Mise récemment sous les fonts baptismaux, l\’association des footballeurs professionnels ivoiriens (Ufpci) pose polémique et n\’est toujours pas reconnue par la Fédération ivoirienne de football (FIF). L’ex-international ivoirien, champion d’Afrique 1992 et vice- président de la nouvelle association des footballeurs professionnels ivoiriens (Ufpci) Didier OTTOKORE fait des précisions dans cette interview, suite au communiqué produit par la Fédération ivoirienne de Football.
Pourquoi créer une nouvelle association de footballeurs alors que l’Afi (Association des footballeurs ivoiriens) existe déjà ?
L’Union des footballeurs professionnels de Côte d’Ivoire (Ufpci) est une association. En Côte d’Ivoire, chacun a le droit de créer une association. Rien ne l’interdit. Est-ce que dans une corporation il n’y a pas plusieurs associations ? Où est le problème, s’il y a une nouvelle association de footballeurs en Côte d’Ivoire.
Dans un communiqué dont nous avons reçu copie, la Fédération ivoirienne de football affirme ne pas vous reconnaitre. Votre réaction…
Le droit d’avoir une association est une loi ivoirienne et non la loi d’une fédération. Nous n’avons pas créé notre union pour avoir un droit de vote à la fédération. Nous l’avons créée dans l’intérêt des footballeurs. Aujourd’hui, nos jeunes frères qui évoluent dans un championnat ivoirien dit professionnel ont des charges. Quand ont dit que vous êtes footballeur, dans l’esprit des personnes, on se dit que vous avez les moyens. Or, nous savons tous qu’en Côte d’Ivoire, les footballeurs vivent dans la misère. Notre combat est de défendre les intérêts, les droits des footballeurs mais aussi leur enseigner leurs devoirs.
Qu’allez-vous faire pour que la Fif vous reconnaisse ?
Nous ne sommes pas venus pour susciter des polémiques et nous ne cherchons pas à avoir un droit de vote à la Fif. Notre véritable centre d’intérêt, c’est le bien- être des footballeurs. La Fifpro (Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels) nous reconnait et nous disons que le président de la Fédération ivoirienne de football, Idriss Diallo, devrait composer avec nous. Il prône le rassemblement du football ivoirien et ne pas nous reconnaitre, c’est créer une division. Nos grands frères qui gèrent le football doivent comprendre que nous nous battons pour qu’un joueur ivoirien, même s’il ne joue pas en Europe, puisse gagner convenablement sa vie en Côte d’Ivoire.
Sources: Interview réalisée par
Pacôme Koffi