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Bénin: « Le prolongement parlementaire du Parti dit Les Démocrates était comme sermonné par un supra – chef et subitement mis mal à l’aise (…) Il par le même coup ses partisans à réfléchir aux enfers réservés à tout désir d’émancipation politique sans sa caution relativement à 2026 ? », Candide AZANNAÏ tacle l’opposition et la mouvance

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PARTIE V : OBSERVATIONS SUR LES POSTURES DE L’ARMÉE ET DE L’OPPOSITION FACE À TOUTE RHÉTORIQUE INDÉCENTE DE TOUTE AUTORITÉ POLITIQUE.

Je voudrais attirer votre attention sur la posture de certaines présences à l’occasion de la rhétorique de Patrice TALON le 20 décembre 2024.
Il s’agit de la mouvance au pouvoir, des Institutions juridictionnelles et Constitutionnelles, de l’Institution Armée à travers le Chef d’Etat Major des Armées et enfin de l’ »Opposition parlementaire ».

Je m’abstiens d’évoquer ma lecture des comportements d’autres présences, celles du Corps diplomatique et des Organisations internationales.
Je passe également sous silence celles d’autres personnalités et notabilités.

Les postures permettent également pour ceux d’entre vous qui l’ignoreraient un meilleur décryptage politique des sous – entendus des apostrophes d’un discours, ici le discours de Patrice TALON.

Ces cas de figure, tous manifestes le 20 décembre 2024 dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale, méritent un contrôle à l’équerre.

LES POSTURES NORMALES :
Il est normal que la mouvance présidentielle, c’est -à- dire son noyau l’UP – R et le BR parlementaire ainsi que leurs supplétifs exécutifs et leurs récentes hardes propagandistes ironiquement barbarisées du ronflant sobriquet de ministres – conseillers applaudissent la rhétorique de Patrice TALON.
C’est leur partition qui est ainsi formatée jusqu’à la célébration sans scrupule de la bêtise chaque fois que cela devrait l’être.
En français facile, on les appelle les bénis – oui, oui.
Ce sont des inconditionnels, les draconiens du système, les adeptes qui idolâtrent Patrice TALON.

LES POSTURES ANORMALES :

1 – DES INSTITUTIONS JURIDICTIONNELLES ET CONSTITUTIONNELLES :
Quelles devraient être la posture des représentants des Institutions juridictionnelles et constitutionnelles ?
La posture des Institutions juridictionnelles et constitutionnelle doit être impérativement neutre et non émotive.
Pourquoi ?
Parce qu’elle doit traduire leur obligation de retenue et de réserve en strict respect de leur indépendance et de leur neutralité politique prescrites par l’esprit et la lettre de la Constitution et même par le bon sens tout court.
Elles ( cesdites Institutions ) ont l’obligation de maitrise émotionnelle dans la mesure où elles ont la vocation de juge ou d’arbitre impartial et apolitique.
Chaque membre de telles Institutions dans l’exercice de ces hautes responsabilités devra en faire un devoir de conscience, un point d’honneur personnel dont le mépris emporterait automatiquement une indignité à cette charge.
Une posture contraire, empièterait inévitablement sur leur crédibilité et éroderait la confiance du citoyen relativement à leurs délibérations et décisions.
Plus dommageable, une posture partisane venant de leurs représentants viderait la confiance du citoyen en ces Institutions.
Retenons ceci :
Il est anormal que les hauts représentants de certains corps de l’Etat, de certaines Institutions de la République acquiescent la bêtise politique quelles que soient sa provenance et son auteur.

2 – DE L’INSTITUTION ARMÉE, DES FORCES DE SÉCURITÉ ET DE MAINTIEN D’ORDRE:
Quelle devrait être l’attitude des représentants des Armées ?
Nous devons tous convenir que l’Armée a pris l’engagement historique à la Conférence Nationale de 1990, de retourner dans les casernes et de ne s’occuper que du succès des Armes de la République et des tâches de développement d’intérêt national.
Elle doit être équidistante de toutes les chapelles politiques et s’auto- exclure de toute partisanerie politique, religieuse, spirituelle et confessionnelle ostentatoire.
Elle doit confirmer et mériter en toute circonstance son statut de la Grande Muette.

Les hauts représentants de l’Armée et ceux des Forces de Sécurité publique dans les circonstances solennelles comme celle du 20 décembre 2024 dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale doivent s’abstenir d’applaudir des emphases abusives ou déplacées, des styles rhétoriques ou discursifs heurtants, des grandiloquences rabaissantes et provocatrices des acteurs politiques quelle que soit leur stature.

La République est codification, ai – je coutume de rappeler que l’Armée est l’un des indices phares de cette codification.
Il y va de la crédibilité et de la confiance qui devraient être celles entre l’Armée et le Peuple à cause de son essence républicaine.
Il va surtout de l’estime que devraient lui vouer les populations, les larges masses populaires.

Je suggère à chacun de re – visionner les publications intégrales des versions en direct de la scène qui s’est déroulée le 20 décembre 2024 au moment du discours « moralisateur » et énervant de Patrice TALON devant l’Assemblée Nationale.

J’ai observé le Chef d’État Major Général des Armées applaudir des segments intimidateurs, menaceurs et indécents de la rhétorique de Patrice TALON devant l’Assemblée Nationale.
Certainement que l’inflation des sollicitations qui incombent à ses lourdes charges actuelles aurait eu raison de son attention à de tels détails qui sont susceptibles d’éclipser les principes inaliénables, inaltérables.
Il est anormal que le Chef d’Etat Major ainsi que des représentants du Haut Commandement des Armées se soient laissés embarquer par l’étourderie des tintamarres politiques flatteurs de certains suiveurs folkloriques de Patrice TALON.

Je voudrais rappeler qu’il est de l’obligation et de l’honneur de l’Armée que tout soldat de quelque grade qu’il soit se maîtrise et s’abstienne d’une telle posture.

L’Armée a l’obligation de neutralité politique dans chacun de ses faits, gestes et dits.

3 – CAS SPÉCIFIQUE DE L’OPPOSITION :

Dans le contexte qui est constaté et rappelé plus haut, trois attitudes possibles devraient être étudiées et anticipées par une opposition politique alerte à chaque occasion de solennité républicaine impliquant surtout un Président illégitime ou un leadership toxique .

Je rappelle qu’en politique toute autorité doit être légitime et tout pouvoir doit être légal.
Et c’est la source de l’autorité qui vérifie sa légitimité et c’est également la source du pouvoir qui atteste de sa légalité.

Sur l’illégitimité de Patrice TALON et sur l’origine sectaire de son pouvoir, je vous renvoie au lien : https://www.facebook.com/share/p/1DeiNmFvyW/?mibextid=wwXIfr .

Une opposition politique digne du nom ne doit jamais faire l’impasse sur le contexte factuel ci – haut rappelé au point de passer par perte et profit le scandale politique qu’est l’exercice de pouvoir illégitime par toute Autorité illégitime.

C’est là qu’apparaît un nouveau type de danger qui désorbite la démocratie et l’État de droit, le danger d’une tentation de légitimation de l’Autorité illégitime par la complaisance, l’irrésolution voire la compromission de l’« Opposition politique ».

Quelle devrait être l’attitude d’une Opposition politique authentique à l’occasion de l’adresse du Message du Président de la République sur l’état de la Nation devant l’Assemblée Nationale ?
Il n’y a pas quatre chemins , c’est le boycott pur et simple.
Un boycott actif car devant être pondéré par un contre message sous forme d’un réquisitoire politique contre les abus et dérives du pouvoir déviant dit de la rupture à l’effet de déconstruire systématiquement la rhétorique de Patrice TALON.
Le boycott est l’attitude idoine.
C’est dans le contexte de démocratie adossée à l’Etat de droit avec la stricte observance des options fondamentales de la Conférence Nationale de 1990 ( pour notre cas au BÉNIN ) que la présence d’une Opposition politique est envisageable à un pareil événement.
Même en des circonstances de normalité démocratique toute présence de l’Opposition doit être assortie de deux réserves au minima .
La première réserve est celle de quitter les lieux dès le constat d’un registre lexical injurieux ou d’une dérive discursive offensante, indécente.
Cette réserve est celle de la deuxième posture envisageable d’une Opposition libre, transparente et cohérente.
La troisième posture possible est la présence avec une deuxième forme de réserve consistant à huer, à faire des tapages de table, à siffler pour produire le bruit suffisant en réponse aux indécences des propos inappropriés..
L’Opposition dans un contexte de démocratie décide d’être présente. Mais cette présence devient perturbatrice en cas de rhétorique indécente de la part du Président de la République ou de toute Autorité qui le représente.
Dans un contexte de démocratie, la présence de l’Opposition est pour manifester l’inscription des diversités, des contrariétés et même des fortes divergences que porte l’Opposition politique dans un esprit républicain.
Seulement le statut d’Opposant émancipé véritablement affranchi, libre et sans aucune compromission exige une présence vigilante et préventive.
Cette vigilance préventive devrait préparer l’« Opposition Poilitique et parlementaire » à la tactique de contestation et de protestation actives chaque fois qu’elle décide d’être présente à une cérémonie républicaine officielle.
Tout dois se dérouler en format action et réaction.
La formule est simple. Les parlementaires de l’Opposition peuvent dans cette optique se lever dans un élan synchrone et quitter la scène des cérémonies en plein discours de l’Autorité déviante dès l’instant précis que son discours devient méprisant, injurieur.
Les opposants peuvent alternativement décider de siffler, tout en gardant leurs places respectives, l’Autorité aux propos indélicats, indécents.
Revenons sur l’importance du boycott.
Le boycott est un acte politique pour signifier que le pouvoir est isolé, pour l’exposer comme fauteur de démocratie et menace pour les libertés, l’État de droit et pour la paix .
Le boycott, pour insister sur l’urgente nécessité de repenser comment panser les torts faits aux valeurs et aux principes fondamentaux de la République.
Ils s’agit de torts touchant aux libertés, aux droits humains, au panier de la ménagère, à l’unité, à la cohésion à la réconciliation nationales et au rétablissement d’un climat apaisé.
Ce qui tient lieu dans le contexte actuel d’Opposition politique et parlementaire a – t – il eu une quelconque de ces postures que je viens de décrire ?
Aucune de ces trois attitudes n’a été observée le 20 décembre 2024.
Pourquoi ?
En réalité, le prolongement parlementaire du Parti dit Les Démocrates était comme sermonné par un supra – chef et subitement mis mal à l’aise. Un mélange de dépit et de frustration s’exaltait de la grise mine à laquelle plusieurs de ses membres semblaient être contraints.
Certains parmi eux regrettaient – ils quelque chose ?
Patrice TALON lui, suraffichait sa détermination à mettre au pas tous ceux de son enclos politique qui seraient en train de songer encore à escalader ses palissades pour le large, sans réfléchir plus d’une fois aux menaces sur leur casier judiciaire.
Appelait – il par le même coup ses partisans à réfléchir aux enfers réservés à tout désir d’émancipation politique sans sa caution relativement à 2026 ?
À peine que les exemples des récents cas ont été évités d’être cités.
J’éviterai également de m’adonner à une litanie de ceux qui en ont été déjà victimes et de ceux encore dans le pipe-line correctionnel de l’infranchissable CRIET…
L’ « Opposition politique » a donné le spectacle d’une Opposition parlementaire éberluée, soumise et sidérée comme si elle était devant un monstre.
Inquiétante image d’une « Opposition sous domptage politique » suis – je en passe de déplorer.
La cause est plus profonde et s’explique par ailleurs par les circonstances des arrangements politiques sous voile qui ont permis l’éclipse parlementaire des Fcbe dont profite ce qui tient lieu actuellement d’ « Opposition parlementaire ».
Patrice TALON en profite pour s’offrir une jactance politique.
Un des défis à relever.
Mon enseignement :
Aucune Opposition ne doit gratifier aucune dictature ou Autorité illégitime et / ou déviante d’un quelconque blanc seing pour quelque motif que ce soit.
C’est préoccupant.
À suivre …

NB : La VI partie suivra. Elle est intitulée : « ARNAQUE SUR LE DÉVELOPPEMENT: ALERTES CONTRE LA RÉDUCTION DE LA DEMOCRATIE ET DE L’ETAT DE DROIT À QUELQUES EXPÉDIENTS .»

Je vous remercie de votre intérêt.
A bientôt avec ma cordiale estime.

Candide A M AZANNAÏ,
Ancien Ministre Délégué en Charge de La Défense,
Président du Parti Restaurer l’Espoir ( RE )
Coordonnateur National de la Résistance
Nationale.

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