L’art de la guerre en politique : rien n’est figé, tout est dynamique
Rien n’est gagné d\’avance et rien n’est perdu d\’avance non plus.
Si le président chinois Xi JINPING a reculé face au refus des Chinois d\’être des séquestrés permanents du covid19 dans le pays le plus peuplé du monde et considéré comme le plus dictatorial avec une grande lucidité, c’est qu\’aucun peuple n’accepte indéfiniment les brimades de ses gouvernants.
La dictature chinoise a été constitutionnalisée et repose sur la classe ouvrière.
Les dictatures africaines ne sont pas constitutionnalisées, elles sont toutes d\’obédience néolibérale et reposent sur des pouvoirs personnels et l\’hypertrophie du culte de la personnalité.
C\’est pourquoi en Chine la dictature produit du développement par l\’élargissement du pouvoir économique de l\’État et des sociétés multinationales d\’État avec un seul défaut, la privation du peuple des libertés fondamentales.
En Afrique, toute dictature est comparable aux rongeurs et criquets pèlerins qui ravagent tout seuls les champs pour élargir ensuite le spectre de la pauvreté et de la misère avec la privation du peuple de ses libertés fondamentales.
Les Etats africains s\’illustrent par une dictature d\’accaparement à des fins personnelles alors que la dictature chinoise est orientée vers l\’enrichissement du pays pour l\’intérêt général et le bien commun du peuple chinois.
Il faut reconnaître que tout abus de pouvoir finir par ronger et ruiner le système abuseur. C\’est une leçon de vie sur les rapports de force en politique qu\’il ne faut jamais perdre de vue.
Tout abus de pouvoir est une opportunité de reconquête du pouvoir par le peuple.
\ »Impose ta chance
Sers ton bonheur
Vas vers ton risque
A te regarder, ils s’habitueront\ »
Je fais mienne cette sagesse de René Char car le difficile est le chemin disait François Mitterand.
On ne gagne pas un jeu quand la tactique de jeu est figée. C’est valable au football, en boxe et davantage en politique. Il faut adapter le jeu aux enjeux.
La politique et la géopolitique d’un pays ne sont jamais figées. Davantage, si vous êtes ressortissants d\’un pays de dictature et de grande pauvreté.
Si vous restez figés sur des schémas tactiques désuets et rien que sur des positions défensives, l’ennemi remportera toutes les batailles et vous anéantira parce que vous aurez épuisé votre première arme qu’est la CONFIANCE.
La plus grande bataille dans les guerres, ce n’est pas avec les muscles qu\’on les gagne mais avec son état d\’esprit. Vous serez toujours perdants dans une guerre si vous êtes incapables de dédramatiser le drame.
L’ennemi évolue et vous restez campés sur vos certitudes anciennes et vos méthodes désuètes.
Ceux qui parviennent à ce niveau de dédramatisation sont ceux qui gagnent les dernières batailles de la guerre. La dédramatisation est un allègement de l’esprit des combattants pour retrouver de l’énergie et de la lucidité pour mettre en déroute l’ennemi.
Professeur Simon-Narcisse TOMETY