C\’est, en prélude de la journée mondiale de la météorologie, que l\’Association béninoise de Climatologie (AbeClim) en collaboration avec l\’Association des professionnels de la météorologie au Bénin (Apmeb) ont organisé un café scientifique. C\’était en présence des étudiants de l\’Institut national de l\’eau (Ine), des invités, ce jeudi 21 mars 2024 à l\’amphi Etisalat, sis au campus d\’Abomey-Calavi.
\ »Prévision saisonnière et résilience des petits exploitants agricoles face aux menaces climatiques au Bénin\ », c\’est le thème qui a tenu en haleine les participants, pendant près d\’une demie journée. Et 02 communications ont étoffé les débats. Il s\’agit entre autres, les petits exploitants agricoles et difficultés de résilience face à la variabilité climatique et prévisions climatique saisonnière 2024 et services climatiques pour les paysans. Il convient de retenir, \ »Les petits exploitants sont ceux qui approvisionnent les populations des grandes villes. Voilà que ces petits exploitants sont confrontés à des difficultés pour faire face aux variabilités climatiques, c\’est-à-dire les changement climatique. Leurs productions sont perturbées par les manques de pluie, les poches de sécheresse et les attaques parasitaires\ », a décliné Dr Maurice AHOUANSOU, ingénieur agronome, enseignant-chercheur à la faculté des sciences agronomes de l\’université d\’Abomey-Calavi. Il poursuit en disant, \ »face à cette situation, il faut aider ces petits exploitants à pouvoir surmonter les variabilités du climat, ce qui se traduisent par la baisse du rendement, la baisse de fertilité des sols. C\’est pourquoi, nous sommes en train de mettre un service, afin que n\’importe quel paysan, avec son téléphone ait à portée de main les informations nécessaires pour mieux s\’adapter et mieux faire sa production\ », a-t-il ajouté.
Le choix du campus n\’est pas anodin, encore moins les étudiants de l\’Institut national de l\’eau. \ »C\’est bien la relève. À part les cours, ils ont besoin de savoir, ce qui se passe sur le terrain. Une chose est d\’aller au cours, une autres chose est de comprendre les réalités. Et cela, non seulement pour leur propre culture, mais aussi pour leurs inculquer la passion sur les questions de changements climatiques. Comment les changements climatiques sont une réalité ? Comment ils doivent s\’y prendre ? Comment ils doivent s\’y adapter ? Comment mobiliser les gens autour d\’eux pour parler de ces questions là ?\ », a précisé Dr Inès OYEDE, climatologue, membre du bureau AbeClim et représentante de Apmeb.
\ »Il était nécessaire de partager les prévisions réalisées par l\’Agence nationale de la météorologie avec les scientifiques. Les prévisions ont prévu la date du début des saisons normales attardives, une date de la fin de saison précoce, les séquences sèches, longue et normale, ainsi que les quantités d\’eau à recueillir qui sera normale par endroit et déficitaire par d\’autres. Ce qui veut dire que cette saison ne sera pas trop profitable pour les producteurs. Alors, pour avoir un rendement digne du nom, les producteurs doivent tenir compte des informations que nous mettons à leur disposition\ », a-t-elle précisé.
\ »Avec le temps, nous allons développer d\’autres thématiques pour aider le monde universitaire, à plus s\’intéresser aux changements climatiques et à la météorologie en générale\ », a-t-elle conclu.
Alain Kolawolé ALAFAÏ
Les changements climatiques sont l’un des plus grands défis auxquels le monde fait face.
Ce fut un plaisir pour moi d’avoir pris part activement à ce café scientifique.
Merci à toute l’équipe d’organisation.
Félicitation aux organisateurs. La science est au service du développement et donc de la communauté. Avant la science reste un mystère pour toute la communauté mais aujourd’hui elle se rapproche de plus en plus du bas peuple qui en a le plus et ce a travers la jeunesse qui est la relève. Merci à toutes et à tous.