Les égarés du désert
C\’est une lâcheté que de s\’accrocher au pouvoir et un aveu d\’impuissance que de vouloir imposer un dauphin par la corruption électorale quand toutes les issues démocratiques pour respecter les choix du peuple ne sont pas perméables et permissibles.
Tel tu as gouverné aujourd\’hui, tel tu répondras tôt ou tard de ta gouvernance des affaires publiques. C\’est toujours difficile quand on n\’est pas assez humble et mu par l\’éthique de la souffrance pour passer de la posture de puissant à celle de l\’impuissant. C\’est dès le premier jour de l\’investiture qu\’il faut commencer par faire les décomptes du temps et de ses objectifs pour le moment de la fin de mission.
Quand on a le pouvoir, on ne voit que la luxuriance du tournesol 🌻 🌻 🌻à 7 heures du matin et on oublie trop facilement que dans la trajectoire du soleil, il y a le pic du stress hydrique au zénith qui conduit à la flétrissure, parfois celle-ci est irréversible nous enseignent les physiologistes. Mon grand-père m\’a toujours mis en garde contre le syndrome de capharnaüm pour ne jamais m\’accrocher aux délices de quoi que ce soit parce que la ventouse finit toujours par vous lâcher.
Sois lucide et souviens-toi en permanence de ce que tu descendras inévitablement du train; alors garde sereinement ta valise toute prête dans un coin du luxueux château où tu n\’es qu\’un locataire car, tout est essentiellement éphémère et fongible, tout ce qui relève du genre humain.
En hommage à la sagesse de tous les vieillards africains qui ont mûri dans le culte du détachement et de la simplicité, je suis reconnaissant de leur hauteur d\’esprit.
Simon-Narcisse Tomety