et comme Cheikh Anta Diop, je pense également que le dialogue fructueux des Africains avec leurs propres héritages culturels, danses, musiques, littératures orales et écrites, valeurs esthétiques, valeurs sociales, langues africaines, leurs rites endogènes etc… permettra à l’Afrique de dépendre d’elle-même, d’être elle-même, et non occidentale, non américaine, non asiatique et non Russe.
L’Afrique de la Renaissance Africaine doit être fière d’elle-même, se penser elle-même, elle doit être construite en se nourrissant de la pensée et des œuvres de ses grands Esprits.
Pour renaître, l’Afrique doit tout simplement s’appuyer sur son patrimoine culturel et spirituel.
Et la tâche que nous devons accomplir, chacun de nous, selon ses capacités, est de sensibiliser, d’éduquer nos générations actuelles et futures à entretenir ce patrimoine culturel et spirituel.
Finalement, il faut que la politique de nos pays africains en temps que vecteur de développement s’inspire et s’appuie sur nos richesses, nos valeurs culturelles et spirituelles.
Aux bonheurs rendus possibles grâce à la culture africaine…
Angelica Mireille Azonhotodé
(Juriste/ Passionnée de la culture africaine…)