La sortie des personnalités politiques, réunis en association des anciens députés de la mouvance présidentielle du vendredi 29 décembre 2023, fait jaser et couler beaucoup d\’ancre au sein l\’opinion publique nationale. Si l\’intention était de venir détruire le président du parti Les Démocrates devant les médias, l\’enjeu, par contre, était de rehausser l\’image des dernières sorties du chantre de la rupture. Ont-ils réussi la mission ?
Beaucoup des béninois pensent qu\’ils auraient rendus service au régime de la rupture, s\’ils avaient faits preuve de silence. Car, toujours selon eux, ils sont venus se donner en spectacle, en faisant des scènes de théâtre digne d\’un film de Nollywood, même comme des acteurs du célèbre film burkinabé \ »les bobodioufs\ ». Cependant, voilà des gens qui n\’ont aucune base électorale, aucun fief, contestés par les populations, et qui viennent s\’adresser à qui? C\’est sans doute ce qui pousse l\’élu du peuple de la 7ème législature à se demander, \ »Tout le monde parle, association de députés nommés, non élus parle aussi ?\ », comme pour dire qu\’ils n\’ont aucune crédibilité devant le peuple et la communauté internationale.
Cette question de l\’honorable Guy Dossou MITOKPÈ traduit exactement l\’expression de la volonté du peuple béninois de ne plus voir certaines personnes leur représenter au sein de l\’hémicycle. Sinon, la plupart des conférenciers étaient sur les listes de la mouvance lors, des dernières élections législatives. Pour dire, que s\’il y\’a vraiment compétition, il y\’a des gens qui ne seront jamais appelés honorable.
Certains sont plus virulent dans les commentaires, et appellent les conférenciers de \ »chômeurs politiques\ ». D\’autres pensent que \ »ce pays a besoin de purification\ ». Avec ironie, les populations ont fléché cette sortie médiatique, la énième de la rupture ces derniers jours.
Les hommes forts de la rupture sont confrontés au dilemme de fin de mandat. Ils se mélangent les pédales, confondent vitesse et précipitation et dressent le lit à l\’opposition, et principalement à Boni Yayi et les siens.
Alain Kolawolé ALAFAÏ