Depuis que j’ai découvert que je ne suis rien, j’ai cessé de remplir chaque année une éphémeride de la datation des œuvres inutiles et éphémères.
Si quelqu’un s’accroche à des traces pour éterniser son nom et ses œuvres, il perd son temps. Tout s’use, tout s’oublie et la Nature est là pour tout éroder et tout ôter.
Je ris des orgueilleux; ils m’amènent à demander à Dieu d’avoir pitié de moi-même et de prier pour celles et ceux qui dédient leur vie à la roublardise, à l’injustice, à la vanité et à la méchanceté.
Dans un opuscule de Omraam Mikhael AIVANHOV intitulé LA PAIX, un état de conscience supérieur, ce spiritualiste nous rappelle la sagesse que voici : Tant que l’homme ne sait pas sur quelle loi l’existence est basée et qu’il est en train de tout saccager autour de lui, évidemment les forces de la nature ne peuvent pas l’aider longtemps, elles sont obligées de l’abandonner. Elles peuvent l’aider un certain temps, mais si elles voient qu’il continue à détruire tout ce que Dieu lui a donné, elles le quittent. Et ensuite que de tristesses et de déchirements!… un véritable enfer. p21
Les Ancêtres des Guins venant de El Mina au Ghana ont légué à la postérité une autre sagesse : DOUKOU AMÊ YÉ YINAN. Tout le reste est futile et infertile pour ainsi dire. L’homme n’a aucune capacité de reproduction de la nature en dehors de la solidarité et de la prospérité partagée. Ce fut le combat de Raoul Follereau jusqu’à sa mort : Nul n’a le droit d’être heureux tout seul. C’est cela la loi de l’infertilité. Quel est ton combat pour la dignité humaine au nom de Allah?
Chaque fois que vous détruisez par orgueil et par vanité un Homme, vous détruisez conséquemment la nature qui se venge toujours par la loi d’attraction.
Au chapitre IX de mon ouvrage MON CHEMIN DE L’INUTILITÉ, des idées pour apprendre à faire le tour de soi et le voyage à l’intérieur de soi, (2016), je tirais une leçon de vie qui me paraissait essentielle dans ce monde où l’argent et les postures rendent débiles beaucoup de gens appartenant aux cercles restreints des élites.
Et à force de les observer dans leur ineptie érigée en valeur supérieure et de méditer sur leurs agissements provocateurs et belliqueux, je parviens aux constats suivants :
1/ l’autorité dépend de votre influence positive sur les autres, en fonction de laquelle ils vous obéissent parce qu’ils vous font confiance;
2/ méfions-nous de nos titres d’appellation contrôlée, contentons-nous plutôt de les incarner et laissons le soin aux autres d’apprécier nos valeurs morales et intellectuelles face aux problèmes à démêler;
3/ l’éloquence ne suffit pas pour engendrer la puissance du verbe. Pour convaincre, l’argumentation technique a besoin d’un support spirituel qui, seul, peut rendre crédibles nos discours sur la durée;
4/ mieux vaut convaincre que de vouloir plaire à tout prix. La conviction est le niveau le plus élevé de la séduction;
5/ le bon serviteur de la république finit par la palme de la réputation; pensez-y maintenant et désormais !
6/ la réputation ne se négocie pas, ne se donne pas et ne peut s’acheter; c’est la manière d’être avec soi-même et avec les autres dans la droiture et l’effort de co-construction d’une dynamique sociale qui concourt à l’élévation de l’esprit pour une mentalité vertueuse tournée vers l’effort, la synergie, la solidarité, la modestie, l’égalité et l’avenir; Simon-Narcisse TOMETY, 2016
Dans le chapitre X du même ouvrage consacré à LA GOUVERNANCE, j’ai donné citation un extrait du sermon de Monseigneur N’DAYEN, Archevêque de Bangui à l’occasion des obsèques de JEAN BEDEL BOKASSA le 17 décembre 1996 à la cathédrale de Bangui et je cite : Mais après tout, la vie est-elle cela? Le sens profond de notre existence est-il nécessairement dans la jouissance materielle, l’exaltation du plaisir, l’accaparement des biens de ce monde?
J’ai extrait ce sermon dans un ouvrage rédigé par le Groupe de Chrétiens de Bangui et Foyer de Charité dont le titre interpellateur est : La République centrafricaine, un Pays blessé à la recherche de la paix et de la réconciliation, juin 1997, p.52
Je disais aussi dans mon livre (2016 : 146) toujours concernant la GOUVERNANCE que Le Bénin se construit physiquement mais s’est appauvri spirituellement et moralement. La qualité des réalisations physiques publiques durant la période coloniale est supérieure à celle des réalisations sous la révolution, la démocratie et la décentralisation. (…) La main n’est propre que si l’esprit du corps dont elle dépend est sain.
Quand ta passion est positive et que tes émotions élèvent ta sensibilité à la bienveillance, tu influences ton environnement.
Je vis intensément ma passion sur terre mais toujours mu par le désir d’être humain même si c’est compliqué de vivre dans un monde en déclin de l’humanité avec une succession de faussetés et d’hypocrisies que nous prenons pour un développement humain. Toutes ces comédies de développement me font sourire.
Le temps humain est si éphémère que je n’ai de cesse de donner raison à Montesquieu pour sa définition de la philosophie : JE M’EN FOUS. Ne perdons pas nos temps à nous donner une importance sélective à la vie que personne n’aura. C’est pourquoi, JE RIS DE TOUT et DE TOUTES LES VANITÉS.
Simon-Narcisse TOMETY